Młynarski was born in Kibarty, Lithuania, on 18 July 1870; and as an adult, until the upheavals of the Great War, he retired every summer to his wife Anna’s family estate in Lithuania. Having shown a striking aptitude for the violin, at ten he entered the St Petersburg Conservatory, studying violin with the Hungarian pedagogue Leopold Auer, composition with Anatol Liadov and orchestration with Nikolai Rimsky-Korsakov. Graduating with honours in 1889, for a season he played second violin to Auer in the Imperial Russian Musical Society Quartet and acted as deputy conductor of the Society’s orchestra. For three years he toured the Russian Empire as a soloist, also visiting Germany and England, before taking over Gustav von Friemann’s violin class at the Odessa Conservatory in 1893: his prize pupil was Paweł Kochanski, the outstanding Polish violinist of the next generation. In Odessa Młynarski led a quartet and conducted the student orchestra. In 1897 he moved to Warsaw and the following March, replacing the ill Cesare Trombini, he had a triumph conducting
Carmen at the Teatr Wielki: he was made Kapellmeister and became musical director on Trombini’s death, initiating a concert series by the opera orchestra at the theatre and the Town Hall. His ‘energy and enthusiasm’, as his son-in-law Artur Rubinstein put it, galvanized the music-lovers of Warsaw to support the building of the Filharmonja, with a large hall for symphony concerts and a smaller one for chamber music, and the creation of a symphony orchestra. In 1900 Młynarski was appointed director and conductor of the Warsaw Philharmonic and on 5 November 1901 he presided over the inaugural concert, with Ignacy Jan Paderewski playing his own A minor Concerto and works by Chopin, Moniuszko, Noskowski, Stojowski and Zelenski making up the programme. That same year Młynarski directed the orchestra of the Concerts Colonne in Paris in a festival of Polish music.
Rubinstein, who first worked with him soon afterwards, saw Młynarski as ‘one of the most attractive men I had ever met. He had strangely nonchalant ways, a soft melodious voice, courteous, aristocratic manners, and he appeared to be a rather too soft character for an orchestra conductor. But the minute he walked up to his podium and took the baton in his hand, his whole attitude changed. Erect and quiet, he held his orchestra under complete control with a minimum of gestures.’ Młynarski left his opera post in 1903 and the Philharmonic in 1905, but in 1904–7 he directed the Music Institute and its orchestra, also appearing in Liverpool and Manchester. In 1905–6 he returned to St Petersburg and in 1907 he began regular appearances in London with the London Symphony Orchestra, introducing works by Stojowski and Karłowicz and becoming known as a conductor of Richard Strauss and Russian music—his love of Strauss was perhaps one reason why he retained the respect of the Young Poland movement. In 1910 he was made conductor of the Scottish Orchestra. He continued working in Britain well into the Great War and in 1915 persuaded Elgar to write his symphonic prelude Polonia. In 1916 his wife’s Lithuanian estate was overrun by the Germans and Młynarski took his family to Moscow, where he conducted at the Bolshoi Theatre and organized symphony concerts—he was there when the 1917 Revolution erupted. Returning to Warsaw in 1918, he resumed work with the Philharmonic and in 1919 became director of the Conservatory, taking on a full teaching load of conducting classes, chamber music and the student orchestra. But as he also headed the Warsaw Opera, he had to give up teaching after three years.
During the 1920s Młynarski returned to the Scottish Orchestra, premiered Szymanowski’s King Roger, oversaw Vienna and Prague revivals of Moniuszko’s Halka, and re-orchestrated that composer’s The Haunted Castle. In 1929 he went to Philadelphia to take the conducting course at the Curtis Institute, also conducting for the Philadelphia Grand Opera Company and giving concerts in Philadelphia, Washington and New York; but in 1931 he returned to Warsaw, stricken with severe arthritis. He still managed to work for a time—directing the Polish Radio Symphony Orchestra and the Warsaw Opera—but in 1933 was confined to a wheelchair. After much suffering, he died in Warsaw on 5 April 1935. Mary Louise Curtis Bok said in a memorial speech at the Curtis Institute that ‘Emil Młynarski was one of the finest persons in the world’; and Karol Szymanowski wrote that he was ‘an exceptionally pure, honourable, good and obliging man, and a sincere friend’.
