I have a picture in my mind of Andrzej as a child. It is somewhere in the middle of Poland in the early 1920s. There is an open field, a wide horizon with scudding clouds, and a telegraph pole standing in the wind. A young boy leans his ear against the wood. He listens intently …
Andrzej Panufnik was always ahead of his time. The young boy who liked to feel the vibrations of the future through the wind in the wires, grew into the man who created works like Sinfonia sacra and Sinfonia votiva which would become both signals and antennae of the Polish struggle for independence and identity, the Solidarity movement, and changes no one had even dared imagine.
I remember when I was a student in Poland, at the end of the 1960s, my composition teacher Witold Rudziński arrived at our class one day looking a little nervous and drew a large, ageing envelope from his briefcase. It contained copies of some of Andrzej’s works of the later 1940s—Twelve miniature studies, Lullaby, Nocturne and Sinfonia rustica, all still in principle ‘banned’ in Poland. He pointed out how almost everything in the language of the Polish School of the 1960s was already sketched in prototype in these pieces: the resonant clusters of notes close together, large luminous chords containing all possible notes in kaleidoscopic patterns, microtones or pitches ‘between the cracks’ of the piano keys, and orchestral notations of an elegant openness and plasticity adopted later by composers like Stravinsky and Boulez.
Andrzej paid the price of being ahead of his time. By the end of the 1940s he found himself in the impossible position of being ‘used’ by the Communist political establishment to promote official Polish culture whilst his own exploratory work, and the creative work of others, was banned. He felt he had no choice but to leave. But even in exile in Britain he was marginalised. It is a grim irony that in one of the most (otherwise) enlightened periods of British musical life, his ritual forms, warm orchestral colour and expressivity, all pointers to the musical future, should have been perceived as ‘out of fashion’.
But time eventually caught up with Andrzej’s shooting star. I was lucky to be present in the National Philharmonic Hall in Warsaw in 1978 when The Scottish National Orchestra gave the Polish premiere of Sinfonia sacra. From the moment Alexander Gibson swung his baton in an arc to begin, the atmosphere was electric, and the standing ovation seemed to last for hours. Andrzej had not yet arrived in Poland in person, but his music had landed like a meteor from the sky. Time was also catching up in the West, with a string of high profile commissions for major orchestras, including such important works as Symphony No 10 for Sir Georg Solti and the Chicago Symphony Orchestra and the Cello Concerto for Rostropovich and the LSO.
Although Andrzej lived most of his life as a man of the future, and was often forced to eat ‘bitter bread’, he was very much a human being of the present. He may have conducted for Chairman Mao and Zhou Enlai, but he dined with Picasso and Princesses. He was introverted but warm and passionate, deeply reflective but with a cheeky sense of humour, a total artist and musician, and a loyal friend. I feel privileged to have known him, and celebrate this important acknowledgement of his specialness from one of the great orchestras who interpreted his work. As the composer Edgard Varèse once said, ‘Contrary to popular belief, an artist is never ahead of his time, but most people are far behind theirs’.
from notes by Nigel Osborne © 2015
J’ai en tête une image d’Andrzej enfant. C’est quelque part au milieu de la Pologne, au début des années 1920. On est en plein air, l’horizon est vaste avec des nuages filant dans le ciel, et un poteau télégraphique debout dans le vent. Le jeune garçon pose son oreille contre le bois. Il écoute avec attention …
Andrzej Panufnik a toujours été en avance sur son temps. Le jeune garçon qui aimait sentir les vibrations du futur grâce au vent dans les fils télégraphiques devint le créateur d’œuvres comme la Sinfonia sacra et la Sinfonia votiva, qui seraient à la fois des signaux et des antennes dans la lutte de la Pologne pour son indépendance et son identité, le mouvement Solidarność, et il apporta des changements que personne n’avait osé imaginer.
