Julius Reubke was born on 23 March 1834 in the village of Hausneindorf, some 40 kilometres (25 miles) south-west of Magdeburg. He came from a musical family: his father Adolf made pianos before turning to organ-building where he found considerable success, not least with the large instruments he built at Madgeburg in the 1850s for the church of St Jakobi and the Cathedral. Julius was the eldest of three boys. Emil (b1836) later joined his father’s organ-building firm, while Otto (b1842) was a brilliant pianist and organist who—like Julius—studied with Hans von Bülow at the Stern Conservatory in Berlin and who later had a successful career as a choral conductor, succeeding Robert Franz as director of the Singakademie in Halle.
In 1851 Julius Reubke arrived in Berlin to study at the Berliner Musikschule (later the Stern’sches Konservatorium), founded in 1850 by Julius Stern with the pianist Theodor Kullak and the composer and theorist Adolf Bernhard Marx. Kullak was an established virtuoso—a pupil of Carl Czerny and Otto Nicolai—who taught Reubke the piano. Marx was editor of the Berliner allgemeine musikalische Zeitung, became a friend of Mendelssohn and greatly admired Liszt. He was an innovative composition teacher whose aim was to produce thoroughly trained but creatively independent students. During his student years in Berlin Reubke made two important friendships, both of whom were associated with Liszt: with the pianist and organist Alexander Winterberger (1834–1914) and the great pianist and conductor Hans von Bülow (1830–1894). On 12 December 1853, von Bülow wrote to Liszt from Dresden:
Winterberger’s best friend is a young man called Reubke, the best student at the Conservatory, who has great abilities as a composer and interpreter. Reubke played the Concerto by Henselt in the last competition, and Sascha [Winterberger] asks me to recommend this young man to you. After finishing his studies with Marx here next year, he intends to present himself in Weimar and ask if you would have the kindness to help direct his final studies.
Reubke had heard Liszt’s music—and most likely met him personally—on at least two occasions during his time in Berlin. One of these was an all-Liszt programme conducted by the composer, including the tone poems Tasso and Les Préludes, the choral-orchestral Psalm 13, and the first piano concerto with von Bülow as soloist. On arrival in Weimar in 1853 Reubke was thrust into the cultural milieu of Liszt’s circle, whose members at the time included the composers Joachim Raff and Hans Bronsart, the poet-composer Peter Cornelius, and the writer Richard Pohl, as well as Hans von Bülow. They were soon joined by the brilliant teenage prodigy Carl Tausig, who quickly became one of Liszt’s favourite pupils.
In Autumn 1857, Reubke immersed himself in Wagner’s Lohengrin and started to plan an opera of his own, as well as a series of piano pieces to illustrate Bernardin de Saint-Pierre’s novel Paul et Virginie. But following a visit to Dresden for a concert with Liszt in November, Reubke decided to move there. He was increasingly frail, but gave a concert on 2 March 1858 at the Hotel de Saxe, appearing as the pianist in Beethoven’s ‘Kreutzer’ Sonata and Schubert’s B flat major Piano Trio as well as playing Liszt’s twelfth Hungarian Rhapsody and his own Scherzo. A few days after this concert, Liszt wrote to Caroline zu Sayn-Wittgenstein from Prague a letter full of concern for his pupil, whom he had seen in Dresden:
This gallant and charming young man does not have long to live, I fear, despite the care he is receiving from three or four doctors, including Carus. When these chest illnesses are so advanced, they rarely heal; but usually the patients have hope until the last moment, and die peacefully … He has just given quite a successful concert at the Hotel de Saxe and, if he is still alive, that success will continue.
At the end of May, Reubke moved to nearby Pillnitz, on the banks of the Elbe, hoping that its peace and quiet would help his recovery. It was not to be; on 3 June 1858 he died at the Gasthof zum Goldenen Löwen and was buried four days later in the churchyard of Maria am Wasser in the village of Hosterwitz.
from notes by Nigel Simeone © 2015
Julius Reubke est né le 23 mars 1834 dans le village de Hausneindorf, à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Magdebourg. Il appartenait à une famille de musiciens: son père, Adolf, avait été facteur de pianos avant de devenir facteur d’orgues, connaissant alors une réussite considérable, notamment avec les grands instruments qu’il construisit à Magdebourg dans les années 1850 pour l’église Saint Jakobi et la cathédrale. Julius était l’aîné de trois garçons. Emil (né en 1836) entra ensuite dans la fabrique d’orgues de son père, et Otto (né en 1842) était un brillant pianiste et organiste qui—comme Julius—étudia avec Hans von Bülow au Conservatoire Stern de Berlin et mena ensuite une belle carrière de chef de chœur, succédant à Robert Franz comme directeur de la Singakademie de Halle.
