Born in Čáslav, Bohemia (now the Czech Republic), Jan Ladislav Dussek (1760-1812) was a late classical /early romantic piano virtuoso and composer whose career manifests one of the first examples of the ‘international musician’. Born a decade after the death of J S Bach, emerging a generation after Haydn, four years Mozart’s junior, and a decade older than Beethoven, Dussek travelled, concertized, composed and taught across the European continent at the end of the eighteenth and into the nineteenth century.
Following student years spent near his home, and later in Prague, Dussek migrated (before he was twenty) to northern Europe. He spent the late 1770s and early 1780s in the Netherlands, and then in Hamburg, where he may have studied with C P E Bach. He journeyed to St Petersburg in 1783, where he played at the court of Catherine the Great, subsequently becoming Kapellmeister to Prince Radziwill in Lithuania. In 1784 he began a long concert tour of Germany, performing on glass harmonica as well as piano. By 1786 Dussek arrived in Paris, where he became a favourite of Marie Antoinette, and where he remained until 1789 (he also undertook a trip to Italy during this period).
With the onset of the French Revolution, Dussek fled to London, where he remained for eleven years. Here he became a popular concert performer (and piano teacher), scheduled frequently at the Hanover Square Rooms and the Salomon concerts, appearing with Haydn during that composer’s two London visits. In 1792 he married Sophia Corri, who became known as a singer, pianist and harpist. He went into the music publishing business with his father-in-law, Domenico Corri. While in London he also worked with the Broadwood piano manufacturing firm to extend the range of the piano from five to five-and-a-half octaves, and later to six. With little business acumen, he subsequently became insolvent and in 1799 he fled to Hamburg (leaving his wife and daughter, whom he would never see again). In Germany he met and became friends with the young Louis Spohr, with whom he performed and travelled.
The new century found Dussek returning to his Bohemian home, in 1802, and giving a number of highly regarded concerts. His younger fellow countryman, the composer and pianist Václav Tomášek, reported that Dussek was the first concert pianist to place the instrument sideways (in profile), so that the audience could see the pianist’s fingers strike the keys. In 1804 Prussian Prince Louis Ferdinand hired Dussek as Kapellmeister. With the Prince’s death on the battlefield in 1806, Dussek returned to Paris, where he remained until his death six years later.
Although he wrote a number of trivial rondos and variations on popular tunes of the day (as did most composers), Dussek also composed a significant number of more important piano sonatas, concertos and chamber works (including several duos, trios, a quartet, a quintet, and many other works with various combinations of instruments, with and without piano; the piano concertos, somewhat curiously, are his only orchestral works). Many of these have been unjustly neglected. Contemporaneous reviews praised the expressiveness and originality of his compositions, as well as his impressive keyboard virtuosity.
Dussek’s early works are Classical in style, and the works after the turn of the century reveal, as Howard Allen Craw notes in The New Grove, definite Romantic characteristics, ‘in the expression markings, the use of altered chords and non-harmonic notes’. Craw goes on: ‘His harmony includes a wider variety of chords and is considerably more chromatic than that of Mozart, Haydn and even Beethoven. His piano music is in general fuller in texture than that of C P E Bach, Mozart or Haydn … As has been frequently observed, much of Dussek’s music resembles that of other composers. Most often, however, these composers are later than Dussek, and such resemblances show him to have been very much ahead of his time.’
from notes by Stephan D Lindeman © 2014
Né à Čáslav, en Bohême (dans l’actuelle République tchèque), Jan Ladislav Dussek (1760-1812), pianiste virtuose de la fin de l’ère classique et du début de l’âge romantique, fut parmi les premiers compositeurs à mener une carrière de «musicien international». Né dix ans après la mort de J. S. Bach et sorti une génération après Haydn, ce cadet de Mozart (de quatre ans), aîné de Beethoven (de dix ans), voyagea, donna des concerts, composa et enseigna à travers toute l’Europe à la fin du XVIIIe siècle et encore au XIXe siècle.