Je me rappelle lorsque j’étais étudiant en Pologne, à la fin des années 1960. Mon professeur de composition, Witold Rudziński, entra un jour dans notre classe; il semblait un peu nerveux et sortit de son cartable une grande enveloppe usée. Elle refermait des exemplaires de quelques œuvres d’Andrzej de la fin des années 1940—Douze études miniatures, Berceuse, Nocturne et Sinfonia rustica, qui toutes étaient encore «interdites» en Pologne. Il souligna que presque tout ce qui faisait le langage de l’école polonaise dans les années 1960 était déjà esquissé, à l’état de prototype, dans ces pièces: les clusters de notes résonants et rapprochés, les grands accords lumineux contenant toutes les notes possibles dans des schémas kaléidoscopiques, les micro-intervalles ou les sons intermédiaires des touches de piano, et une manière de noter l’orchestre à la fois claire et élégante, adoptée plus tard par des compositeurs comme Stravinski et Boulez.
Andrzej paya le prix fort d’être en avance sur son temps. A la fin des années 1940, il se trouva dans une position impossible, chargé par l’establishment politique du régime communiste de promouvoir la culture officielle polonaise, tandis que son travail le plus innovant, ainsi que celui d’autres compositeurs, était interdit. Il se trouva acculé à partir. Mais, même dans son exil en Grande-Bretagne, il fut marginalisé. Par une ironie tragique, dans l’une des périodes (par ailleurs) les plus éclairées de la vie musicale britannique, ses formes rituelles, son écriture orchestrale aux couleurs et à l’expressivité chaleureuses, tous ces signaux de la musique du futur ont en effet été perçus comme «démodés».
Mais l’étoile d’Andrzej rattrapa son retard. J’ai eu la chance d’être présent à la Salle philharmonique nationale de Varsovie en 1978 lorsque l’Orchestre national d’Ecosse donna la création polonaise de la Sinfonia sacra. Dès qu’Alexander Gibson décrivit un arc avec sa baguette pour donner le départ, l’atmosphère devint électrique, et l’ovation debout sembla durer des heures. Andrzej n’était pas revenu en Pologne en chair et en os, mais sa musique avait atterri comme un météore venu du ciel. On rattrapait le retard également à l’Ouest, avec une kyrielle de commandes de haute volée pour des orchestres majeurs, notamment des partitions aussi importantes que la Dixième Symphonie pour Sir Georg Solti et l’Orchestre symphonique de Chicago ou le Concerto pour violoncelle à l’intention de Rostropovitch et du LSO.
Bien qu’Andrzej ait vécu largement comme un homme du futur, et qu’il ait souvent été contraint de manger son pain noir, il était tout ce qu’il y a de plus ancré dans le présent. Même s’il dirigea devant le président Mao et Zhou Enlai, il dina avec Picasso et des princesses. Il était introverti mais chaleureux et passionné, profondément méditatif mais doté d’un humour impertinent, c’était un artiste et musicien complet, et un ami loyal. Je me sens privilégié de l’avoir connu, et de m’associer à cet hommage important rendu à sa singularité, par l’un des grands orchestres qui ont joué son oeuvre. On pourrait lui appliquer cette phrase du compositeur Edgar Varèse: «Ce n’est pas moi qui suis en avance sur mon époque, mais plutôt les gens qui sont en retard sur la leur!»
extrait des notes rédigées par Nigel Osborne © 2015
Français: Claire Delamarche
Mit schwebt ein Bild von Andrzej als Kind vor. Wir befinden uns irgendwo in der Mitte Polens Anfang der 1920er Jahre. Es gibt ein offenes Feld, einen weiten Horizont mit vorbeifegenden Wolken und einen Telegrafenmast, der dem Wind trotzt. Ein kleiner Junge hält sein Ohr an das Holz. Er hört aufmerksam zu …
Andrzej Panufnik war seiner Zeit immer voraus. Der kleine Jungen, dem es gefiel, die Schwingungen der Zukunft durch den Wind in den Drahtleitungen zu fühlen, wuchs zu einem Mann heran, der solche Werke wie die Sinfonia sacra und Sinfonia votiva schuf. Diese Werke sollten sowohl Signal als auch Antenne des polnischen Kampfes für Unabhängigkeit und Identität (Solidarność-Bewegung) sowie für Veränderungen werden, die sich bis dahin niemand getraut hatte, in Erwägung zu ziehen.