En 1851, Julius Reubke arriva à Berlin pour faire ses études à la Berliner Musikschule (futur Stern’sches Konservatorium) fondée en 1850 par Julius Stern avec le pianiste Theodor Kullak et le compositeur et théoricien Adolf Bernhard Marx. Kullak était un virtuose reconnu—un élève de Carl Czerny et Otto Nicolai—qui enseigna le piano à Reubke. Marx était rédacteur en chef de la Berliner allgemeine musikalische Zeitung; il se lia d’amitié avec Mendelssohn et admirait beaucoup Liszt. C’était un professeur de composition novateur qui cherchait à former des étudiants très qualifiés mais indépendants sur le plan créatif. Au cours de ses années d’études à Berlin, Reubke se fit deux amis importants, tous deux liés à Liszt: le pianiste et organiste Alexander Winterberger (1834–1914) et le grand pianiste et chef d’orchestre Hans von Bülow (1830–1894). Le 12 décembre 1853, von Bülow écrivit à Liszt de Dresde:
Le meilleur ami de Winterberger est un jeune homme nommé Reubke, le meilleur étudiant du Conservatoire, qui a de grandes compétences comme compositeur et interprète. Reubke a joué le concerto de Henselt au dernier concours et Sascha [Winterberger] m’a prié de vous recommander ce jeune homme. Après avoir terminé ses études avec Marx ici l’année prochaine, il a l’intention de se présenter à Weimar et de vous demander si vous auriez la gentillesse de l’aider à orienter la fin de ses études.
Reubke avait entendu la musique de Liszt—et il est fort probable qu’il le rencontra personnellement—au moins en deux circonstances au cours de son séjour à Berlin. Une fois lors d’un concert entièrement consacré à la musique de Liszt et dirigé par le compositeur: au programme figuraient notamment les poèmes symphoniques Tasso et Les Préludes, le Psaume 13 pour chœur et orchestre et le Concerto pour piano nº 1 avec Hans von Bülow en soliste. À son arrivée à Weimar en 1853, Reubke entra dans le milieu culturel du cercle de Liszt dont les membres comprenaient alors les compositeurs Joachim Raff et Hans Bronsart, le poète et compositeur Peter Cornelius et l’écrivain Richard Pohl ainsi que Hans von Bülow. Ils furent bientôt rejoints par le brillant prodige adolescent Carl Tausig qui devint vite l’un des élèves préférés de Liszt.
À l’automne 1857, Reubke se plongea dans Lohengrin de Wagner et commença à planifier un opéra de son cru, ainsi qu’une série de pièces pour piano afin d’illustrer le roman de Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie. Mais à la suite d’un séjour à Dresde pour un concert avec Liszt en novembre, Reubke décida de s’y installer. Il était de plus en plus frêle, mais donna un concert le 2 mars 1858 à l’Hôtel de Saxe, où il tint le piano dans la Sonate «à Kreutzer» de Beethoven et le Trio avec piano en si bémol majeur de Schubert, jouant aussi la Rhapsodie hongroise nº 12 de Liszt et son propre Scherzo. Quelques jours après ce concert, Liszt écrivit à Caroline zu Sayn-Wittgenstein de Prague une lettre pleine d’inquiétude pour son élève qu’il avait vu à Dresde:
Ce brave et charmant jeune homme n’en a pas pour longtemps à vivre, je le crains, malgré les soins que lui prodiguent 3 ou 4 médecins, Carus y compris. Les maladies de poitrine parvenues à ce point se guérissent rarement; mais d’ordinaire les malades se font illusion jusqu’au dernier moment, et meurent doucement … Il vient de donner avec assez de succès un concert à l’Hôtel de Saxe, et s’il réussit à vivre, le reste lui réussira également.
À la fin du mois de mai, Reubke s’installa près de Pillnitz, sur les rives de l’Elbe, espérant que la paix et le calme du lieu l’aideraient à guérir. Ce ne fut pas le cas; le 3 juin 1858, il mourut au Gasthof zum Goldenen Löwen et fut enterré quatre jours plus tard en le cimetière de l’église Maria am Wasser dans le village de Hosterwitz.
extrait des notes rédigées par Nigel Simeone © 2015
Français: Marie-Stella Pâris
Julius Reubke wurde am 23. März 1834 in der Ortschaft Hausneindorf 40 Kilometer südwestlich von Magdeburg geboren. Er entstammte einer musikalischen Familie: Sein Vater war als Klavierbauer tätig und machte sich später im Orgelbau einen Namen, nicht zuletzt mit den großen Instrumenten, die er in den 1850er Jahren für die Sankt-Jakobi-Kirche und den Dom in Magdeburg schuf. Julius war der älteste von drei Brüdern. Emil (*1836) trat später in die Orgelbaufirma seines Vaters ein, während Otto (*1842) ein brillanter Pianist und Organist war, der—wie Julius—bei Hans von Bülow am Stern’schen Konservatorium in Berlin studierte; in späteren Jahren wurde er ein gefragter Chordirigent und trat die Nachfolge von Robert Franz als Leiter der Singakademie Halle an.
