Charles Koechlin (1867–1950) was, until recently, better known as a teacher and pedagogue than as a composer. But as more musicians discover the delights of his vast and varied output through recordings, new publications and the efforts of his family and devotees, Koechlin has now become accepted as a powerful composer of great vision and originality, as well as a master orchestrator (Fauré’s
Pelléas et Mélisande Suite, Debussy’s ballet
Khamma) and a pioneer of polytonality.
Although born in Paris, Koechlin’s family background was Alsatian, rich and bourgeois. He inherited what he termed an Alsatian temperament—a mixture of energy, naivety and an absolute, simple sincerity that lies at the heart of his music and character. The key words in his artistic credo were freedom and independence, tempered of course by discipline and craftsmanship. In some respects, Koechlin was similar to Charles Ives in that music flowed from him in a ‘stream of consciousness’, completely without concessions or thoughts of commercial success, and both composers admired the transcendentalist philosophies of Emerson and Thoreau. Like Ives, Koechlin left a large corpus of sensitive and original songs that are still not widely known.
from notes by Robert Orledge © 2010
Jusqu’à une époque récente, Charles Koechlin (1867–1950) était mieux connu comme professeur et pédagogue que comme compositeur. Mais depuis qu’un nombre croissant de musiciens ont progressivement découvert les délices de son œuvre immense et diversifiée au travers d’enregistrements, de nouvelles publications ainsi que des efforts de sa famille et de ses admirateurs, Koechlin est maintenant accepté comme un compositeur d’autorité, vision et originalité, ainsi qu’un orchestrateur magistral (la suite
Pelléas et Mélisande de Fauré, le ballet
Khamma de Debussy) et comme un pionnier de la polytonalité.
Koechlin est né à Paris, mais issu d’une famille de la riche bourgeoisie alsacienne. Il a hérité de ce qu’il appelait un tempérament alsacien—un mélange d’énergie, de naïveté et une sincérité simple et absolue qui est au cœur de sa musique et de son caractère. Les mots clefs dans son credo artistique étaient liberté et indépendance, tempérées bien sûr par la discipline et la connaissance du métier. À certains égards, Koechlin ressemblait à Charles Ives en ce que la musique coulait de lui dans un «flot de conscience», absolument sans concession ni pensée de réussite commerciale, et les deux compositeurs admiraient les philosophies transcendantalistes d’Emerson et de Thoreau. Comme Ives, Koechlin a laissé beaucoup de mélodies sensibles et originales qui ne sont pas encore largement connues.
extrait des notes rédigées par Robert Orledge © 2010
Français: Marie-Stella Pâris