Après avoir étudié près de chez lui et, plus tard, à Prague, Dussek émigra (avant ses vingt ans) en Europe du Nord. Il passa la fin des années 1770 et le début des années 1780 aux Pays-Bas, puis à Hambourg, où il étudia peut-être avec C. P. E. Bach. En 1783, il se rendit à Saint-Pétersbourg, où il joua à la cour de Catherine la Grande, avant de devenir Kapellmeister du prince Radziwill, en Lituanie. En 1784, il entama une longue série de concerts en Allemagne, jouant aussi bien de l’harmonica de verre que du piano. En 1786, il arriva à Paris, où il devint l’un des favoris de Marie-Antoinette et où il resta jusqu’en 1789 (avec, dans l’intervalle, un voyage en Italie).
À la Révolution française, Dussek s’enfuit à Londres et mena pendant onze ans une vie de concertiste (et de professeur de piano) populaire; souvent programmé aux Hanover Square Rooms et aux concerts organisés par Salomon, il apparut aux côtés de Haydn pendant les deux séjours londoniens de celui-ci. En 1792, il épousa Sophia Corri, qui se fera connaître comme chanteuse, pianiste et harpiste, et intégra le milieu de l’édition musicale avec son beau-père, Domenico Corri. Toujours à Londres, il collabora avec la manufacture de pianos Broadwood pour faire passer l’étendue du piano de cinq à cinq octaves et demie puis à six. Mais, peu doué en affaires, il devint insolvable et s’enfuit à Hambourg en 1799 (laissant sa femme et sa fille, qu’il ne devait jamais revoir). En Allemagne, il se lia d’amitié avec le jeune Louis Spohr, compagnon de concerts et de voyages.
Le siècle nouveau trouva Dussek de retour chez lui, en Bohême (1802), donnant plusieurs concerts fort prisés. Selon son jeune compatriote, le compositeur et pianiste Václav Tomášek, il fut le premier concertiste à disposer le piano latéralement (de profil) afin que le public pût le voir frapper les touches. En 1804, le prince prussien Louis Ferdinand loua ses services comme Kapellmeister. À la mort du prince sur le champ de bataille, en 1806, Dussek rentra à Paris, où il demeura jusqu’à la fin de sa vie, six ans plus tard.
Auteur (comme la plupart de ses confrères) d’insignifiants rondos et variations sur des airs populaires de l’époque, Dussek composa aussi un nombre non négligeable d’œuvres plus importantes: des sonates pour piano, des concertos, de la musique de chambre (plusieurs duos, des trios, un quatuor, un quintette et maintes autres pièces présentant diverses combinaisons instrumentales, avec ou sans piano; assez curieusement, ses seules œuvres orchestrales sont ses concertos pour piano), très souvent injustement oubliés. Les critiques de l’époque louèrent pourtant l’expressivité et l’originalité de ses compositions, mais aussi son impressionnante virtuosité au clavier.
Les premières œuvres de Dussek sont de style classique tandis que celles rédigées après le tournant du siècle laissent apparaître, comme le souligne Howard Allen Craw dans The New Grove, des caractéristiques romantiques «dans les signes d’expression, dans l’usage d’accords altérés et de notes non harmoniques». Et Craw de poursuivre: «Son harmonie renferme une plus grande variété d’accords et est considérablement plus chromatique que celle de Mozart, de Haydn et même de Beethoven. Sa musique pour piano a une texture généralement plus dense que celle de C. P. E. Bach, Mozart ou Haydn … Comme on n’a pas manqué de le souligner, la musique de Dussek ressemble fréquemment à celle d’autres compositeurs. Mais, très souvent, ces compositeurs lui sont postérieurs et pareilles similitudes prouvent combien il fut en avance sur son temps.»
extrait des notes rédigées par Stephan D Lindeman © 2014
Français: Hypérion
Der im böhmischen Tschaslau (Čáslav, jetzt Tschechien) geborene Jan Ladislav Dussek (1760-1812) war ein spätklassischer / frühromantischer Klaviervirtuose und Komponist, dessen Karriere eines der frühesten Beispiele für einen „internationalen Musiker“ darstellt. Dussek, der ein Jahrzehnt nach dem Tod von Johann Sebastian Bach geboren und eine Generation nach Haydn bekannt wurde, vier Jahre jünger als Mozart und ein Jahrzehnt älter als Beethoven war, reiste, konzertierte, komponierte und lehrte am Ende des 18. und bis ins 19. Jahrhundert auf dem europäischen Kontinent.
