The composer Jacquet of Mantua suffers more than most Renaissance historical figures from problems of identity and nomenclature. He is referred to in French as Jachet de Mantoue, and during his long professional career in Italy as Iachet da Mantova and Iachetus Gallicus, but most often simply as Iachet. The use of a diminutive only, especially one derived from such a common Christian name as Jacques, gives rise to obvious problems of identification, as the well-known case of ‘little Josse of the fields’, the leading composer of the previous generation, makes clear. This Jacquet is to be distinguished especially from another composer of the same name and active at much the same time, who came from a village outside Antwerp and is known, following the name of the village, as Jacquet de Berchem. The Mantuan Jacquet was from Vitré in Brittany and bore the surname Colebault, Latinized in archival documents to Collebaudi; he is thought to have been a relative of the virtuoso singer Antoine Colebault, sometime of the Ferrarese and Papal chapel choirs, and by or for whom additional (‘si placet’) parts to various pieces are conjectured to have been written.
Although, as is so often the case, little is known of his early life, Jacquet appears to have travelled to Italy by the late 1510s, by which time he was already in his mid-thirties. After a spell at Modena, during which time his work came to the notice of the Este family of Ferrara, he took up residence in Mantua by 1527, remaining there until his death thirty-two years later. (His tenure was thus similar to that of the somewhat younger Adrian Willaert at St Mark’s, Venice, who also arrived in 1527, dying in office in 1562.) Jacquet’s principal patron was Cardinal Ercole Gonzaga, one of several members of the Mantuan ruling family who had highly successful careers in the Church: Ercole narrowly missed out on election to the Papacy in 1559, and he presided over the Council of Trent’s deliberations during the final two years of his life (1561–3). Although from 1534 Jacquet was nominally maestro di cappella of the city’s cathedral, it was Ercole rather than the cathedral chapter who paid his salary.
The Gonzaga, ruling family of Mantua since the early fourteenth century and promoted through the ranks of the nobility to ducal status in 1530, had been limited in their cultural pretensions until the arrival in the city of Isabella d’Este (1474–1539), daughter of Duke Ercole I of neighbouring Ferrara, who married the Marquis Francesco Gonzaga in 1490. During the half-century that followed, including the years after the death of Francesco in 1519, Isabella was the leading patron at the court, and it was under her influence that Mantua became a centre of secular music and of other arts. There seems to have been only limited overlap between the musical activities of the Gonzaga court and of Mantua cathedral, however—except in the sense that Jacquet was established in the cathedral but as a creature of the ducal family. This is all the more surprising when one considers that the Gonzaga did not construct a private chapel building until after Jacquet’s death, installing instead the court’s sacred music ensemble in the Lady Chapel, Santa Maria dei Voti, within the cathedral. Although the court establishment included the two major figures in the secular genre of the frottola, Marchetto Cara and Bartolomeo Tromboncino, Jacquet is the only composer of any substance to have graced the ecclesiastical organization in Mantua at this time. It was fortunate for his contemporary listeners, therefore, that he wrote such a significant quantity of sacred music, and that it is of such fine quality.
The Mantuan cathedral choir was large in comparison with the importance of the duchy, with approximately fifteen adult singers and about a dozen boys on average during Jacquet’s career. As with other Italian choirs such as that of the Sistine Chapel, however, it may well have been the case that the performing forces for polyphony were considerably smaller, possibly even single voices to a part.
Jacquet’s musical output is substantial, running to twenty-four known Mass settings, rather over a hundred motets, a cycle of twenty-six Vesper Hymns, Psalms which were published in collaboration with Adrian Willaert and others, Lamentations, and two Passion settings. In total this is a comparable achievement to the other leading figures of his age such as Willaert and Nicolas Gombert, with a greater emphasis on Mass composition but almost no secular music. No doubt this weighting reflects Jacquet’s position at the cathedral and the existence of a separate courtly musical establishment within the small city of Mantua.