As a composer, Młynarski was a Late Romantic and did not advance musical discourse beyond, say, Dvorák; but his themes and expert orchestration often distilled an affecting Slavic melancholy. Surprisingly, the name of Tchaikovsky was often invoked to describe his music, which was nothing like Tchaikovsky’s. His manifold activities prevented him from composing a great deal. Besides the two violin concertos, his most important works include an impressive F major Symphony, ‘Polonia’ (1910, dedicated to the Scottish Orchestra), and the opera Summer Night (1913, produced in Warsaw in 1924). He also had some success with short pieces for violin and piano.
from notes by Tully Potter © 2014
Młynarski naquit le 18 juillet 1870 à Kybartai, en Lituanie; à l’âge adulte, et jusqu’aux bouleversements de la Première Guerre mondiale, il se retira dans ce même pays chaque été, dans la propriété familiale de sa femme Anna. Remarquablement doué pour le violon, il entra, à dix ans, au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, où il étudia cet instrument avec le pédagogue hongrois Leopold Auer, mais aussi la composition avec Anatol Liadov et l’orchestration avec Nikolaï Rimski-Korsakov. Diplômé avec mention en 1889, il fut pendant une saison le second violon d’Auer dans le Quatuor de la Société impériale de musique russe, institution dont il dirigea également l’orchestre, en tant que chef assistant. Après trois années passées à se produire comme soliste dans tout l’empire russe (avec quelques incursions en Allemagne et en Angleterre), il reprit, en 1893, la classe de violon de Gustav von Friemann au Conservatoire d’Odessa, où il eut pour élève phare Paweł Kochanski, le remarquable violoniste polonais de la génération suivante. À Odessa, Młynarski dirigea un quatuor et l’orchestre des élèves. En 1897, il s’installa à Varsovie et, au mois de mars, appelé en remplacement de Cesare Trombini, malade, il fit un triomphe en dirigeant
Carmen au Teatr Wielki. Nommé Kapellmeister, il devint directeur musical à la mort de Trombini et engagea l’orchestre de l’Opéra dans une série de concerts au théâtre et à l’hôtel de ville. Son «énergie et son enthousiasme», pour reprendre les mots de son beau-fils Artur Rubinstein, galvanisèrent les mélomanes de Varsovie, invités à soutenir l’érection de la Filharmonja (dotée d’une grande salle pour les concerts symphoniques et d’une plus petite pour la musique de chambre) et la création d’un orchestre symphonique. En 1900, il fut nommé directeur et chef de la philharmonie de Varsovie et, le 5 novembre 1901, il présida au concert inaugural durant lequel Ignacy Jan Paderewski donna, outre son propre Concerto en la mineur, des œuvres de Chopin, Moniuszko, Noskowski, Stojowski et Zelenski. Cette même année, Młynarski dirigea l’orchestre des Concerts Colonne, lors d’un festival de musique polonaise organisé à Paris.
Rubinstein, qui commença à travailler avec lui peu après, le décrivit ainsi: «l’un des hommes les plus séduisants que j’aie jamais rencontrés. Il avait des manières étrangement nonchalantes, une voix douce et mélodieuse, des mœurs courtoises, aristocratiques, et il parassait d’un tempérament un peu trop doux pour diriger un orchestre. Mais à la minute où il montait sur l’estrade et saisissait sa baguette, son comportement changeait du tout au tout. Droit et tranquille, il maîtrisait totalement son orchestre avec un minimum de gestes.» Młynarski quitta l’Opéra en 1903 et l’Orchestre philharmonique en 1905 au profit de l’Institut de musique et de son orchestre, qu’il dirigea de 1904 à 1907 (il fit aussi des apparitions à Liverpool et à Manchester). En 1905/6, il rentra à Saint-Pétersbourg et, en 1907, il commença à se produire régulièrement à Londres avec le London Symphony Orchestra: il fit découvrir des œuvres de Stojowski et de Karłowicz et fut connu pour diriger la musique de Richard Strauss et des compositeurs russes—son amour de Strauss explique d’ailleurs peut-être en partie pourquoi le mouvement Jeune Pologne lui garda tout son respect. En 1910, il fut nommé chef du Scottish Orchestra. Il continua de se produire en Grande-Bretagne assez avant dans la Grande Guerre et, en 1915, il persuada Elgar de composer son prélude symphonique Polonia. En 1916, la propriété lituanienne de sa femme fut envahie par les Allemands et il emmena sa famille à Moscou, dirigeant la musique au théâtre du Bolchoï et organisant des concerts symphoniques—il se trouvait là quand la révolution de 1917 éclata. Rentré à Varsovie en 1918, il recommença à travailler avec l’Orchestre philharmonique; en 1919, devenu directeur du Conservatoire, il accepta de se charger à plein temps des classes de direction d’orchestre mais aussi de la musique de chambre et de l’orchestre des élèves. Mais comme il était également à la tête de l’Opéra de Varsovie, il dut renoncer à enseigner au bout de trois ans.
