‘Just as everyone has their own pathway to God, so every composer has his own pathway to emotion in music, and through that—also to God.’ (Rihards Dubra)
Rihards Dubra has emerged from the largely secular tradition of choral music-making in Latvia as a distinctive voice, that of a composer devoting himself exclusively to the composition of sacred music. The purity of this endeavour is one that Dubra has admired in the work of so-called ‘holy minimalists’ such as Arvo Pärt and John Tavener. Dubra prefers to describe his own music as ‘a style of meditation’—one instilled with the essence of the Middle Ages ‘through the view of a man who lives in the twenty-first century’. All Dubra’s music, be it vocal or instrumental, is shaped by his own faith and is the result of a deeply spiritual desire ‘to write truthful and emotional music’. Therefore, Dubra explains, ‘as faith is the only purity in this world, I cannot imagine anything better than to write only sacred music’. It is his resolute faith that provides the energy and inspiration to compose, to the extent that Dubra has said: ‘I doubt that the energy I feel inside me is mine. I do not create music—I just write down what has been sent to me.’
Latvia, like its neighbouring Baltic states of Estonia and Lithuania, was dominated by foreign powers right into the latter half of the twentieth century. The indigenous population did not have access to professional music-making, yet was always united through the expression of folk song. As Latvia began to assert its independence it was these national songs that drew its people together and, as a result, choral music became the most dominant musical genre. From 1940 to 1990, when the country suffered the restrictions of Soviet occupation, large song festivals and choral singing in general played a crucial role in rallying, strengthening and inspiring the people. Singing remains central to the cultural life of this small nation.
Rihards Dubra was born in Riga on 28 February 1964. Although the maternal side of his family were Lutheran (the most prevalent denomination in Latvia) Rihards was raised as a Catholic by his grandparents. Under the Soviet regime any public performances of sacred music constituted religious propaganda and were not permissible. Catholicism itself was tolerated but worship was by necessity discreet. Consequently when Dubra became interested in writing music (at the age of ten) his exposure to church music was very limited. His studies began outside Riga in Jurmala, and then at the Emils Darzinš College of Music, where his teachers in composition were Jazeps Lipšans and Gederts Ramans.
During his studies with Adolfs Skulte at the Latvian State Conservatory, Dubra began to test the boundaries of political acceptance in the last remaining years of Soviet rule. Even a determination to title a work ‘Christmas Trio’ caused confrontation with authorities and was deemed unacceptable. ‘At that point’, Dubra says, ‘I realized the direction I wanted to go in.’ He graduated in 1989 with a symphony the title of which can be translated as ‘The beginnings of consciousness’. Further studies at the Latvian Academy of Music under Juris Karlsons earned him a master’s degree in 1996.
Even before 1990, Dubra had begun to set liturgical texts in Latin, although these works were conceived for concert audiences whose experience of sacred music was not informed by any theological or liturgical understanding. The traditional approach of illuminating individual words or phrases from the biblical text would therefore be largely meaningless in this context, which is why Dubra prefers to take listeners on a spiritual journey. ‘People should not always understand the text exactly because its meaning is encoded in the music … my main task is to work on people’s subconscious level, people’s emotional level.’
Dubra teaches harmony and composition at the Jurmala School of Music and is Cantor of the Church of Mary Magdalene in Riga. He is also involved with a number of choirs, particularly as a bass and founder of the Schola Cantorum Riga. He receives regular commissions from music festivals and ensembles and his music is widely performed around the world. His Te Deum, composed in 2002, won him the Latvian Great Music Prize and the Cantata in Nativitate Domini was simultaneously broadcast all over the European Union in 2005.
from notes by Rupert Gough © 2009
«Si chacun a sa propre voie vers Dieu, chaque compositeur a sa propre voie pour parvenir à l’émotion en musique, et par ce biais—également à Dieu.» (Rihards Dubra)
Rihards Dubra a émergé de la tradition essentiellement profane de musique chorale en Lettonie comme une voix caractéristique, celle d’un compositeur qui s’est consacré exclusivement à la musique sacrée. La pureté de cet effort, Dubra l’a admirée dans l’œuvre de ceux que l’on appelle «minimalistes sacrés» tels Arvo Pärt et John Tavener. Dubra préfère décrire sa propre musique comme «un style de méditation»—instillé avec l’essence du Moyen-Âge «au travers des idées d’un homme vivant au XXIe siècle». Toute la musique de Dubra, qu’elle soit vocale ou instrumentale, est façonnée par sa propre foi et résulte d’un désir profondément spirituel «d’écrire une musique fidèle et guidée par les sentiments». Dubra explique donc: «Comme la foi est la seule pureté en ce monde, je ne peux rien imaginer de mieux que de composer uniquement de la musique sacrée». C’est sa foi solide qui lui donne énergie et inspiration pour composer, à tel point que Dubra a dit: «Je ne suis par sûr que l’énergie que je ressens en moi-même soit mienne. Je ne crée pas de la musique—je couche sur le papier ce qui m’a été envoyé.»
