‘An admirable young composer of Vienna, whose works were first made known in England by the neat and accurate execution of Mademoiselle Paradis … in 1785. And his productions have since greatly increased in number and in favour. They are in general excellent, abounding with solidity, good taste, correct harmony; and the imitations of Haydn are less frequent than in any other master of that school.’
Dr Charles Burney’s glowing verdict on Leopold Kozeluch, in his General History of Music (1789), was widely shared in the last quarter of the eighteenth century. Vying with Mozart for the approbation of Viennese connoisseurs and amateurs, Kozeluch achieved at least equal fame as a pianist–composer. The Irish tenor Michael Kelly, who created the role of Basilio in Le nozze di Figaro, recalled in his Reminiscences (1826) how he first met Mozart at a Viennese concert ‘of the celebrated Kozeluch’s, a great composer for the piano-forte, and a fine performer on that instrument’. His renown radiated far beyond Vienna. Indeed, in 1790 the music scholar Ernst Gerber cited him as Europe’s favourite composer in his Lexikon der Tonkünstler: ‘Leopold Kozeluch is without question with young and old the most generally loved among our living composers, and this with justification.’
Variously spelt Kotzeluch, Kozeluch, Koželuh, or, in London, Kozeluck (eighteenth-century orthography was notoriously haphazard), Kozeluch was born in the Bohemian village of Velvary, near Prague, and baptized Jan Antonín. Like so many aspiring composers, Handel and C P E Bach among them, he initially hedged his bets by studying law, at Prague University. At the same time he continued his musical studies with his older cousin, also Jan Antonín, and took lessons with Mozart’s future friend František Dušek. In Prague he quickly made his mark with music for ballets and pantomimes, abandoned his law studies and in 1778 moved to Vienna, by which time he had changed his name to Leopold to avoid confusion with his cousin.
Arriving in the Imperial Capital some three years before Mozart, Kozeluch likewise wooed the music-loving Viennese aristocracy in the triple roles of pianist, composer and teacher. For a decade and more he was triumphantly successful in what Mozart dubbed ‘the land of the Clavier’. In 1781 he had no hesitation refusing an offer to succeed Mozart as court organist to Prince-Archbishop Colloredo of Salzburg. Four years later Kozeluch set up his own publishing firm, the Musikalisches Magazin, becoming one of a new breed of composer–publishers that would include Muzio Clementi and (less successfully) Jan Ladislav Dussek. His business dealings brought him into frequent contact with British publishers; and in the following decade he developed a lucrative sideline arranging Scottish, Welsh and Irish folksongs for the Edinburgh publisher James Thomson, setting the pattern for Haydn and Beethoven after him.
Like his contemporary Antonio Salieri, Kozeluch has suffered in the mythology, as any rival to Mozart was bound to do. The fragmentary evidence suggests that he was a stubborn character (not least in his dealings with Thomson) and a shrewd political operator who knew his own worth. In a letter of 1809 to Thomson about his own folksong arrangements, Beethoven famously derided Kozeluch as ‘Miserabilis’, at a time when the Bohemian’s music had dropped out of fashion. We should, though, take with several pinches of salt the widely circulated stories of Kozeluch slandering Mozart’s ‘moral character’, or criticizing a piece of Haydn’s in Mozart’s presence, to the latter’s indignation.
from notes by Richard Wigmore © 2017
«Un jeune et admirable compositeur viennois, dont les œuvres furent découvertes en Angleterre grâce à l’exécution soignée et précise de Mademoiselle Paradis … en 1785. Et depuis lors, ses productions ont beaucoup augmenté en nombre et en faveur. Elles sont en général excellentes, regorgeant de solidité, de bon goût et de bonne harmonie; et les imitations de Haydn sont moins fréquentes que chez tout autre maître de cette école.»