Pendant les années 1920, Młynarski retrouva le Scottish Orchestra, créa Le Roi Roger de Szymanowski et supervisa les répétitions viennoises et pragoises de Halka de Moniuszko, dont il réorchestra aussi Le Château hanté. En 1929, il alla à Philadelphie pour enseigner la direction d’orchestre au Curtis Institute, diriger la musique pour la Grand Opera Company et donner des concerts (il se produira aussi à Washington et à New York); mais en 1931, atteint d’une grave arthrite, il rentra à Varsovie. Il parvint encore à travailler un peu—il dirigea l’Orchestre symphonique de la Radio polonaise et l’Opéra de Varsovie—mais, en 1933, il fut condamné au fauteuil roulant. Il mourut à Varsovie le 5 avril 1935, après bien des souffrances. Dans un discours commémoratif prononcé au Curtis Institute, Mary Louise Curtis Bok déclara que «Emil Młynarski était l’une des personnes les plus remarquables au monde»; et Karol Szymanowski d’écrire qu’il était «un homme exceptionnellement pur, honorable, bon et obligeant, doublé d’un ami sincère».
Le compostieur Młynarski était un romantique tardif qui ne porta pas le débat musical au-delà, disons, de Dvorák; mais ses thèmes et son orchestration d’orfèvre distillaient souvent une touchante mélancolie slave. Étonnamment, le nom de Tchaïkovski fut souvent avancé pour décrire sa musique, pourtant tout sauf tchaïkovskienne. Ses multiples activités l’empêchèrent de beaucoup composer: outre ses deux concertos pour violon, ses œuvres les plus importantes furent une impressionnante Symphonie en fa, «Polonia» (1910, dédiée au Scottish Orchestra), et l’opéra La Nuit d’été (1913, monté à Varsovie en 1924). De courts morceaux pour violon et piano lui valurent aussi un certain succès.
extrait des notes rédigées par Tully Potter © 2014
Français: Hypérion
Młynarski wurde am 18. Juli 1870 im litauischen Kibarty (Kybartai) geboren; als Erwachsener zog er sich bis zu den Umwälzungen des Ersten Weltkriegs jeden Sommer auf das Familienanwesen seiner Frau Anna in Litauen zurück. Als Kind zeigte er sich äußerst begabt für die Geige und besuchte ab dem Alter von 10 Jahren das Petersburger Konservatorium, wo er bei dem ungarischen Pädagogen Leopold Auer Violine, bei Anatol Ljadow Komposition sowie Instrumentation bei Nikolai Rimskij-Korsakow studierte. 1889 schloss er sein Studium mit Auszeichnung ab und spielte eine Saison lang zweite Violine in Auers Quartett der Kaiserlich Russischen Musikgesellschaft und übernahm die Rolle des stellvertretenden Dirigenten des Orchesters der Gesellschaft. Drei Jahre lang reiste er als Solist durch das Russische Reich und besuchte auch Deutschland und England, bevor er 1893 Gustav von Friemanns Geigenklasse am Konservatorium Odessa übernahm. Hier war der hervorragende polnische Geiger der nächsten Generation, Paweł Kochanski, sein Star-Schüler. In Odessa war Młynarski zudem Primgeiger eines Streichquartetts und Leiter des Studentenorchesters. 1897 zog er nach Warschau und feierte im darauffolgenden März, als er den indisponierten Cesare Trombini vertrat, einen Triumph, als er am Teatr Wielki die Oper
Carmen dirigierte: er wurde zum Kapellmeister ernannt und wurde nach Trombinis Tod Musikdirektor, woraufhin er eine Konzertreihe mit dem Opernorchester im Theater und im Rathaus initiierte. Mit seiner „Energie und Begeisterung“, wie sein Schwiegersohn Artur Rubinstein es ausdrückte, spornte Młynarski die Musikliebhaber Warschaus dazu an, den Bau der Filharmonja zu fördern, wo ein großer Saal für Symphonie-Konzerte und ein kleinerer für Kammermusik entstehen sowie ein Symphonie-Orchester gegründet werden sollte. 1900 wurde Młynarski zum Direktor und Dirigenten des Warschauer Philharmonischen Orchesters ernannt und am 5. November 1901 leitete er das Eröffnungskonzert, in dem Ignacy Jan Paderewski sein eigenes Konzert in a-Moll spielte sowie das Programm mit Werken von Chopin, Moniuszko, Noskowski, Stojowksi und Zelenski bestritt. Im selben Jahr dirigierte Młynarski das Orchester der Concerts Colonne in Paris anlässlich eines Festivals mit polnischer Musik.