Nach Schul- und Studienjahren in der Nähe seines Wohnortes und später in Prag ging Dussek (mit noch nicht 20 Jahren) nach Nordeuropa. Er verbrachte die späten 1770er und frühen 1780er Jahre in den Niederlanden und dann in Hamburg, wo er möglicherweise bei Carl Philipp Emanuel Bach studiert hat. 1783 reiste er nach St. Petersburg und trat am Hof von Katharina der Großen auf; später wurde er Kapellmeister beim Fürsten Radziwill in Litauen. 1784 begann er eine lange Konzerttournee durch Deutschland, bei der er sowohl Glasharmonika als auch Klavier spielte. 1786 kam Dussek nach Paris, wo er ein Günstling von Marie Antoinette wurde; er hielt sich dort bis 1789 auf und reiste während dieser Zeit auch nach Italien.
Beim Ausbruch der Französischen Revolution floh Dussek nach London, wo er elf Jahre lang blieb. Hier wurde er ein beliebter Konzertpianist (und Klavierlehrer), der häufig in den Hanover Square Rooms und bei den Konzerten von Johann Peter Salomon spielte und auch mit Haydn während dessen beiden London-Aufenthalten auftrat. 1792 heiratete er Sophia Corri, die als Sängerin, Pianistin und Harfenistin bekannt wurde. Mit seinem Schwiegervater Domenico Corri betrieb er einen Musikverlag. In seiner Londoner Zeit arbeitete er auch zusammen mit dem Klavierbauer Broadwood an der Erweiterung des Tastenumfangs von 5 auf 5½ und später 6 Oktaven. Er besaß wenig Geschäftssinn, der Verlag ging später bankrott, und 1799 floh Dussek nach Hamburg (wobei er Frau und Tochter zurückließ, die er nie mehr wiedersehen sollte). In Deutschland begegnete er dem jungen Louis Spohr und freundete sich mit ihm an; die Beiden musizierten und reisten zusammen.
Im Jahre 1802 kehrte Dussek in seine Heimat Böhmen zurück und gab eine Reihe vielbeachteter Konzerte. Sein jüngerer Landsmann, der Komponist und Pianist Václav Tomášek, berichtete, dass Dussek der erste Konzertpianist war, der das Instrument quer (im Profil) aufgestellt hat, sodass das Publikum sehen konnte, wie die Finger des Pianisten die Tasten berührten. 1804 holte der preußische Prinz Louis Ferdinand Dussek als Kapellmeister nach Berlin. Nach dem Tod des Prinzen auf dem Schlachtfeld im Jahre 1806 kehrte der Komponist nach Paris zurück, wo er bis zu seinem Tod sechs Jahre später blieb.
Wenn Dussek auch eine Reihe belangloser Rondos und Variationen über beliebte Melodien der Zeit schrieb (wie es die meisten Komponisten taten), so schuf er doch auch eine erhebliche Zahl von bedeutenderen Klaviersonaten, Konzerten und Kammermusikwerken (u. a. mehrere Duos, Trios, ein Quartett, ein Quintett sowie viele andere Werke in verschiedenen Instrumentenkombinationen mit und ohne Klavier; die Klavierkonzerte sind merkwürdigerweise seine einzigen Orchesterwerke). Viele dieser Werke werden zu Unrecht kaum beachtet. Zeitgenössische Kritiken rühmten die Ausdruckskraft und Originalität seiner Kompositionen und seine beeindruckende Virtuosität als Pianist.
Dusseks frühe Werke sind im Stil klassisch, und die nach der Jahrhundertwende entstandenen Werke offenbaren, wie Howard Allen Craw in The New Grove anmerkt, eindeutige romantische Züge „in den Vortragsbezeichnungen, der Verwendung alterierter Akkorde und harmoniefremder Töne“. Craw fährt fort: „Seine Harmonik weist eine größere Vielfalt von Akkorden auf und ist erheblich chromatischer als die Mozarts, Haydns und selbst Beethovens. Seine Klaviermusik hat allgemein eine vollere Struktur als jene von Carl Philipp Emanuel Bach, Mozart oder Haydn … Wie häufig bemerkt, gibt es in Dusseks Musik viele Ähnlichkeiten zu der anderer Komponisten. Meistens gehören diese Komponisten jedoch einer späteren Zeit an als Dussek, und diese Ähnlichkeiten zeigen ihn als sehr avanciert in seiner Zeit.“
aus dem Begleittext von Stephan D Lindeman © 2014
Deutsch: Christiane Frobenius