The fact that Jacquet’s music is rather poorly known in modern times is no reflection on its quality, which places him among the very best of the mid-century composers. However, a considerable portion of his output is unavailable in modern edition, due principally to the early death of the musicologist George Nugent, who had been in the process of editing the motets. Nugent had contributed substantially to understanding of the true extent of Jacquet’s compositional activity by sifting out those pieces incorrectly attributed to him. But despite the recent posthumous publication of a further volume of Nugent’s edition, a considerable quantity of material remains unedited, including nearly half of the Masses.
from notes by Stephen Rice © 2015
Le compositeur Jachet de Mantoue souffre, plus que bien des figures historiques de la Renaissance, de problèmes d’identité et de dénomination. Appelé Jacquet of Mantua en anglais, il fut, durant sa longue carrière italienne, Iachet da Mantova et Iachetus Gallicus voire, le plus souvent, simplement Iachet. Ce recours au seul diminutif—surtout quand ce diminutif est celui d’un prénom aussi courant que Jacques—entraîne d’évidents problèmes d’identification, comme le montre le cas bien connu du «petit Josse des prés», fer de lance de la génération de compositeurs précédente. Il faut notamment distinguer notre Jachet d’un homonyme qui composa grosso modo à la même époque: Jachet de Berchem, ainsi appelé d’après le nom de son village natal, non loin d’Anvers. Notre Jachet, lui, était originaire de Vitré, en Bretagne, et avait pour patronyme Colebault, latinisé dans les documents d’archives en Collebaudi; on le pense parent du chanteur virtuose Antoine Caulebault, qui fut un temps membre des chœurs de Ferrare et de la chapelle papale, et pour qui, ou par qui, diverses pièces auraient été dotées de parties supplémentaires («si placet»).
Comme souvent, on méconnaît les débuts de la vie de Jachet, qui semble cependant avoir gagné l’Italie à la fin des années 1510—il avait alors déjà dans les trente-cinq ans. Après un passage par Modène, où la famille Este de Ferrare remarqua son travail, il emménagea en 1527 à Mantoue, où il demeura jusqu’à sa mort trente-deux ans plus tard (à peu près le temps qu’Adrian Willaert, son cadet, passa à Saint-Marc de Venise—arrivé en 1527, il mourut au travail en 1562). Le principal mécène de Jachet fut le cardinal Ercole de Gonzague, un de ces membres de la famille régnante de Mantoue qui connurent de très brillantes carrières ecclésiastiques: après avoir failli être élu pape en 1559, il passa les deux dernières années de sa vie (1561–3) à présider aux déliberations du concile de Trente. En 1534, Jachet devint officiellement maestro di cappella de la cathédrale de Mantoue, mais ce fut Ercole, et non le chapitre de la cathédrale, qui versa son salaire.
Les Gonzague, famille régnante de Mantoue depuis le début du XIVe siècle et ayant, à force de gravir les échelons de la noblesse, atteint le statut ducal en 1530, furent freinés dans leurs prétentions culturelles jusqu’à l’arrivée d’Isabelle d’Este (1474–1539), fille d’Ercole Ier, duc de la voisine Ferrare, qui épousa le marquis Francesco de Gonzague en 1490. Dès lors à la cour, et pendant les cinquante années qui suivirent—y compris après la mort de Francesco en 1519—, Isabella fut la principale mécène et ce fut sous son influence que Mantoue devint un centre artistique, notamment en matière de musique profane. Il semble toutefois que les activités musicales de la cour des Gonzague aient peu chevauché celles de la cathédrale de Mantoue—n’était que Jachet officiait dans la cathédrale, mais en tant que créature de la famille ducale. Ce fait est d’autant plus surprenant que les Gonzague ne firent pas ériger de chapelle privée avant la mort de Jachet, préférant installer l’ensemble de musique sacrée de la cour au sein de la cathédrale, dans la chapelle mariale Santa Maria dei Voti. L’établissement de la cour comptait les deux grandes figures de la frottola profane qu’étaient Marchetto Cara et Bartolomeo Tromboncino, mais Jachet est le seul compositeur influent à avoir alors honoré de sa présence l’organisation ecclésiastique mantouane. Et les auditeurs de l’époque durent se féliciter qu’il ait écrit autant de pièces sacrées, et d’une telle facture.
Le chœur de la cathédrale de Mantoue était imposant, comparé à la modestie du duché, avec une quinzaine de chanteurs adultes plus une douzaine de garçons, tout au long de la carrière de Jachet. Mais, comme dans d’autres chœurs italiens, tel celui de la chapelle Sixtine, il se peut que les forces interprétant la polyphonie aient été bien plus réduites, peut-être même avec une seule voix par partie.
