Sergei Taneyev (1856-1915) does not fit any of the customary stereotypes of Russian composers of his time: unlike the Five and their successors, he had only limited interest in using folk music as a basis for his composition. His tastes were more conservative and more austere than those of his teacher Tchaikovsky: his enthusiasms tended towards Renaissance polyphony and Bachian counterpoint. His approach to composition was meticulous, painstaking, and notable for its elegant command of technique. His outlook was cosmopolitan, and there is little overt ‘nationalism’ is his works. In short, Taneyev represents something of an anomaly among the Russian composers of his time, and this—along with the punctilious restraint that often characterizes his music—may go some way to explaining why his works are not better known. Despite their aesthetic differences, Taneyev maintained friendly relationships with the Five and their pupils. He even followed the example of Balakirev and others and collected some Kabardinian folk songs from the Caucasus in 1885, publishing twenty of them in an article entitled
On the music of the mountain Tartars the following year—a publication that was to inspire Prokofiev in 1941 when he composed his second string quartet. But the deeper roots of Taneyev’s style were to be found in the Renaissance and Baroque music he so admired, and in Beethoven, Schumann and Brahms.
Taneyev was prodigiously talented as a child, starting piano lessons at the age of five and becoming a student at the Moscow Conservatory before his tenth birthday. In 1871 he began to study composition with Tchaikovsky, and the two went on to become lifelong friends. Taneyev graduated in 1875, and the following year Tchaikovsky dedicated Francesca da Rimini to his brilliant young student. Taneyev was also an outstanding pianist, and the manuscript full score of Tchaikovsky’s first piano concerto (1874–5) has a dedication to Taneyev (who was still a student), which was subsequently changed to Hans von Bülow. Taneyev was the soloist in the first Moscow performance of the concerto (on 21 November / 3 December 1875), conducted by his piano teacher, Nikolai Rubinstein.
Taneyev’s correspondence with Tchaikovsky spans two decades. Taneyev was never afraid to criticize his teacher. When he first played through Eugene Onegin in 1877 he told Tchaikovsky that ‘there’s too little action’. Tchaikovsky replied that: ‘I was melting and quivering with indescribable delight when I wrote it. And if even just the slightest portion of what I felt when composing this opera finds a response in the listeners, then I will be very satisfied … Let Onegin be a very boring spectacle with warmly written music—that is all I desire.’ Serious-minded to a fault, Taneyev also expressed misgivings about Tchaikovsky’s fourth symphony—a work he went on to arrange, with great skill, for piano four-hands: ‘One shortcoming in this symphony to which I shall never be able to reconcile myself is the fact that in each movement there is something which reminds one of ballet music.’ Tchaikovsky’s response was one of friendly bafflement: ‘I really do not understand what you mean by ballet music and why you cannot reconcile yourself to it. By ballet music do you mean every cheerful melody with a dance rhythm? But in that case you shouldn’t be able to reconcile yourself to the majority of Beethoven’s symphonies, in which one continually comes across such melodies.’ In 1893 Taneyev assisted Tchaikovsky with the piano four-hand arrangement of the ‘Pathétique’ symphony, mentioned in a touching note from Tchaikovsky a few weeks before his death: ‘Golubchik [literally ‘Little Pigeon’], let us play through the symphony just one more time.’
Taneyev was on friendly terms with Leo Tolstoy and his wife Sonya (Sophia). In the mid-1890s Taneyev spent several summers with the Tolstoys, and was particularly close to Sonya. Tolstoy persuaded Taneyev to take up cycling, something he did with great enthusiasm, claiming that ‘even the experiences of newly-weds on their wedding night cannot compare with the sensations experienced by the bicyclist’. Tolstoy and Taneyev played chess together, and they shared an interest in Esperanto. Taneyev was one of the first Russian speakers of the language and in the mid-1890s he composed songs on Esperanto texts, as well as writing some of his diary entries in Esperanto. Tolstoy eventually became jealous of Sonya’s closeness to Taneyev, though any notion of impropriety was a product of Tolstoy’s imagination: Taneyev never married and throughout his adult life he was looked after by his elderly nanny.