Im Jahr 1851 kam Julius Reubke nach Berlin, um an der im Vorjahr von Julius Stern gegründeten Berliner Musikschule (dem späteren Stern’schen Konservatorium) bei Theodor Kullak Klavier und bei Adolf Bernhard Marx Komposition und Musiktheorie zu studieren. Kullak, seines Zeichens Schüler von Carl Czerny und Otto Nicolai, genoss als Virtuose breite Anerkennung. Marx war als Herausgeber der Berliner allgemeinen musikalischen Zeitung tätig, schloss Freundschaft mit Mendelssohn und war ein großer Bewunderer Liszts. Sein Kompositionsunterricht war fortschrittlich und zielte darauf ab, den Studenten eine solide Ausbildung, aber auch künstlerische Unabhängigkeit zu vermitteln. Während der Studienjahre in Berlin lernte Reubke zwei wichtige Freunde kennen, die beide mit Liszt in Verbindung standen, nämlich den Pianisten und Organisten Alexander Winterberger (1834–1914) und den großen Pianisten und Dirigenten Hans von Bülow (1830–1894). Am 12. Dezember 1853 schrieb Bülow aus Dresden an Liszt:
Winterbergers bester Freund ist ein junger Mann namens Reubke, der beste Schüler des Konservatoriums, welcher grosse kompositorische und interpretorische Fähigkeiten besitzt. Reubke hat im letzten Wettbewerb das Konzert von Henselt gespielt, und Sascha bittet mich, Ihnen diesen jungen Mann zu empfehlen, welcher die Absicht hat, nachdem er nächstes Jahr seinen Kursus bei Marx beendet, sich in Weimar vorzustellen und Sie zu fragen, ob Sie die Gnade hätten, ein wenig seine letzten Studien zu leiten.
In seiner Berliner Zeit kam Reubke mit der Musik von Liszt—und wahrscheinlich auch mit dem Komponisten selber—bei mindestens zwei Gelegenheiten in Kontakt. Eine davon war ein Konzert, bei dem Liszt ausschließlich eigene Werke dirigierte, darunter die Tondichtungen Tasso und Les Préludes, der 13. Psalm für Chor und Orchester sowie das Klavierkonzert Nr. 1 mit Bülow als Solist. Nach seiner Ankunft in Weimar 1853 stieß Reubke zum künstlerischen Milieu des Liszt’schen Umkreises hinzu, in dem sich damals neben Hans von Bülow auch die Komponisten Joachim Raff und Hans Bronsart, der Dichter und Komponist Peter Cornelius sowie der Schriftsteller Richard Pohl bewegten. Schon bald gesellte sich auch der jugendliche und hochbegabte Carl Tausig dazu, der binnen kurzer Zeit zu einem Lieblingsschüler von Liszt avancierte.
Im Herbst des Jahres 1857 setzte sich Reubke intensiv mit Wagners Lohengrin auseinander und begann, eine eigene Oper sowie eine Reihe von Klavierstücken zu Bernardin de Saint-Pierres Roman Paul et Virginie zu planen. Nachdem ihn ein Konzert mit Liszt jedoch im November nach Dresden geführt hatte, entschied sich Reubke, dorthin umzuziehen. Er war zusehends geschwächt, gab aber am 2. März 1858 ein Konzert im Hotel de Saxe, bei dem er als Pianist in Beethovens Kreutzer-Sonate und Schuberts Klaviertrio B-Dur mitwirkte sowie Liszts Ungarische Rhapsodie Nr. 12 und sein eigenes Scherzo spielte. Einige Tage später schrieb Liszt aus Prag an Caroline zu Sayn-Wittgenstein und äußerte sich mit großer Sorge über seinen Schüler, den er in Dresden getroffen hatte:
Dieser anständige und charmante junge Mann hat nicht mehr lange zu leben, fürchte ich, trotz seiner Betreuung durch drei oder vier Ärzte, darunter auch Carus. Brustkrankheiten, die so weit fortgeschritten sind, heilen nur selten; für gewöhnlich aber machen sich die Erkrankten bis zum letzten Moment Hoffnung und sterben friedlich […] Er hat gerade ein recht erfolgreiches Konzert im Hotel de Saxe gegeben, und wenn er es schafft durchzukommen, dann wird ihm der Rest auch gelingen.
Ende Mai zog Reubke ins nahegelegene Pillnitz an der Elbe—in der Hoffnung, dass Ruhe und Beschaulichkeit des Ortes zu seiner Genesung beitragen würden. Doch es war vergebens: Am 3. Juni 1858 starb er im Gasthof zum Goldenen Löwen, und vier Tage später wurde er auf dem Friedhof der Schifferkirche Maria am Wasser in Hosterwitz beigesetzt.
aus dem Begleittext von Nigel Simeone © 2015
Deutsch: Arne Muus