Jachet fut productif: on lui connaît vingt-quatre messes, une bonne centaine de motets, un cycle de vingt-six hymnes vespérales, des psaumes publiés en collaboration avec d’autres (notamment Adrian Willaert), des Lamentations et deux Passions. Un œuvre comparable à celui d’autres grandes figures contemporaines comme Willaert et Nicolas Gombert, avec toutefois davantage de messes et presque pas de musique profane—écho, assurément, de la position de Jachet à la cathédrale et de l’existence, dans la bourgade de Mantoue, d’un établissement musical propre à la cour.
Que la musique de Jachet soit aujourd’hui plutôt méconnue ne reflète en rien sa qualité, qui place notre compositeur parmi les tout meilleurs des années 1550. Cependant, une part immense de cette production n’est disponible dans aucune édition moderne, une situation imputable, avant tout, à la mort prématurée de George Nugent. Ce musicologue, qui s’était attelé à l’édition des motets, fut pour beaucoup dans la compréhension de la véritable étendue de l’activité compositionnelle de Jachet, rejetant les pièces qui lui avaient été attribuées à tort. Malgré la récente parution posthume d’un nouveau volume de Nugent, une masse considérable de matériau demeure inédite, dont presque la moitié des messes.
extrait des notes rédigées par Stephen Rice © 2015
Français: Hypérion
Der Komponist Jachet von Mantua ist im Vergleich zu anderen historischen Persönlichkeiten der Renaissance besonders von Identitäts- und Nomenklatur-Problemen betroffen. Im Französischen wird er als Jachet de Mantoue bezeichnet und während seiner langen Karriere in Italien war er als Iachet da Mantova sowie als Iachetus Gallicus bekannt, zumeist jedoch einfach als Iachet. Der Gebrauch eines Diminutivs ohne Zusatz, der überdies von einem so verbreiteten christlichen Vornamen wie Jacques abstammte, führt zu leicht nachvollziehbaren Identifikationsproblemen, wie der berühmte Fall des „kleinen Jost der Felder“, der führende Komponist der vorherigen Generation, verdeutlicht. Dieser Jachet ist insbesondere von einem anderen, gleichnamigen Komponisten zu unterscheiden, der mehr oder minder gleichzeitig tätig war, aus einem Dorf in der Nähe Antwerpens stammte und nach diesem Dorf benannt war: Jachet de Berchem. Der Mantuaner Jachet stammte aus Vitré in der Bretagne und trug den Nachnamen Colebault, was in Archivdokumenten zu Collebaudi latinisiert wurde; man geht davon aus, dass er mit dem virtuosen Sänger Antoine Colebault verwandt war, der zeitweilig in den Chören der päpstlichen Kapelle und der Kapelle von Ferrara tätig war und der offenbar in diversen Stücken speziell komponierte, zusätzliche („si placet“) Stimmen sang, die entweder aus seiner oder aus anderer Feder stammten.
Obwohl, wie so oft, kaum etwas über sein frühes Leben bekannt ist, weiß man, dass Jachet gegen Ende der 1510er Jahre, als er bereits Mitte Dreißig war, nach Italien reiste. Nach einem Aufenthalt in Modena, wo die Este-Familie aus Ferrara auf ihn aufmerksam wurde, ließ er sich spätestens 1527 in Mantua nieder und blieb dort 32 Jahre lang, bis zu seinem Tod. (Seine Amtszeit war damit ähnlich lang wie die des etwas jüngeren Adrian Willaert an San Marco in Venedig—er begann ebenfalls im Jahre 1527 und war noch im Amt, als er 1562 verstarb.) Jachets Hauptmäzen war der Kardinal Ercole Gonzaga, einer von mehreren Mitgliedern der Herrscherfamilie in Mantua, die höchst erfolgreiche kirchliche Laufbahnen verfolgten: Ercole war bei der Papstwahl 1559 ein starker Kandidat und führte in den letzten beiden Jahren seines Lebens den Vorsitz des Tridentiner Konzils (1561–63). Obwohl Jachet ab 1534 nominell Kapellmeister des städtischen Doms war, wurde er von Ercole und nicht vom Domkapitel entlohnt.
