Few pianists will be unfamiliar with the name of Carl Czerny. At some point they will almost certainly have encountered at least one of his myriad studies; some might know that their author had the distinction of being the pupil of Beethoven and the teacher of Liszt. Beyond that, though—what? The average music-lover knows nothing of him beyond the fact that he wrote an extraordinary amount of pedagogical keyboard music.
It is rare indeed to hear any piece by Czerny played in concert. Moreover, only a tiny proportion has ever been recorded. Pianophiles will know Vladimir Horowitz’s 1944 recording of the Variations on a theme by Rode ‘La Ricordanza’, Op 33 (the pianist’s favourite of all his recordings), and, perhaps, the variation Czerny was invited to contribute to Liszt’s Hexaméron along with Chopin, Thalberg, Pixis and Herz. Such random nuggets excepted, the familiar name of Czerny will provoke a collective blank.
And what of the man? Joseph Kriehuber’s 1833 lithograph puts one in mind of a less chubby Schubert. He was born in Vienna on 21 February 1791 (though Austrian by birth he was of Czech extraction: ‘Czerny’ in Czech means ‘black’). His father, Wenzel Czerny, was a gifted musician and strict disciplinarian. Work and no play was the order of the day: Carl was never allowed to play with other children, a regime that paid off when a violinist friend, Wenzel Krumpholz, took the young boy to play for Beethoven. The great composer taught Carl for three years. Lessons from Hummel and Clementi completed his studies, by which time Czerny had already earned a reputation himself for being a patient and diligent teacher. In 1804 he made plans for a tour of Europe as a piano virtuoso (Beethoven provided a flattering testimonial) but the state of the Continent obliged him to abandon the tour, and also the idea of becoming a peripatetic concert pianist. He never played in public after this date. Indeed, apart from three trips—to Leipzig (1836), Paris and London (1837), and Lombardy (1846)—he remained in Vienna for the rest of his life, eschewing fashionable society and, it appears, more interested in promoting Beethoven’s music than his own.
Czerny’s devotion to his art was total. He never married (though he did allow himself to fall in love). He simply taught and composed for all the hours God gave him. His pupils included Thalberg, Theodor Kullak, Döhler and, as has been noted, Franz Liszt who was just ten years old when he took up residence in Czerny’s house (Czerny taught him for no fee). Later came Theodor Leschetizky, thus the same man trained the two most important piano teachers of the nineteenth century.
Whilst cramming as many as ten or twelve lessons into a single day, Czerny managed somehow to write an enormous amount of music. His publishers could not get enough of it. Frequently he was forced to compose at night. His total of 861 opus numbers hides the fact that many of them contain numerous individual movements. For example, Op 261 has ‘125 Exercises’, Op 820 ‘90 Daily Studies’, and Op 821 ‘160 Short Studies’. He tackled every genre except opera—sonatas, concertos, string quartets, Masses and hymns flowed from his pen; symphonies, overtures, requiems, oratorios, pieces for three pianists playing six-hands on a single keyboard; and arrangements of operas which included the overtures to Semiramide and William Tell transcribed for sixteen pianists playing four-hands on eight pianos.
For more than a century it has been acceptable to sneer at the fruits of such incredible industry, at this ability to turn out music with such fluency. John Field, Czerny’s contemporary and the inventor of the piano nocturne, described him as a Tintenfass—an inkpot. In 1845, a London concert manager named John Ella visited Czerny’s house in Vienna and observed how the composer operated: four music desks were set up in his studio. On each was a different composition in the process of being completed. Czerny would work on one to the bottom of the page then move to the next composition to do the same, so that by the time he had finished the bottom of the page on the fourth desk, the ink on the first page was dry. This could then be turned and composition could proceed.
Such fluency and over-production allowed his many inspired and good works to be overshadowed by a greater number of lesser works. He was, we learn from Czerny’s acquaintance the Viennese musicologist Ferdinand Pohl, ‘modest and simple in his manner of life, courteous and friendly in his behaviour, just and kindly in his judgement on matters of art, and helpful to all young artists who came his way’. When he died on 15 July 1857, having no brothers, sisters or any close relations, Czerny assigned part of his considerable fortune to an institution for deaf-mutes.
from notes by Jeremy Nicholas © 2017
Rares sont les pianistes qui ignorent le nom de Carl Czerny. Il est pratiquement certain qu’à un moment ou à un autre, ils auront au moins été confrontés à l’une de ses innombrables études; certains savent peut-être que leur auteur eut le privilège d’être un élève de Beethoven et le professeur de Liszt. Mais quoi d’autre en dehors de cela? Le mélomane moyen ignore tout de lui, sinon qu’il a écrit une incroyable quantité de musique pédagogique pour clavier.