Ich erinnere mich an meine Studienzeit in Polen Ende der 1960er Jahre, als mein Kompositionslehrer Witold Rudziński einmal etwas beunruhigt zum Unterricht ankam und einen großen, angegriffenen Briefumschlag aus seiner Aktentasche zog. Der Briefumschlag enthielt Abzüge von einigen Werken Andrzejs aus den späten 1940er Jahren: Twelve miniature studies, Lullaby, Nocturne und Sinfonia rustica—alles Werke, die in Polen damals im Prinzip noch „verboten“ waren. Rudziński wies darauf hin, dass in diesen Stücken schon fast alles von der Musiksprache der Polnischen Schule der 1960er Jahre in Urform angelegt war: die volltönigen Cluster aus eng beieinander liegenden Tönen; die großen leuchtenden Akkorde, die alle möglichen Noten in kaleidoskopischen Konstellationen enthielten; die mikrotonalen Intervalle und Tonhöhen „in den Schlitzen“ zwischen den Klaviertasten sowie die offene und plastische Orchesternotation, die später von Komponisten wie Strawinsky und Boulez übernommen wurde.
Andrzej zahlte den Preis für seinen zeitlichen Vorsprung. Ende der 1940er Jahre befand er sich in der unmöglichen Situation, dem kommunistischen politischen Establishment zur Werbung für die offizielle polnische Kultur zu „dienen“, während seine eigenen Erkundungen und die kreative Arbeit anderer verboten wurden. Er fühlte, ihm blieb nichts anderes übrig, als das Land zu verlassen. Aber selbst im britischen Exil wurde er an den Rand gedrängt. Es ist eine schreckliche Ironie, dass Andrzej Panufniks rituelle Formen, warmen Orchesterfarben und Expressivität in einer Zeit, in der das britische Musikleben (vergleichsweise) sehr aufgeschlossen war, als „unmodern“ empfunden wurden.
Mit der Zeit kamen Andrzejs Zeitgenossen jedoch dem Vorläufer Panufnik auf die Spur. Ich hatte das Glück, 1978 in der Warschauer Nationalphilharmonie [Filharmonia Narodowa] bei der polnischen Erstaufführung der Sinfonia sacra durch das Scottish National Orchestra anwesend zu sein. Sobald Alexander Gibson seinen Taktstock erhob, knisterte der Saal vor Spannung, und die stehenden Ovationen schienen Stunden anzuhalten. Andrzej war noch nicht persönlich nach Polen gekommen, aber seine Musik schlug wie ein Meteor aus dem Himmel ein. Auch im Westen begann sich ein Verständnis zu entwickeln. Andrzej Panufnik erhielt eine Reihe hochkarätiger Auftragswerke von bedeutenden Orchestern. Zu den Hauptwerken gehören die Sinfonie Nr. 10 für Sir Georg Solti und das Chicago Symphony Orchestra sowie das Violoncellokonzert für Rostropowitsch und das London Symphony Orchestra.
Obwohl Andrzej den Großteil seines Lebens als ein Mann der Zukunft lebte—und was ihm häufig „teuer zu stehen kam“ – war er unbedingt ein Mann der Gegenwart. Er mag für den Vorsitzenden Mao und Zhou Enlai dirigiert haben, aber er speiste auch mit Picasso und Prinzessinnen. Er war introvertiert, doch warm und leidenschaftlich, zutiefst nachdenklich, jedoch mit einem frechen Sinn für Humor, ein Künstler und Musiker durch und durch und ein loyaler Freund. Ich hatte die Ehre, ihn kennen zu lernen, und heiße diese wichtige Würdigung seiner Einzigartigkeit durch ein hervorragendes Orchester willkommen, das sein Werk interpretierte. Wie der Komponist Edgard Varèse einmal sagte: „Im Gegensatz zur weit verbreiteten Meinung ist ein Künstler nie seiner Zeit voraus, sondern die meisten Leute hinken ihrer Zeit weit hinterher.“
aus dem Begleittext von Nigel Osborne © 2015
Deutsch: Elke Hockings