La Lettonie, comme les États baltes voisins d’Estonie et de Lituanie, a été dominée par des puissances étrangères jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle. La population autochtone n’avait pas accès à la musique professionnelle, mais a toujours été unie par l’expression du chant traditionnel. Lorsque la Lettonie a commencé à affirmer son indépendance, ce sont ces chants nationaux qui ont rassemblé les individus et la musique chorale est ainsi devenue le genre musical dominant. Entre 1940 et 1990, lorsque le pays a souffert des restrictions de l’occupation soviétique, de grands festivals de chant et de chant choral en général ont joué un rôle déterminant dans le ralliement, le renforcement et l’inspiration du peuple. Chanter reste une activité essentielle de la vie culturelle de cette petite nation.
Rihards Dubra est né à Riga le 28 février 1964. Même si, du côté maternel, sa famille était luthérienne (la confession la plus répandue en Lettonie), Rihards a été élevé dans la religion catholique par ses grands-parents. Sous le régime soviétique, toute exécution publique de musique sacrée constituait de la propagande religieuse et n’était pas autorisée. Le catholicisme lui-même était toléré, mais le culte était discret par nécessité. En conséquence, lorsque Dubra a commencé à s’intéresser à la composition musicale (à l’âge de dix ans), il avait été très peu exposé à la musique d’église. Il a commencé ses études hors de Riga à Jurmala et les a poursuivies au Collège de musique Emils Darzinš, où il a travaillé la composition avec Jazeps Lipšans et Gederts Ramans.
Pendant ses études avec Adolfs Skulte au Conservatoire d’État letton, Dubra a commencé à tester les limites de la tolérance politique au cours des dernières années de la domination soviétique. Même sa détermination d’intituler une œuvre «Trio de Noël» a été à l’origine d’un affrontement avec les autorités et a été jugée inacceptable. «À ce point», dit Dubra, «j’ai compris la direction que je voulais prendre.» Il a obtenu son diplôme en 1989 avec une symphonie dont le titre peut être ainsi traduit «Les débuts de la conscience». En poursuivant ses études avec Juris Karlsons à l’Académie de musique lettone, il a obtenu sa maîtrise en 1996.
Même avant 1990, Dubra avait commencé à mettre en musique des textes liturgiques latins, bien que ces œuvres aient été conçues pour des auditoires de concert dont l’approche de la musique sacrée ne reposait sur aucune connaissance théologique ou liturgique. L’approche traditionnelle consistant à éclairer des mots isolés ou des phrases du texte biblique n’aurait donc eu aucun sens dans ce contexte; c’est la raison pour laquelle Dubra préfère entraîner ses auditeurs dans un voyage spirituel. «Les gens ne doivent pas toujours comprendre le texte exactement, car son sens est codé dans la musique … ma tâche principale consiste à travailler au niveau du subconscient des individus, au niveau émotionnel des individus.»
Dubra enseigne l’harmonie et la composition à l’École de musique de Jurmala et est cantor de l’église Sainte Marie-Madeleine à Riga. Il travaille aussi avec plusieurs chœurs, en particulier comme basse et fondateur de la Schola Cantorum de Riga. Il reçoit régulièrement des commandes de festivals de musique et d’ensembles, et sa musique est largement jouée dans le monde entier. Son Te Deum, composé en 2002, lui a valu le Grand Prix de musique letton et la Cantata in Nativitate Domini a été diffusée simultanément dans toute l’Union européenne en 2005.
