Jules Émile Frédéric Massenet was born on 12 May 1842, and for the rest of his life he never forgave his parents for the names they had given him which he loathed with an implacable hatred (although they seem to be preferable to the unfortunate nickname his brothers and sisters gave him of ‘Rickets’). His father Alexis Massenet was an indifferent businessman specializing in pig-iron and his mother, Alexis’ second wife, gave piano lessons to supplement the shaky family finances. Jules received his first piano lessons from his mother at the age of five and made such rapid progress that he entered the Paris Conservatoire six years later.
At this stage his ambitions lay firmly in the direction of the piano virtuoso. He recalled later: ‘I wore my hair ridiculously long, as was the fashion with virtuosi and this outward resemblance suited my ambitious dreams. It seemed that unkempt hair was the complement of talent!’ Massenet’s facility for hard work, a trait which never left him, brought its own rewards when in July 1859 he gained a first prize at the Conservatoire for his performance of Hiller’s F minor concerto—an almost essential qualification then for a successful performing career in France.
The glittering playing career, however, never materialized—mainly due to financial difficulties. His father was unable to provide him with an allowance and so Massenet was forced to live with his married sister eking out a precarious existence by teaching, playing in cafés and working in the evenings as a percussionist at the Paris Opéra. It was here that night after night he would hear some of the finest singers of the day and that his life-long interest in opera was to begin. This experience of playing in the theatre pit gave Massenet an insight into orchestration and a love of theatre’s dramatic possibilities. And so, although a first prize traditionally marked the end of a student’s formal training, Massenet decided to return to the Conservatoire where, in 1860, he enrolled in the harmony class of François Bazin.
Unfortunately, Bazin had no time for Massenet’s early compositions. Massenet was labelled a black sheep and shown the door. It is surely fitting that eighteen years later Massenet was to take over Bazin’s harmony class at the Conservatoire and later his chair at the Académie des beaux-arts. In the end Massenet studied harmony with the more congenial teacher Reber and became a favourite composition pupil of Ambroise Thomas—an almost forgotten composer now, but one who achieved considerable success in his day with operas such as Mignon and Hamlet (Chabrier once commented, ‘There are three sorts of music: good music, bad music, and the music Ambroise Thomas writes’). Just as earlier with his piano studies, Massenet quickly found success as a composer and in 1863, at the second attempt, he won the coveted Prix de Rome. This enabled him to spend three years in Italy at the Villa Medici where he set about developing his talents.
‘It was in Rome that I first began to live’, declared Massenet, and it is certainly true that up until this point he had lived a life of poverty, an experience which made him careful with his money in later life and which gave him a healthy respect for commercial success. Rome’s most famous resident musician was Franz Liszt, who was a frequent visitor to the Villa Medici and often gave informal recitals there. Liszt soon noticed the young Massenet and, impressed by his playing, persuaded him to take over one of his pupils, a young beauty called Constance de Sainte-Marie. It was a fortuitous arrangement as Massenet soon fell completely in love with her and, in order to secure her parents’ permission to marry, threw himself into work with renewed determination—he was to marry Constance in 1866 after his return to Paris.
It was from Rome that Massenet wrote to his sister, ‘I am working more at the piano. I’m studying Chopin’s Études, but especially Beethoven and Bach as the true musician-pianist’. And it was as a ‘musician-pianist’ that Massenet saw himself at the time. What could be less surprising then that, with his future operatic success yet to come, he should embark on a piano concerto which was to remain as a collection of sketches until 1902, when, in a period of three months, he finally completed the version heard on this recording. Why he returned to these early sketches we shall never know, but it gives us a fascinating glimpse back to the young piano virtuoso who was later to conquer the world of opera but who never forgot his early ambitions. The influence of Liszt can be clearly heard, especially in the opening of the work and in the splendidly over-the-top last movement. The marriage of conventional French pianistic writing and Lisztian bravura is an unusual one and if there is a feeling that perhaps the whole is less than the sum of its parts—what parts they are! A combination of frothy abandon and elegant melody, youthful exuberance tempered by experience.