En fait, on entend rarement jouer un morceau de Czerny en concert. En outre, seule une très faible proportion de sa musique a fait l’objet d’enregistrements. Les amateurs de piano connaissent l’enregistrement des Variations sur un thème de Rode «La Ricordanza», op.33, réalisé par Vladimir Horowitz en 1944 (celui qu’il préférait parmi tous ses enregistrements) et, peut-être, la variation que Czerny fut invité à écrire pour l’Hexaméron de Liszt conjointement avec Chopin, Thalberg, Pixis et Herz. À l’exception de ce genre de pépites prises au hasard, le nom bien connu de Czerny n’évoque strictement rien.
Et qu’en est-il de l’homme? La lithographie qu’en fit Joseph Kriehuber en 1833 fait penser à Schubert en moins potelé. Il naquit à Vienne, le 21 février 1791 (même s’il était Autrichien de naissance, il était d’origine tchèque: «Czerny» en tchèque signifie «noir»). Son père, Wenzel Czerny, était un musicien de talent et une personne très stricte en matière de discipline. Du travail, pas de jeu, tel était le programme—Carl n’avait jamais le droit de jouer avec d’autres enfants, un régime qui s’avéra payant lorsqu’un ami violoniste, Wenzel Krumpholz, emmena le jeune garçon jouer devant Beethoven. Le grand compositeur prodigua son enseignement à Carl pendant trois ans. Des leçons de Hummel et de Clementi complétèrent sa formation et, à cette époque, Czerny s’était déjà forgé une réputation de professeur patient et appliqué. En 1804, il envisagea de faire une tournée comme pianiste (Beethoven lui fournit une lettre de recommandation flatteuse), mais l’état de l’Europe l’obligea à y renoncer—ainsi qu’à l’idée de devenir un pianiste concertiste itinérant. Il ne joua jamais en public après cette date. En fait, en dehors de trois voyages—à Leipzig (1836), Paris et Londres (1837), ainsi qu’en Lombardie (1846)—il resta à Vienne jusqu’à la fin de ses jours, ne se mêla jamais au beau monde et s’intéressa, semble-t-il, davantage à la promotion de la musique de Beethoven que de la sienne.
Le profond attachement de Czerny à son art fut total. Il ne se maria jamais (même s’il s’autorisa à tomber amoureux). Il consacra simplement à l’enseignement et à la composition toutes les minutes que Dieu lui donna. Au nombre de ses élèves figuraient Thalberg, Theodor Kullak, Döhler et, comme on l’a noté, Franz Liszt qui n’avait que dix ans quand il élut domicile chez Czerny (celui-ci lui prodigua gratuitement son enseignement). Vint ensuite Theodor Leschetizky; c’est donc le même homme qui forma les deux pédagogues du piano les plus importants du XIXe siècle.
Tout en accumulant jusqu’à dix ou douze leçons par jour, Czerny réussit néanmoins à écrire une somme considérable de musique. Ses éditeurs n’en avaient jamais assez. Il était souvent obligé de composer la nuit. Le total de 861 numéros d’opus cache le fait qu’un grand nombre d’entre eux contiennent plusieurs mouvements séparés. Par exemple, l’op.261 comporte «125 Exercices», l’op.820 «90 Études quotidiennes» et l’op.821 «160 Petites études». Il aborda tous les genres à l’exception de l’opéra—des sonates, des concertos, des quatuors à cordes, des messes et des hymnes coulaient à flots de sa plume; des symphonies, des ouvertures, des requiems, des oratorios, des morceaux pour trois pianistes jouant à six mains sur un seul clavier; et des arrangements d’opéras, notamment les ouvertures de Sémiramide et de Guillaume Tell transcrites pour seize pianistes jouant à quatre mains sur huit pianos.