Rubinstein, der bald darauf erstmals mit ihm arbeitete, betrachtete Młynarski als „einen der attraktivsten Männer, die ich jemals kennengelernt hatte. Er hatte eine merkwürdig nonchalante Verhaltensweise, eine sanft melodiöse Stimme, höfliche, aristokratische Umgangsformen und er schien als Orchesterdirigent zu weich zu sein. Sobald er jedoch auf sein Podium stieg und den Taktstock in die Hand nahm, änderte sich sein Habitus grundlegend. Gerade und ruhig stand er da und hatte sein Orchester mit minimalen Gesten unter völliger Kontrolle.“ 1903 gab Młynarski seinen Posten an der Oper auf und verließ die Philharmonie 1905, leitete jedoch das Musikinstitut und das dazugehörige Orchester 1904–7 und trat ebenfalls in Liverpool und Manchester auf. 1905/6 kehrte er nach Sankt Petersburg zurück und ab 1907 trat er regelmäßig in London zusammen mit dem Londoner Symphonie-Orchester auf, führte Werke von Stojowski und Karłowicz ein und machte sich einen Namen als Spezialist der Werke von Richard Strauss sowie von russischer Musik—seine Liebe zur Musik von Strauss war vielleicht ein Grund dafür, weshalb er auch weiterhin die Bewegung des Jungen Polen respektierte. 1910 wurde er zum Dirigenten des Schottischen Orchesters ernannt. Er war bis deutlich nach dem Ausbruch des Ersten Weltkriegs in Großbritannien tätig und bewegte Elgar 1915 dazu, das symphonische Prelude Polonia zu komponieren. 1916 wurde das litauische Familienanwesen seiner Frau von den deutschen Truppen überrannt und Młynarski siedelte mit seiner Familie nach Moskau über, wo er am Bolschoi-Theater tätig war und Symphonie-Konzerte organisierte; dort befand er sich auch, als 1917 die Oktoberrevolution ausbrach. 1918 kehrte er nach Warschau zurück, nahm seine Arbeit an der Philharmonie wieder auf und wurde 1919 Direktor des Konservatoriums, wobei er ein volles Lehrpensum—Dirigierklassen, Kammermusik und das Studentenorchester—übernahm. Da er jedoch ebenfalls die Warschauer Oper leitete, musste er drei Jahre später die Lehre aufgeben.
In den 20er Jahren kehrte Młynarski zum Schottischen Orchester zurück, dirigierte die Uraufführung von Szymanowskis König Roger, beaufsichtigte Wiederaufnahmen der Oper Halka von Moniuszko in Wien und Prag, und orchestrierte Das Gespensterschloss (ebenfalls von Moniuszko) um. 1929 zog er nach Philadelphia, um dort die Dirigierklasse am Curtis Institute zu übernehmen; zudem dirigierte er für die Philadelphia Grand Opera Company und gab Konzerte in Philadelphia, Washington und New York. 1931 kehrte er jedoch nach Warschau zurück, erheblich geschwächt aufgrund starker Arthritis. Zwar leitete er das Polnische Radio Symphonie-Orchester und die Warschauer Oper noch eine gewisse Zeit weiter, war jedoch ab 1933 an einen Rollstuhl gebunden. Nach großem Leiden starb er am 5. April 1935 in Warschau. Mary Louise Curtis Bok sagte in ihrer Gedenkrede im Curtis Institute, dass „Emil Młynarski einer der besten Menschen der Welt“ gewesen sei, während Karol Szymanowski ihn als einen „außergewöhnlich reinen, ehrenhaften, guten und zuvorkommenden Mann und aufrichtigen Freund“ beschrieb.
Als Komponist war Młynarski ein Vertreter der Spätromantik und brachte den musikalischen Diskurs nicht über den Stil etwa eines Dvorák hinaus. Seine Themen und seine sachkundige Instrumentierung bargen jedoch oft eine berührende slawische Melancholie in sich. Erstaunlicherweise fiel der Name Tschaikowsky oft, wenn es darum ging, seine Musik zu beschreiben, die jedoch keinerlei Gemeinsamkeiten mit Tschaikowskys Musik aufweist. Seine vielfältigen Tätigkeiten ließen ihm keine Zeit dazu, viel zu komponieren. Neben den beiden Violinkonzerten gehören zu seinen wichtigsten Werken eine eindrucksvolle Symphonie in F-Dur, „Polonia“ (von 1910, dem Schottischen Orchester gewidmet) und die Oper Sommernacht (1913, inszeniert 1924 in Warschau). Zudem waren mehrere kurze Stücke für Violine und Klavier recht erfolgreich.
aus dem Begleittext von Tully Potter © 2014
Deutsch: Viola Scheffel