Massenet holds a place as one of France’s greatest musical influences, both as a composer and a teacher. His many pupils included Gustave Charpentier, Charles Koechlin, Florent Schmitt, Gabriel Pierné and Reynaldo Hahn.
from notes by Stephen Coombs © 1997
Jules Émile Frédéric Massenet naquit le 12 mai 1842 et ne pardonna jamais à ses parents de lui avoir donné ces prénoms, qu’il abhorrait d’une haine implacable (même s’ils semblent préférables au malheureux surnom—«rachitique»—dont l’affligeaient ses frères et sœurs). Son père, Alexis Massenet, était un homme d’affaires médiocre, spécialisé dans la fonte brute, et sa mère, en fait la seconde épouse d’Alexis, donnait des leçons de piano pour augmenter les précaires ressources familiales. Jules reçut ainsi ses premières leçons de sa mère, à cinq ans, et progressa si vite qu’il entra au Conservatoire de Paris six ans plus tard.
À cette époque, il ambitionnait fermement de devenir pianiste virtuose. Plus tard, il se souvint: «Je portais les cheveux ridiculement longs, comme c’était la mode pour les virtuoses, et cette ressemblance extérieure convenait à mes rêves ambitieux. Il semblait que le cheveu en bataille était le complément du talent!». La facilité de Massenet à travailler dur—un trait qui ne le quitta jamais—fut récompensée en juillet 1859, lorsqu’il remporta un premier prix au Conservatoire pour son interprétation du Concerto en fa mineur de Hiller—un diplôme alors presque indispensable pour une carrière d’interprète à succès en France.
Cette carrière étincelante ne se matérialisa cependant jamais, surtout à cause de difficultés pécuniaires. Son père ne put, en effet, lui verser de pension et Massenet, qui gagnait tout juste précairement sa vie en enseignant, en jouant dans les cafés et en travaillant le soir comme percussionniste à l’Opéra de Paris, fut contraint de vivre avec sa sœur mariée. Ce fut d’ailleurs à l’Opéra que, soir après soir, il entendit quelques-uns des meilleurs chanteurs de l’époque et que naquit la passion de sa vie, l’opéra. Cette expérience d’interprète dans la fosse d’orchestre le fit plonger dans l’orchestration et lui fit aimer les possibilités dramatiques du théâtre. Dès lors, et bien qu’un premier prix marquât traditionnellement la fin de la formation d’un étudiant, Massenet décida de retourner au Conservatoire, où il s’inscrivit dans la classe d’harmonie de François Bazin, en 1860.
Malheureusement, Bazin n’eut pas de temps à consacrer aux premières compositions de Massenet, qui fut étiqueté comme brebis galeuse et mis à la porte. Chose tout de même méritée, il succéda à ce même Bazin dix-huit ans plus tard, d’abord au poste de professeur d’harmonie, puis à son fauteuil de l’Académie des beaux-arts. Finalement, Massenet étudia l’harmonie avec Reber, professeur plus chaleureux, et devint un des élèves de composition préférés d’Ambroise Thomas—compositeur quasi oublié de nos jours, mais qui eut, en son temps, un succès considérable, avec des opéras comme Mignon et Hamlet (Chabrier fit un jour ce commentaire: «Il y a trois sortes de musique: la bonne musique, la mauvaise musique et la musique qu’Ambroise Thomas écrit»). Comme auparavant pour ses études de piano, Massenet eut rapidement du succès en tant que compositeur et remporta en 1863, lors d’une seconde tentative, le Prix de Rome, récompense convoitée qui lui permit de passer trois ans en Italie, à la Villa Médicis, où il commença à développer ses talents.
«Ce fut à Rome que je commençai à vivre pour la première fois», déclara Massenet, et il est certainement vrai qu’il avait mené, jusqu’alors, une vie de pauvreté, une expérience qui le rendit prudent quant à l’argent gagné par la suite et lui inspira un respect salutaire du succès commercial. Le plus célèbre musicien établi à Rome, Franz Liszt, venait régulièrement à la Villa Médicis, où il donnait des récitals informels. Liszt remarqua bientôt le jeune Massenet et, impressionné par son jeu, le persuada de prendre une de ses élèves, une jeune beauté appelée Constance de Sainte-Marie. Ce qui fut un arrangement heureux, puisque Massenet tomba vite éperdument amoureux d’elle et se jeta dans le travail avec une détermination renouvelée, afin que ses futurs beaux-parents autorisassent le mariage—il devait épouser Constance en 1866, à son retour à Paris.
