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Alessio Bax (piano), Southbank Sinfonia, Simon Over (conductor)» More |
As of 1788 Mozart no longer organized concerts of his own. Perhaps he had outgrown his audience just as he had outgrown Salzburg. The music publisher Hoffmeister advised him to write compositions that would be more popular and not so difficult, otherwise he couldn’t continue to publish them—to which Mozart’s reply was: ‘Then I can make no more by my pen, and I had better starve, and go to destruction at once.’ His opera Così fan tutte was premiered in 1790, but only given a few performances before the Emperor’s death put an end to that. To make things worse Constanze was often ill and he was left with only two pupils. The new Emperor, Leopold II, wasn’t at all interested in music, and treated Mozart with contempt.
At the beginning of 1791, however, things were much brighter and Mozart began what was to be an amazing year of productivity. Besides the piano concerto, he wrote a large number of dances for the Vienna ball season, pieces for mechanical organ and glass harmonica, a string quintet, the operas La clemenza di Tito and Die Zauberflöte, the Clarinet Concerto, Ave verum corpus, and finally the Requiem. Nothing suggested that this year would be his last. True, in the spring he suffered from severe headaches and toothache, but even his last surviving letter to his wife in mid-October was upbeat in tone. Still, the mood of this final piano concerto is far removed from that of the G major, written seven years previously.
In K453 the first violins begin alone. In K595 all the other strings begin with a pulsating, rocking accompaniment. The firsts then enter with a sweetly sighing melody that comes in three parts, each time surprisingly closing in the tonic, and twice interrupted by that march-like motif (as we have in K453) in the winds. Even if there are moments of high spirits in this movement, they are few, and most of it is shot through with a great deal of melancholy. A descending scale theme comes first in major mode, but then is repeated in a tortured, flat-ridden version. The development section begins with the piano stating the theme in the most remote key possible—B minor—then going through C major on its way to E flat minor. The daring modulations, even for Mozart, continue in a passage where the counterpoint between piano and winds reaches a climax. In the bridge to the cadenza (Mozart’s own), which is usually the domain of the orchestra, the piano participates, adding its own tender, bittersweet commentary.
Perhaps because of the constant harmonic shifts in this opening movement, Mozart made the following Larghetto almost drastically simple in that regard. The descending scale makes another appearance, but is at peace with itself. The right hand as soloist soars and floats above the rest, with a longing and poignancy that is anything but naïve. Marked alla breve, I feel this movement, as in Baroque music, should not be taken too slowly, due to the relatively simple harmonic structure.
The last movement could be (and frequently is) played in the same spirit as many of Mozart’s finales. I feel this would be a mistake. True, the theme, on first acquaintance, looks cheery enough, but there is much more behind it as well as the brilliant passagework that comes later. Mozart loved to dance—indeed ‘Ochelley’ wrote that Constanze said her husband really preferred the art of dance to that of music—and this movement has to do just that. There is one part in it that always has me in tears and gives me the shivers: the moment in which the orchestra rejoins the soloist after the final cadenza, during the last statement of the theme. It is wondrous. We know, of course, that Mozart died eleven months after writing this. He would have been oblivious. But did he somehow sense this already? One wonders. The next composition entered in his notebook, only nine days later, was a song entitled Sehnsucht nach dem Frühlinge, the words of which are:
Come, sweet May, and turn
The trees green again,
And make the little violets
Bloom for me by the brook!
The music is almost the same. Mozart was looking forward to what ended up being his last spring. In this the last of his great piano concertos, he left us the most powerful message of all.
from notes by Angela Hewitt © 2013
À partir de 1788, Mozart cessa d’organiser des concerts personnels. Peut-être s’était-il désintéressé de son public comme il s’était désintéressé de Salzbourg. L’éditeur de musique Hoffmeister lui conseilla d’écrire des œuvres plus populaires et moins difficiles, sans quoi il ne pourrait plus les publier. «Alors, lui rétorqua Mozart, je ne peux plus en tirer de ma plume, et je ferais mieux de me laisser mourir de faim et de courir tout de suite à ma perte.» Son opéra Così fan tutte fut créé en 1790 mais ne fut joué que peu de fois avant que la mort de l’empereur ne vînt tout arrêter. Qui pis est, Constanze était souvent malade et Wolfgang n’avait plus que deux élèves. Quant au nouvel empereur, Leopold II, la musique était le cadet de ses soucis et il traitait Mozart avec mépris.