from notes by Nigel Simeone © 2017
Sergueï Taneïev (1856-1915) ne correspond à aucun des stéréotypes habituels des compositeurs russes de son temps: contrairement aux Cinq et à leurs successeurs, il ne portait qu’un intérêt limité à l’utilisation de la musique populaire comme base de ses compositions. Ses goûts étaient plus conservateurs et plus austères que ceux de son professeur Tchaïkovski: ses enthousiasmes tendaient vers la polyphonie de la Renaissance et le contrepoint à la manière de Bach. Son approche de la composition était méticuleuse, minutieuse et remarquable pour son élégante maîtrise de la technique. Sa conception était cosmopolite et l’on trouve peu de «nationalisme» manifeste dans ses œuvres. Bref, Taneïev représente une sorte d’anomalie parmi les compositeurs russes de son temps et ceci—en même temps que la retenue scrupuleuse qui caractérise souvent sa musique—explique peut-être un peu pourquoi ses œuvres ne sont pas mieux connues. Malgré leurs différences esthétiques, Taneïev entretint des relations amicales avec les Cinq et leurs élèves. Il suivit même l’exemple de Balakirev et d’autres compositeurs en recueillant des chansons traditionnelles kabardes du Caucase en 1885, dont il publia une vingtaine l’année suivante dans un article intitulé
Sur la musique des Tartares de la montagne—publication qui allait inspirer Prokofiev en 1941 quand il composa son deuxième quatuor à cordes. Mais les racines plus profondes du style de Taneïev sont à trouver dans la musique de la Renaissance et dans la musique baroque qu’il admirait tant, ainsi que chez Beethoven, Schumann et Brahms.
Taneïev était un enfant prodigieusement talentueux; il prit ses premières leçons de piano à l’âge de cinq ans et entra au Conservatoire de Moscou avant son dixième anniversaire. En 1871, il commença à étudier la composition avec Tchaïkovski et ces deux-là allaient devenir des amis pour toujours. Taneïev reçut son diplôme en 1875 et, l’année suivante, Tchaïkovski dédia Francesca da Rimini à son brillant étudiant. Taneïev était aussi un remarquable pianiste et la grande partition manuscrite du premier concerto pour piano (1874–75) de Tchaïkovski porte une dédicace à Taneïev (qui était encore étudiant), dédicace qui fut par la suite modifiée en faveur de Hans von Bülow. Taneïev fut le soliste de la première exécution moscovite du concerto (le 21 novembre / 3 décembre 1875), sous la direction de son professeur de piano, Nikolaï Rubinstein.
La correspondance de Taneïev avec Tchaïkovski s’étend sur deux décennies. Taneïev n’avait jamais peur de critiquer son professeur. Lorsqu’il joua pour la première fois entièrement Eugène Onéguine en 1877, il dit à Tchaïkovski qu’«il y avait trop peu d’action». Tchaïkovski répondit: «J’ai été attendri et frémissant d’un plaisir indescriptible lorsque je l’ai écrit. Et même si la plus mince partie de ce que j’ai ressenti en composant cet opéra trouve une réponse chez les auditeurs, je serai très satisfait … Qu’Onéguine soit un spectacle très ennuyeux avec une musique écrite avec enthousiasme—c’est tout ce que je désire.» Sérieux à l’excès, Taneïev exprima aussi des craintes quant à la quatrième symphonie de Tchaïkovski—œuvre qu’il allait transcrire, avec beaucoup de talent, pour piano à quatre mains: «Un point faible de cette symphonie auquel je ne me résignerai jamais, c’est le fait que dans chaque mouvement il y a quelque chose qui rappelle la musique de ballet.» Tchaïkovski lui répondit avec une perplexité amicale: «Je ne comprends vraiment pas ce que tu veux dire par musique de ballet et pourquoi tu ne peux pas t’y résigner. Par musique de ballet entends-tu toute mélodie joyeuse avec un rythme de danse? Mais dans ce cas tu ne devrais pas pouvoir te résigner non plus à la majorité des symphonies de Beethoven, dans lesquelles on tombe tout le temps sur de telles mélodies.» En 1893, Taneïev aida Tchaïkovski à transcrire la symphonie «Pathétique» pour piano à quatre mains, transcription à laquelle Tchaïkovski fit allusion dans une note touchante quelques semaines avant sa mort: «Golubchik [littéralement «Petit Pigeon»], jouons entièrement la symphonie juste une fois encore.»