Ce fut de Rome que Massenet écrivit à sa sœur: «Je travaille davantage au piano. J’étudie les Études de Chopin, mais surtout Beethoven et Bach, vrai musicien-pianiste.» Et c’était comme un «musicien-pianiste» que Massenet se voyait à l’époque. Dès lors, ses succès opératiques restant à venir, quoi de moins surprenant qu’il se lançât dans un Concerto pour piano. Ce travail allait demeurer un recueil d’ébauches jusqu’en 1902, date à laquelle il acheva, en trois mois, la présente version. Nous ne saurons jamais pourquoi il revint à ces premières esquisses, mais l’œuvre nous donne un aperçu fascinant du jeune pianiste virtuose qui allait conquérir le monde de l’opéra, mais n’oublia jamais les ambitions de ses débuts. L’influence de Liszt est manifeste, surtout dans l’ouverture et dans le dernier mouvement, splendidement excessif. Le mariage de l’écriture pianistique française conventionnelle et de la bravoure lisztienne est inhabituel et l’on ressent que le tout vaut, peut-être, moins que la somme de ses parties, mais quelles parties! Une combinaison de désinvolture vaporeuse et d’élégance mélodique, d’exubérance juvénile tempérée par l’expérience.
Massenet est, en sa double qualité de compositeur et de professeur, reconnu comme l’une des plus grandes influences musicales françaises. Parmi ses nombreux élèves, citons Gustave Charpentier, Charles Koechlin, Florent Schmitt, Gabriel Pierné et Reynaldo Hahn.
extrait des notes rédigées par Stephen Coombs © 1997
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Jules Massenet wurde am 12. Mai 1842 geboren und auf die Namen „Jules Émile Frédéric“ getauft. Diese Namen, die er zeitlebens abgrundtief haßte, vergab er seinen Eltern nie (obgleich die Namen immer noch besser waren als der unglückselige Spitzname „Rachitis“, den ihm seine Geschwister gaben). Sein Vater Alexis Massenet war ein durchschnittlicher Geschäftsmann, der sich auf den Handel mit Roheisen spezialisiert hatte, und seine Mutter, Alexis’ zweite Frau, gab nebenbei Klavierunterricht, um das schwache Familienbudget etwas aufzubessern. Im Alter von fünf Jahren erhielt Jules von seiner Mutter seine ersten Klavierstunden, und er machte so rasche Fortschritte, daß er bereits sechs Jahre später das Pariser Konservatorium besuchte.
Zu jenem Zeitpunkt lagen seine Ambitionen eindeutig im Bereich der Klaviervirtuosität. Er erinnerte sich später: „Ich trug mein Haar gräßlich lang, so wie es bei den Virtuosen Mode war, und dieses äußere Erscheinungsbild entsprach meinen ehrgeizigen Träumen. Ungepflegtes Haar schien so etwas wie die Vervollkommnung des Talents zu sein!“ Massenets Arbeitseifer—ein Charakterzug, den er sich zeitlebens bewahrte—machte sich im Juli 1859 bezahlt, als er für seinen Vortrag von Hillers f-Moll-Konzert am Konservatorium mit einem ersten Preis ausgezeichnet wurde. Dies war damals sozusagen die Voraussetzung für eine erfolgreiche Konzertkarriere in Frankreich.
Die glänzende Virtuosenkarriere blieb ihm jedoch versagt—vornehmlich aus finanziellen Gründen. Massenets Vater war nicht in der Lage, seinen Sohn finanziell zu unterstützen, und so war Massenet gezwungen, bei seiner verheirateten Schwester zu wohnen und sich als Lehrer, Cafémusiker und Schlagzeuger bei Abendvorstellungen an der Pariser Oper durchzuschlagen. Hier, an der Oper, wohnte er jeden Abend den Aufführungen der seinerzeit hervorragendsten Sänger und Sängerinnen bei, und hier begann auch seine unsterbliche Liebe zur Oper. Durch das Musizieren im Orchestergraben gewann Massenet einen Einblick in die Welt der Orchestrierung und entwickelte eine Vorliebe für die dramatische Welt des Theaters. Obgleich mit dem Gewinn eines ersten Preises die formelle Ausbildung eines Studenten gewöhnlich abgeschlossen war, entschloß sich Massenet, wieder ans Konservatorium zurückzugehen und schrieb sich 1860 in die Harmonieklasse von François Bazin ein.