Au début de 1791, toutefois, l’horizon s’éclaircit et Mozart entama ce qui allait être une année incroyablement productive. Outre le concerto pour piano, il écrivit maintes danses pour la saison des bals viennois, des pièces pour orgue mécanique et harmonica de verres, un quintette à cordes, les opéras La clemenza di Tito et Die Zauberflöte, le Concerto pour clarinette, l’Ave verum corpus et enfin le Requiem. Rien ne laissait supposer que cette année serait sa dernière. Certes, de graves migraines et des maux de dents le firent souffrir au printemps, mais même sa dernière lettre à sa femme—la dernière, du moins, à nous avoir été conservée—, à la mi-octobre, était optimiste. Reste que le climat de cet ultime concerto pour piano est à des lieues de celui du concerto en sol majeur, écrit sept ans plus tôt.
Dans K453, les premiers violons démarrent seuls. Dans K595, toutes les autres cordes partent sur un accompagnement battant, balancé. Les premiers violons entrent alors avec une mélodie doucement soupirante en trois parties, s’achevant à chaque fois, étonnamment, à la tonique, et interrompue à deux reprises par le mozartien motif alla marcia (comme dans K453) aux vents. Les moments d’enjouement ne sont pas absents de ce mouvement, mais ils sont rares et, le plus souvent, projetés à travers une grande mélancolie. Un thème en gamme descendante survient en mode majeur avant d’être repris dans une version torturée, hantée par les bémols. Le développement s’ouvre sur le piano qui énonce le thème dans le ton le plus lointain possible—si mineur—pour gagner mi bémol mineur via ut majeur. Les modulations, audacieuses même pour Mozart, continuent dans un passage où le contrepoint entre le piano et les vents atteint à un apogée. Dans le pont menant à la cadenza (de Mozart), qui est généralement du ressort de l’orchestre, le piano intervient et ajoute son commentaire, tendre et doux-amer.
Peut-être à cause des constants déplacements harmoniques de ce mouvement d’ouverture, Mozart imprima au Larghetto suivant une simplicité presque radicale en la matière. La gamme descendante réapparaît, mais elle est en paix avec elle-même. La main droite, solo, s’élève et flotte au-dessus du reste, avec une ardeur et un pathétique tout sauf naïfs. Il me semble que, comme dans la musique baroque, ce mouvement marqué alla breve ne doit pas être pris trop lentement, vu sa structure harmonique relativement simple.
Le dernier mouvement pourrait être (et est souvent) joué dans le même esprit que bien des finales mozartiens. Ce serait, à mes yeux, une erreur. Bien sûr, le thème, quand on le découvre, a l’air plutôt joyeux, mais il cache bien des choses, tout comme le passage brillant à venir. Mozart adorait danser—de fait, écrivit «Ochelley», Constanze rapporta que son mari préférait, au vrai, l’art de la danse à celui de la musique—et ce mouvement n’a que cela à faire. Il y a à l’intérieur une partie qui me tire toujours les larmes et me donne le frisson: lorsque l’orchestre rejoint le soliste après la cadenza finale, pendant la dernière exposition du thème. C’est une merveille. On sait, bien sûr, que Mozart trouva la mort onze mois plus tard. Il n’en avait pas conscience. Mais ne l’avait-il pas, d’une certaine manière, pressentie? On se le demande. L’œuvre suivante inscrite sur son cahier, seulement neuf jours après, était un lied intitulé Sehnsucht nach dem Frühlinge, dont les paroles sont:
Viens, doux mois de mai, fais
reverdir les arbres
et fleurir pour moi les violettes
au bord du ruisseau!
La musique est presque la même. Mozart aspirait à ce qui devait être son dernier printemps. Dans cette œuvre, son ultime grand concerto pour piano, il nous a laissé le plus puissant des messages qui soient.
extrait des notes rédigées par Angela Hewitt © 2013
Français: Hypérion
Ab 1788 veranstaltete Mozart keine eigenen Konzerte mehr. Vielleicht war er seinem Publikum entwachsen, ebenso wie er Salzburg entwachsen war. Der Verleger Hoffmeister bat ihn, er möge populärer schreiben, sonst könne er seine Werke nicht mehr publizieren, worauf Mozart zurückgab: „Nun, so verdiene ich nichts mehr und hungere, und scher mich doch den Teufel darum!“ Seine Oper Così fan tutte wurde 1790 uraufgeführt; es folgten jedoch nur wenige Aufführungen, da der Kaiser bald darauf starb. Erschwerend hinzu kamen Constanzes häufige Krankheiten und die Tatsache, dass er nur noch zwei Schüler hatte. Der neue Kaiser, Leopold II., war an Musik nicht im Geringsten interessiert und behandelte Mozart mit Geringschätzung.