Pendant plus d’un siècle, on tournait volontiers en ridicule un zèle aussi incroyable, cette aptitude à produire de la musique avec une telle aisance. John Field, contemporain de Czerny et inventeur du nocturne pour piano, le décrivit comme un Tintenfass—un encrier. En 1845, un organisateur de concerts londonien nommé John Ella se rendit chez Czerny à Vienne et observa comment fonctionnait le compositeur: quatre pupitres étaient installés dans son studio. Sur chacun d’entre eux il y avait une composition différente en cours d’achèvement. Czerny travaillait à l’une d’entre elles jusqu’au bas de la page puis passait à l’œuvre suivante pour faire la même chose; ainsi, lorsqu’il était arrivé au bas de la page sur le quatrième pupitre, l’encre de la première page était sèche. Il pouvait donc la tourner et la composition pouvait avancer.
En raison d’une telle facilité et d’une telle surproduction, un grand nombre de ses œuvres originales et de qualité furent éclipsées par une quantité encore plus importante d’œuvres mineures. Grâce au témoignage du musicologue viennois Ferdinand Pohl, une connaissance de Czerny, on sait qu’il était «modeste et simple dans son mode de vie, courtois et amical dans son comportement, juste et bienveillant dans son jugement sur les questions artistiques, et obligeant avec tous les jeunes artistes qui se présentaient à lui». À sa mort, le 15 juillet 1857, comme il n’avait ni frère, ni sœur, ni parents proches, Czerny céda une partie de sa fortune considérable à une institution pour sourds-muets.
extrait des notes rédigées par Jeremy Nicholas © 2017
Français: Marie-Stella Pâris
Wohl kaum einem Pianisten wird der Name Carl Czerny nicht geläufig sein. Man kann mit einiger Sicherheit davon ausgehen, dass jeder Klavierspieler zu dem einen oder anderen Zeitpunkt mit mindestens einer seiner unzähligen Etüden in Kontakt gekommen ist, und einigen mag bewusst sein, dass Czerny sich dadurch auszeichnete, Schüler von Beethoven und Lehrer von Liszt gewesen zu sein. Davon abgesehen jedoch? Der durchschnittliche Musikliebhaber weiß nichts über Czerny, außer vielleicht, dass er eine außergewöhnliche Menge an didaktischen Klavierstücken geschrieben hat.
Es kommt nur sehr selten vor, dass ein Werk von Czerny im Konzertsaal gegeben wird, und eingespielt wurde bisher lediglich ein kleiner Bruchteil. Klavierliebhabern wird die Aufnahme der Variationen auf ein Thema von Rode „La Ricordanza“, op. 33, von Vladimir Horowitz aus dem Jahr 1944 bekannt sein (die Lieblingsplatte des Pianisten aus seiner Diskographie), sowie vielleicht die Variation, die Czerny zu Liszts Hexaméron beisteuerte—ein Gemeinschaftswerk, zu dessen Gelingen auch Chopin, Thalberg, Pixis und Herz eingeladen worden waren. Von derart zufälligen Bröckchen allerdings abgesehen, wird der bekannte Name Czerny allgemeine Ratlosigkeit auslösen.
Was lässt sich über seine Person sagen? Die Lithographie von Joseph Kriehuber von 1833 erinnert an Schubert, wenn auch Czerny weniger pausbäckig ist. Er wurde am 21. Februar 1791 in Wien geboren und seine Eltern waren tschechischer Abstammung („Czerny“ bedeutet „schwarz“ im Tschechischen). Sein Vater, Wenzel Czerny, war ein begabter Musiker, der auf eiserne Disziplin Wert legte. Arbeit, und kein Vergnügen, stand auf der Tagesordnung—Carl durfte nie mit anderen Kindern spielen. Dieser Drill machte sich bezahlt, als ein befreundeter Geiger, Wenzel Krumpholz, den Jungen Beethoven vorstellte und ihn vorspielen ließ. Der große Komponist unterrichtete Carl drei Jahre lang. Stunden bei Hummel und Clementi rundeten seine Ausbildung ab, und bald hatte sich Czerny selbst einen Ruf als geduldiger und gewissenhafter Lehrer erarbeitet. 1804 schmiedete er Pläne für eine Konzertreise durch Europa als Klaviervirtuose; Beethoven hatte ihm eine schmeichelhafte Empfehlung geschrieben. Aufgrund der Napoleonischen Kriege musste er von dem Vorhaben jedoch Abstand nehmen—und gleichzeitig von der Absicht, sich als umherreisender Virtuose den Lebensunterhalt zu verdienen. Darauf trat er nie wieder öffentlich auf. Und mit Ausnahme von drei Reisen—nach Leipzig (1836), Paris und London (1837) und in die Lombardei (1846)—blieb er für den Rest seines Lebens in Wien, bewegte sich nie in modischer Gesellschaft und hatte offenbar größeres Interesse daran, sich für die Musik Beethovens einzusetzen, als seine eigene voranzutreiben.