Die Gonzaga-Familie, die seit Beginn des 14. Jahrhunderts in Mantua geherrscht, durch die Adelsriegen aufgestiegen und 1530 herzöglichen Status erlangt hatte, war in ihrem kulturellen Anspruch bescheiden gewesen, bis Isabella d’Este (1474–1539), Tochter des Herzogs Ercole I. aus dem benachbarten Ferrara, 1490 den Marquis Francesco Gonzaga heiratete. In dem darauffolgenden halben Jahrhundert, einschließlich der Jahre nach Francescos Tod 1519, war Isabella die führende Kunstmäzenin am Hof, und dank ihres Einflusses entwickelte Mantua sich zu einem Zentrum für weltliche Musik und auch andere Kunstformen. Die musikalischen Aktivitäten des Gonzaga-Hofes und des Doms zu Mantua überschnitten sich allerdings offenbar nur bedingt—so etwa, dass Jachet an der Kathedrale tätig war, jedoch vom herzöglichen Hof angestellt wurde. Es ist dies umso überraschender, wenn man sich vor Augen hält, dass die Gonzagas erst nach Jachets Tod eine Privatkapelle errichteten und das Ensemble für geistliche Musik stattdessen in die Marienkapelle, Santa Maria dei Voti, innerhalb des Doms, verlegten. Obwohl die beiden Hauptpersonen für das weltliche Genre der Frottola, Marchetto Cara und Bartolomeo Tromboncino, am Hof tätig waren, war Jachet der einzige Komponist von Bedeutung, der die kirchliche Organisation in Mantua zu jener Zeit zierte. Sein Publikum konnte sich damit glücklich schätzen, dass er ein so großes Korpus an geistlicher Musik komponierte, und dass seine Werke von so hoher Qualität sind.
Der Mantuaner Domchor hatte angesichts der bescheidenen politischen Bedeutung des Herzogtums eine großzügige Besetzung: während Jachets Karriere bestand er aus durchschnittlich 15 erwachsenen Sängern und 12 Knaben. Ebenso jedoch wie auch in anderen italienischen Chören, so etwa demjenigen der Sixtinischen Kapelle, mag es durchaus der Fall gewesen sein, dass polyphone Werke von deutlich kleineren Ensembles ausgeführt wurden, möglicherweise sogar mit nur einzeln besetzten Stimmen.
Jachets beträchtliches Oeuvre umspannt 24 bekannte Messvertonungen, deutlich über 100 Motetten, einen Zyklus von 26 Hymnussätzen für die Vesper, Psalmen, die er zusammen mit Adrian Willaert und anderen herausgab, Lamentationen sowie zwei Passionen. Insgesamt ist diese Leistung vergleichbar mit denjenigen anderer führender Musiker seiner Zeit, wie etwa Willaert oder Nicolas Gombert, wobei er noch mehr Messvertonungen, jedoch fast keine weltlichen Werke komponierte. Diese Gewichtung spiegelt zweifellos Jachets Stellung am Dom wider, sowie den Umstand, dass innerhalb der kleinen Stadt Mantua der Hof von einer separaten musikalischen Organisation bedient wurde.
Die Tatsache, dass Jachets Musik heutzutage kaum bekannt ist, liegt nicht an mangelnder Qualität—im Gegenteil, seine Werke können sich durchaus mit denjenigen der größten Komponisten der Mitte des Jahrhunderts messen. Ein beträchtlicher Teil seiner Musik ist jedoch nicht in modernen Ausgaben erhältlich, was in erster Linie auf den plötzlichen frühen Tod des Musikwissenschaftlers George Nugent zurückzuführen ist, der zu der Zeit mit der Herausgabe der Motetten beschäftigt war. Nugent hat wesentlich zu dem Verständnis des tatsächlichen Umfangs von Jachets Kompositionen beigetragen, indem er Fehlzuschreibungen herausfilterte. Trotz des kürzlich posthum herausgegebenen Bandes in Nugents Reihe, ist ein beträchtlicher Anteil—so etwa fast die Hälfte der Messen—nach wie vor nicht ediert.
aus dem Begleittext von Stephen Rice © 2015
Deutsch: Viola Scheffel