Taneïev entretenait aussi des relations amicales avec Léon Tolstoï et sa femme Sonya (Sophia). Au milieu des années 1890, Taneïev passa plusieurs été avec les Tolstoï et fut particulièrement proche de Sonya. Tolstoï convainquit Taneïev de se mettre au vélo, ce qu’il fit avec beaucoup d’enthousiasme, déclarant que «même les expériences des jeunes mariés lors de leur nuit de noces ne pouvaient se comparer aux sensations ressenties par le cycliste». Tolstoï et Taneïev jouaient ensemble aux échecs et s’intéressaient tous deux à l’Esperanto. Taneïev fut l’un des premiers Russes à parler cette langue et, au milieu des années 1890, il composa des mélodies sur des textes en esperanto et écrivit certaines entrées de son journal intime en esperanto. Tolstoï finit par devenir jaloux de l’intimité entre Sonya et Taneïev, bien que toute notion d’inconvenance ait été le produit de l’imagination de Tolstoï: Taneïev ne se maria jamais et, durant toute sa vie d’adulte, c’est sa vieille nourrice qui s’occupa de lui.
extrait des notes rédigées par Nigel Simeone © 2017
Français: Marie-Stella Pâris
Sergej Tanejew (1856-1915) passt in keines der gewohnten Raster russischer Komponisten seiner Zeit: im Gegensatz zu der Gruppe der Fünf und ihren Nachfolgern war er an Volksmusik als Kompositionsgrundlage nur begrenzt interessiert. Sein Geschmack war insgesamt eher konservativ und genügsamer als der seines Lehrers Tschaikowsky: er begeisterte sich eher für die Polyphonie der Renaissance oder den Bach’schen Kontrapunkt. Sein Kompositionsansatz war sorgfältig, gewissenhaft und bekannt für seine elegante Beherrschung der Technik. Er hatte eine kosmopolitische Perspektive und es findet sich kaum offensichtlicher „Nationalismus“ in seinen Werken. Kurz gesagt bildet Tanejew unter den russischen Komponisten seiner Zeit eine Ausnahme, was möglicherweise—neben der förmlichen Zurückhaltung, die seine Werke oft charakterisiert—mit erklärt, weshalb seine Werke nicht bekannter sind. Trotz ihrer ästhetischen Differenzen pflegte Tanejew freundlichen Kontakt mit den Fünf und ihren Schülern. Er folgte sogar dem Beispiel von Balakirew und anderen, indem er 1885 im Kaukasus einige kabardinische Volkslieder sammelte. Im folgenden Jahr gab er zwanzig davon in einem Artikel mit dem Titel
Über die Musik der Berg-Tataren heraus—diese Publikation sollte Prokofjew 1941 als Inspirationsquelle dienen, als er sein zweites Streichquartett komponierte. Die tieferen Wurzeln von Tanejews Stil fanden sich jedoch in der Musik der Renaissance und des Barock, die er so verehrte, sowie in den Werken von Beethoven, Schumann und Brahms.