Czerny widmete sich völlig seiner Kunst. Er heiratete nie (obwohl er es sich erlaubte, sich zu verlieben). Er verwendete seine Zeit fast ausschließlich darauf, zu unterrichten und zu komponieren. Zu seinen Schülern zählten Thalberg, Theodor Kullak, Döhler und, wie bereits erwähnt, Franz Liszt, der gerade einmal 10 Jahre alt war, als er bei Czerny untergebracht wurde (Czerny unterrichtete ihn für umsonst). Später kam noch Theodor Leschetizky dazu, so dass derselbe Mann die beiden bedeutendsten Klavierpädagogen des 19. Jahrhunderts ausbildete.
Während Czerny zehn oder sogar zwölf Klavierstunden am Tag gab, gelang es ihm immer noch, eine riesige Anzahl an Werken zu schreiben, und seine Verleger konnten nicht genug davon bekommen. Oft musste er nachts komponieren. Die Gesamtzahl seiner Opera—861—verbirgt die Tatsache, dass viele davon etliche Einzelsätze enthalten. So umfasst sein op. 261 beispielsweise „125 Passagenübungen“, op. 820 „90 Tägliche Übungen“ und op. 821 „160 Kurze Übungen“. Bis auf die Oper setzte er sich mit allen Genres auseinander—Sonaten, Solokonzerte, Streichquartette, Messen und Kirchenlieder flossen aus seiner Feder, des Weiteren Symphonien, Ouvertüren, Requiems, Oratorien, Werke für drei Pianisten mit sechs Händen an einer Tastatur, sowie Opernbearbeitungen, darunter die Ouvertüren zu Semiramide und Wilhelm Tell arrangiert für sechzehn Pianisten, die jeweils vierhändig an acht Klavieren spielen.
Über ein Jahrhundert lang ist es allgemein hingenommen worden, dass dieser unglaubliche Fleiß und die Gabe, Musik mit derartiger Leichtigkeit zu schreiben, verspottet wurde. John Field, ein Zeitgenosse Czernys und der Erfinder des Klavier-Nocturnes, bezeichnete ihn als „Tintenfass“. 1845 hielt sich ein Londoner Konzertveranstalter namens John Ella in Wien auf, besuchte Czerny und beobachtete die Arbeitsmethode des Komponisten: in seinem Atelier waren vier Tische aufgestellt, auf denen jeweils ein angefangenes Manuskript lag. Czerny arbeitete an einem, bis er unten auf der Seite angekommen war und fuhr dann am nächsten Tisch ebenso fort. Wenn er auf diese Weise am vierten Tisch die Seite fertig beschrieben hatte, war die Tinte auf der ersten Seite trocken, so dass er sie wenden und mit jener Komposition fortfahren konnte.
Dieser Arbeitsfluss und diese enorme Produktivität führten dazu, dass viele seiner guten und originellen Kompositionen von der größeren Masse seiner durchschnittlicheren Werke überschattet wurden. Der Wiener Musikwissenschaftler Ferdinand Pohl, der Czerny kannte, beschrieb Czerny folgendermaßen: „Im Aeußern höchst einfach und anspruchslos erscheinend, war er im Umgang stets freundlich und gefällig gegen Jedermann; sein Urtheil über Kunsterscheinungen war gerecht und nachsichtig, für junge Talente hatte er stets ein aufmunterndes Wort.“ Czerny starb am 15. Juli 1857 und hatte keine Anverwandten—einen Teil seines beträchtlichen Vermögens hatte er für eine Einrichtung für Taubstumme bestimmt.
aus dem Begleittext von Jeremy Nicholas © 2017
Deutsch: Viola Scheffel