Tout en poursuivant sa série à succès consacrée aux grands concertos pour piano romantiques, le label anglais Hyperion se lance cette fois dans une série parallèle consacrée aux concertos pour piano classiques. La limite est fixée assez tardivement, puisque le matériel pour cette collection sera puisé entre 1770 et 1820. Ainsi de Daniel Steibelt (1765-1823) compositeur de père allemand et de mère française dont la chronique raconte qu'il fut humilié par Beethoven en 1800 lors d'un de ces duels entre musiciens qu'affectionnait la bonne société. Joués et dirigés de main de maitre par Howard Shelley, les trois concertos réunis ici datent de 1799, 1802 et même 1816, et on est plus près dans le panache de Weber ou Chopin que des concertos de Mozart ou même de Beethoven.