Contemporain de Schoenberg mais en deçà de sa modernité, Reger cultive un postromantisme moins somptueux que celui de Strauss. Peu d'interprètes s'intéressent à ses lieder, pourtant d'une belle diversité, comme l'atteste l'anthologie de Sophie Bevan. La sensibilité et les fines intentions de la soprano, épaulée par Martineau, ne compensent pas un déficit de couleurs, de souffle et de stabilité.