Zu Beginn des Jahres 1791 sah die Lage allerdings schon viel besser aus und für Mozart fing ein Jahr an, das sich durch besondere Produktivität auszeichnen sollte. Neben dem Klavierkonzert schrieb er eine beträchtliche Anzahl von Tänzen für die Wiener Ball-Saison, Stücke für Orgelwalze und Glasharmonika, ein Streichquintett, die Opern La clemenza di Tito und Die Zauberflöte, das Klarinettenkonzert, Ave verum corpus und schließlich das Requiem. Nichts wies darauf hin, dass dies sein letztes Lebensjahr sein würde. Zwar litt er im Frühling unter starken Kopfschmerzen und auch Zahnschmerzen, doch war selbst der Ton seines letzten überlieferten Briefs an seine Frau (Mitte Oktober) optimistisch. Jedoch ist die Stimmung dieses letzten Klavierkonzerts von der des G-Dur-Konzerts, das sieben Jahre zuvor entstanden war, weit entfernt.
In KV453 beginnen die ersten Geigen allein. In KV595 beginnen alle Streicher zusammen mit einer pulsierenden, hin und her schwingenden Begleitung. Dann setzen die ersten Geigen mit einer lieblichen Seufzer-Melodie ein, die sich in drei Abschnitte teilt, jedesmal überraschend in der Tonika schließt und zweimal von jenem marschartigen Bläsermotiv (wie es in KV453 vorkam) unterbrochen wird. Zwar gibt es in diesem Satz Momente der Hochstimmung, doch sind es derer nicht viele und die meisten sind mit Melancholie durchwoben. Eine absteigende Tonleiter erklingt zunächst in Dur, wird dann jedoch in einer gequälten, erniedrigten Version wiederholt. Die Durchführung beginnt mit dem Klavier, das das Thema in der entlegensten Tonart—h-Moll—spielt und sich dann über C-Dur nach es-Moll bewegt. Diese selbst für Mozart gewagten Modulationen setzen sich in einer Passage fort, wo der Kontrapunkt zwischen Klavier und Bläsern einen Höhepunkt erreicht. In der Überleitung zu der Kadenz (wiederum von Mozart selbst), die normalerweise im Zuständigkeitsbereich des Orchesters liegt, tritt das Klavier hinzu und fügt seinen eigenen, bittersüßen Kommentar an.
Vielleicht gerade aufgrund der ständigen harmonischen Wechsel in diesem ersten Satz gestaltete Mozart das folgende Larghetto besonders schlicht. Die absteigende Tonleiter tritt noch einmal auf, ist diesmal aber mit sich im Reinen. Die rechte Hand des Solisten steigt in die Höhe und schwebt über allem anderen mit einer Sehnsucht und Schmerzlichkeit, die alles andere als naiv ist. Der Satz ist mit alla breve markiert und, ebenso wie in der Barockmusik, sollte meiner Meinung nach nicht zu langsam genommen werden, da die harmonische Struktur relativ simpel gehalten ist.
Der letzte Satz kann mit demselben Temperament aufgefasst werden (was auch häufig getan wird) wie auch viele andere Finalsätze Mozarts. Ich glaube aber, dass das ein Fehler wäre. Zwar scheint das Thema auf den ersten Blick recht fröhlich zu sein, doch verbirgt sich hier noch sehr viel mehr, unter anderem auch die virtuosen Passagen, die später kommen. Mozart tanzte sehr gern—„Ochelley“ schrieb sogar, dass Constanze sagte, ihr Mann ziehe in Wirklichkeit die Tanzkunst der Musik vor—und dieser Satz muss genau das tun. An einer Stelle kommen mir immer die Tränen und es fröstelt mich geradezu: der Moment, wenn das Orchester sich nach der letzten Kadenz wieder zum Solisten hinzugesellt und das Thema ein letztes Mal gespielt wird. Es ist dies ein wundersamer Augenblick. Wir wissen natürlich, dass Mozart elf Monate, nachdem er dies komponierte, starb. Er war sich dessen nicht bewusst. Aber hatte er vielleicht eine Vorahnung? Wer weiß. Die nächste Komposition, die er nur neun Tage später in seinem Heft verzeichnete, war ein Lied mit dem Titel Sehnsucht nach dem Frühlinge, dessen Text bekanntlich folgendermaßen beginnt:
Komm, lieber Mai und mache
die Bäume wieder grün,
und lass mir an dem Bache
die kleinen Veilchen blühn!
Die Musik ist fast dieselbe. Mozart sah dem Frühling entgegen, der sein letzter sein sollte. In diesem, dem letzten seiner großen Klavierkonzerte, hinterließ er uns die wichtigste Botschaft überhaupt.
aus dem Begleittext von Angela Hewitt © 2013
Deutsch: Viola Scheffel
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