Tanejew zeigte bereits als Kind besonderes Talent—im Alter von fünf Jahren erhielt er seine ersten Klavierstunden und wurde noch vor seinem 10. Geburtstag ein Student des Moskauer Konservatoriums. 1871 begann er, bei Tschaikowsky Komposition zu studieren, woraufhin sich eine lebensbegleitende Freundschaft zwischen den beiden entwickelte. Tanejew schloss 1875 sein Studium ab und im folgenden Jahr widmete Tschaikowsky seinem brillanten jungen Schüler die symphonische Dichtung Francesca da Rimini. Tanejew war zudem ein hervorragender Pianist und das Partitur-Manuskript des ersten Klavierkonzerts von Tschaikowsky (1874-75) enthält eine Widmung an Tanejew (der zu dem Zeitpunkt noch studierte), die jedoch später Hans von Bülow galt. Tanejew übernahm aber den Solopart in der ersten Moskauer Aufführung des Konzerts (am 21. November / 3. Dezember 1875) unter der Leitung seines Klavierlehrers Nikolai Rubinstein.
Tanejews Korrespondenz mit Tschaikowsky erstreckt sich über zwei Jahrzehnte. Tanejew schreckte nicht davor zurück, seinen Lehrer zu kritisieren. Als er 1877 Eugen Onegin erstmals durchspielte, teilte er Tschaikowsky mit, dass darin „zu wenig Handlung“ sei. Tschaikowsky antwortete: „Ich schmolz und zitterte mit unbeschreiblichem Entzücken, als ich es schrieb. Und wenn auch nur ein winziger Teil von dem, was ich beim Komponieren dieser Oper empfand, bei den Hörern ankommt, so bin ich äußerst zufrieden … Sei Onegin ein sehr langweiliges Spektakel mit herzlich komponierter Musik—mehr wünsche ich nicht.“ Mit geradezu übertriebener Ernsthaftigkeit drückte Tanejew auch Bedenken bezüglich der vierten Symphonie Tschaikowskys aus—ein Werk, das er später ausnehmend gewandt für Klavier zu vier Händen einrichten sollte: „Ein Manko dieser Symphonie, mit dem ich mich nicht abfinden kann, besteht darin, dass sich in jedem Satz etwas Ballettmusikartiges findet.“ Tschaikowsky reagierte darauf mit freundschaftlicher Verwirrung: „Ich verstehe wirklich nicht, was Du mit Ballettmusik meinst und weshalb Du Dich damit nicht abfinden kannst. Meinst Du mit Ballettmusik jede fröhliche Melodie, die einen Tanzrhythmus hat? In dem Falle könntest Du Dich allerdings auch nicht mit den meisten Beethoven-Symphonien abfinden, wo man ständig derartigen Melodien begegnet.“ 1893 ging Tanejew Tschaikowsky dabei zur Hand, die Pathétique-Symphonie für Klavier zu vier Händen einzurichten, was in einer anrührenden Notiz von Tschaikowsky festgehalten ist, die er einige Wochen vor seinem Tod verfasste: „Golubchik [wörtlich: „kleine Taube“], lass uns die Symphonie nur einmal noch durchspielen.“
Tanejew war mit Leo Tolstoi und dessen Frau Sonja (Sofia) befreundet. Mitte der 1890er Jahre verbrachte Tanejew mehrere Sommer zusammen mit den Tolstois und stand Sonja besonders nahe. Tolstoi überzeugte Tanejew davon, das Fahrradfahren aufzunehmen, was er selbst mit großer Begeisterung pflegte und erklärte, dass „selbst die Erfahrungen eines Brautpaars in der Hochzeitsnacht sich nicht mit den Empfindungen eines Fahrradfahrers vergleichen lassen“. Tolstoi und Tanejew spielten Schach zusammen und waren beide an Esperanto interessiert. Tanejew erlernte diese Sprache als einer der ersten in Russland; Mitte der 1890er Jahre komponierte er Lieder mit Esperanto-Texten und verfasste auch einige seiner Tagebucheinträge auf Esperanto. Tolstoi wurde schließlich auf die enge Beziehung zwischen Sonja und Tanejew eifersüchtig, obwohl jeglicher Eindruck von Unschicklichkeit ein Produkt von Tolstois Einbildung war: Tanejew heiratete nie und wurde durch sein gesamtes Erwachsenenleben hinweg von seinem ältlichen Kinderfräulein umsorgt.
aus dem Begleittext von Nigel Simeone © 2017
Deutsch: Viola Scheffel