extrait des notes rédigées par Rupert Gough © 2009
Français: Marie-Stella Pâris
„Genauso, wie jedermann seinen eigenen Zugang zu Gott hat, besitzt jeder Komponist seinen eigenen Zugang zu Emotion in Musik, und dadurch—auch zu Gott.“ (Rihards Dubra)
Rihards Dubra ist aus der weitgehend weltlichen Tradition der Chormusik in Lettland als charakteristische Stimme eines Komponisten hervorgetreten, der sich ausschließlich der Komposition geistlicher Musik widmet. Die Lauterkeit dieses Bestrebens ist was Dubra im Werk anderer sogenannter „heiliger Minimalisten“ wie Arvo Pärt und John Tavener bewundert. Dubra beschreibt seine eigene Musik lieber als „einen Meditationsstil“—durchdrungen von der „durch die Augen eines im 21. Jahrhundert Lebenden“ gesehenen Essenz des Mittelalters. Alle Musik Dubras, vokal oder instrumental, wird von seinem eigenen Glauben geprägt und ist das Resultat eines tiefen spirituellen Verlangens, „wahre und gefühlstiefe Musik zu schreiben“. Und, so erklärt Dubra, „da Glaube die einzige Lauterkeit in dieser Welt ist, kann ich mir nichts Besseres vorstellen als ausschließlich geistliche Musik zu schreiben“. Sein resoluter Glauben bringt Dubra solche Energie und Inspiration, dass er sagt: „Ich bezweifle, ob die Energie, die ich in mir fühle, meine eigene ist. Ich schaffe keine Musik, ich schreibe nur auf, was mir gesendet wurde.“
Lettland wurde wie seine benachbarten baltischen Staaten Estland und Litauen bis weit in die zweite Hälfte des 20. Jahrhunderts von fremden Mächten dominiert. Die einheimische Bevölkerung hatte keinen Zugang zu professionellem Musizieren, war jedoch immer durch das Volklied vereint. Als Lettland begann, seine Unabhängigkeit zu behaupten, waren es diese Nationallieder, die sein Volk zusammenbrachte, und als Resultat wurde Chormusik zum dominierenden Musikgenre. Von 1940 bis 1990, als das Land unter den Beschränkungen der sowjetischen Besatzung litt, spielten große Gesangsfestivals und der Chorgesang im Allgemeinen eine kritische Rolle zur Versammlung, Stärkung und Inspiration des Volkes. Singen steht bis heute im Mittelpunkt des Kulturlebens dieser kleinen Nation.
Rihards Dubra wurde am 28. Februar 1964 in Riga geboren. Obwohl die mütterliche Seite seiner Familie lutherisch war (die vorherrschende Denomination in Lettland), wurde Rihards von seinen Großeltern katholisch erzogen. Unter dem sowjetischen Regime stellte jegliche öffentliche Aufführung von geistlicher Musik religiöse Propaganda dar und war daher nicht erlaubt. Katholizismus selbst wurde toleriert, aber Religionsausübung musste notwendigerweise diskret bleiben. In der Folge war Dubra, als sein Interesse am Komponieren begann (mit 10 Jahren) nur selten geistlicher Musik ausgesetzt. Er begann seine Studien außerhalb von Riga in Jurmala, dann an der Emils-Darzinš-Musikschule, wo seine Kompositionslehrer Jazeps Lipšans und Gederts Ramans waren.
Während seines Studiums bei Adolfs Skulte am Staatlichen Lettischen Konservatorium begann Dubra in den letzten verbleibenden Jahren der sowjetischen Herrschaft die Grenzen der politischen Akzeptanz auszutesten. Selbst der Entschluss, einem Werk den Titel „Weihnachtstrio“ zu geben verursachte Konfrontation bei den Behörden und wurde als unakzeptabel erachtet. „An diesem Punkt“, sagt Dubra, „erkannte ich, welche Richtung ich einschlagen wollte.“ Er graduierte 1989 mit einer Symphonie, deren Titel sich als „Das Entstehen des Bewusstseins“ übersetzen lässt. Weitere Studien an der Lettischen Musikakademie bei Juris Karlsons schloss er 1996 mit einem Magistertitel ab.
Schon vor 1990 hatte Dubra begonnen, liturgische Texte auf Lateinisch zu vertonen, obwohl diese Werke für ein Konzertpublikum bestimmt waren, dessen Erfahrung geistlicher Musik nicht durch theologisches oder liturgisches Verständnis informiert war. Der traditionelle Ansatz , individuelle Worte oder Phrasen der Bibeltexte zu illuminieren, wäre in diesem Zusammenhang also weitgehend bedeutungslos, weshalb Dubra den Hörer lieber auf eine spirituelle Reise schickt. „Man sollte den Text nicht immer genau verstehen, weil seine Bedeutung in der Musik verschlüsselt ist … meine hauptsächliche Aufgabe ist es, am Unterbewusstsein der Menschen zu arbeiten, auf emotionalen Niveau.“
Dubra unterrichtet Musiktheorie und Komposition an der Jurmala Musikschule und ist Kantor an der Maria-Magdalena-Kirche in Riga. Er ist ebenfalls mit einer Anzahl von Chören involviert, besonders als Bass und Gründer der Schola Cantorum Riga. Er erhält regelmäßig Aufträge von Musikfestspielen und Ensembles, und seine Musik wird weltweit aufgeführt. Mit seinem 2002 komponierten Te Deum gewann er den Großen Musikpreis Lettlands, und die Cantata in Nativitate Domini wurde 2005 in einer simultanen Radioübertragung in der ganzen europäischen Union ausgestrahlt.
aus dem Begleittext von Rupert Gough © 2009
Deutsch: Renate Wendel