Unglücklicherweise hatte Bazin nichts für Massenets frühe Kompositionen übrig, und so wurde dem als „schwarzes Schaf“ abgestempelten Massenet die Tür gewiesen. Ironie des Schicksals ist jedoch, daß Massenet achtzehn Jahre später Bazins Harmonieklasse am Konservatorium, sowie dessen Vorsitz der Académie des beaux-arts übernahm. Schließlich studierte Massenet Harmonielehre bei dem geistesverwandten Dozenten Reber und wurde ein Lieblingsschüler des Kompositionslehrers Ambroise Thomas, einem heute fast völlig in Vergessenheit geratenen Komponisten, der jedoch seinerzeit große Erfolge mit Opern wie Mignon und Hamlet feierte (Chabrier sagte eimal: „Es gibt drei Arten von Musik: gute Musik, schlechte Musik und die Musik von Ambroise Thomas“). Wie zuvor als Klavierschüler, war Massenet auch als Komponist schon bald erfolgreich, und im Jahre 1863 gewann er beim zweiten Anlauf den begehrten Prix de Rome. Dadurch wurde ihm ein dreijähriger Aufenthalt in Italien in der Villa Medici ermöglicht, wo er mit dem Ausbau seiner Fähigkeiten begann.
„Mein Leben begann in Rom“, erklärte Massenet, und in der Tat hatte er bis zu jenem Zeitpunkt ein armseliges Leben geführt—eine Erfahrung, die ihn den sparsamen Umgang mit Geld und eine gesunde Einstellung zu kommerziellem Erfolg gelehrt hatte. Der berühmteste in Rom residierende Musiker war Franz Liszt, der ein häufiger Gast in der Villa Medici war und dort oft Aufführungen in privatem Kreise gab. Liszt wurde bald auf den jungen Massenet aufmerksam, und—von seinem Spiel beeindruckt—überredete er ihn, eine seiner Schülerinnen, eine junge Schönheit namens Constance de Sainte-Marie, zu übernehmen. Diese Absprache erwies sich als ein wahrer Glücksfall, denn Massenet verliebte sich sofort Hals über Kopf in seine Schülerin, und um sich die Heiratserlaubnis ihrer Eltern zu sichern, stürzte er sich mit neugewonnener Entschlossenheit in die Arbeit. Er heiratete Constance nach seiner Rückkehr nach Paris im Jahre 1866.
Aus Rom schrieb Massenet an seine Schwester: „Ich arbeite jetzt mehr am Klavier. Ich studiere Chopins Études, doch insbesondere Beethoven und Bach als wahre Musiker-Pianisten.“ Und in der Tat betrachtete sich Massenet zu jener Zeit selbst als ein solcher „Musiker-Pianist“. Was war da für ihn wohl näherliegend—sein Erfolg als Opernkomponist lag noch in weiter Zukunft—, als sich an ein Klavierkonzert zu wagen, das jedoch bis 1902 nur als eine Sammlung von Entwürfen existierte. Innerhalb von nur drei Monaten vollendete er das Werk dann jedoch, und das Ergebnis ist die hier zu hörende Version. Warum Massenet wieder auf diese frühen Entwürfe zurückgriff, wird uns wohl auf ewig ein Geheimnis bleiben, doch es gewährt uns einen kurzen Rückblick in die Zeit, als der spätere Eroberer der Opernwelt, der seine frühen Ambitionen nie vergaß, noch ein junger Klaviervirtuose war. Liszts Einfluß ist deutlich hörbar, besonders am Anfang des Werkes und im herrlich übertreibenden letzten Satz. Die Vereinigung von konventioneller französischer Klavierkomposition und Liszt’scher Bravour ist von ungewöhnlicher Natur, und falls das Werk als Ganzes unbedeutender erscheint als die Summe der einzelnen Teile, so müssen diese Teile doch großartig sein! Es offenbart sich hier eine Mischung aus liebevoller Hingabe, eleganter Melodie und von Reife gezügeltem, jugendlichem Überschwang.
Massenet war sowohl als Komponist als auch im Lehrberuf einer der bedeutendsten musikalischen Einflüsse Frankreichs. Zu seinen Schülern zählten unter anderem Gustave Charpentier, Charles Koechlin, Florent Schmitt, Gabriel Pierné und Reynaldo Hahn.
aus dem Begleittext von Stephen Coombs © 1997
Deutsch: Manuela Hübner