Le verdict élogieux du Dr. Charles Burney sur Leopold Kozeluch, dans sa General History of Music (1789), fut largement partagé dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Rivalisant avec Mozart pour recueillir l’approbation des connaisseurs et des amateurs viennois, Kozeluch devint au moins aussi célèbre que lui comme pianiste–compositeur. Le ténor irlandais Michael Kelly, qui créa le rôle de Basile dans Les noces de Figaro, se rappela dans ses Reminiscences (1826) avoir rencontré Mozart pour la première fois à un concert viennois «du célèbre Kozeluch, un grand compositeur pour le pianoforte, et un bon interprète sur cet instrument». Sa renommée s’étendit bien au-delà de Vienne. D’ailleurs, en 1790, l’auteur du Lexikon der Tonkünstler, Ernst Gerber le cita dans son dictionnaire de musique comme le compositeur préféré d’Europe: «Leopold Kozeluch est sans conteste, pour les jeunes comme pour les aînés, le plus aimé en général de nos compositeurs vivants et c’est parfaitement justifié.»
On trouve son nom écrit sous diverses orthographes: Kotzeluch, Kozeluch, Koželuh ou, à Londres, Kozeluck (chacun sait à quel point l’orthographe du XVIIIe siècle laissait une grande place au hasard). Kozeluch naquit dans le village bohémien de Velvary, près de Prague, et fut baptisé Jan Antonín. Comme tant de compositeurs en herbe, notamment Haendel et C. P. E. Bach, il commença par répartir ses risques en faisant son droit à l’Université de Prague. En même temps, il poursuivit ses études musicales avec son cousin également prénommé Jan Antonín, plus âgé que lui, et prit des leçons avec le futur ami de Mozart, František Dušek. À Prague, il fit rapidement ses preuves avec de la musique pour des ballets et des pantomimes, abandonna ses études de droit et, en 1778, s’installa à Vienne; à cette époque il avait changé de prénom pour prendre celui de Leopold afin d’éviter toute confusion avec son cousin.
En arrivant dans la capitale impériale environ trois ans avant Mozart, Kozeluch courtisa aussi l’aristocratie viennoise mélomane dans le triple rôle de pianiste, compositeur et pédagogue. Pendant plus d’une dizaine d’années, il remporta un succès triomphal dans ce que Mozart appelait «le pays du clavier». En 1781, il refusa sans hésitation de succéder à Mozart comme organiste de la cour du prince-archevêque Colloredo à Salzbourg. Quatre ans plus tard, Kozeluch créa sa propre maison d’édition, le Musikalisches Magazin, faisant ainsi partie de la nouvelle génération de compositeurs éditeurs parmi lesquels allaient figurer Muzio Clementi et (avec moins de succès) Jan Ladislav Dussek. Ses relations d’affaires le firent souvent entrer en contact avec des éditeurs britanniques; et, au cours de la décennie suivante, il développa une activité secondaire lucrative en arrangeant des chants traditionnels écossais, gallois et irlandais pour l’éditeur d’Édimbourg James Thomson, créant un modèle repris plus tard par Haydn et Beethoven.
Comme son contemporain Antonio Salieri, Kozeluch n’a pas été gâté dans la mythologie, ce qui fut le cas de tous les rivaux de Mozart. Les témoignages fragmentaires qui nous sont parvenus laissent entendre que c’était un homme têtu (entre autres dans ses relations avec Thomson) et un politicien habile, conscient de sa propre valeur. Dans une lettre de 1809 à Thomson à propos de ses propres arrangements de chansons traditionnelles, Beethoven tourna Kozeluch en ridicule avec son fameux qualificatif de «Miserabilis», à une époque où la musique du Bohémien était passée de mode. Mais il ne faut pas prendre pour argent comptant les histoires qui ont beaucoup circulé selon lesquelles Kozeluch aurait calomnié le «caractère moral» de Mozart ou critiqué un morceau de Haydn en présence de Mozart, à l’indignation de ce dernier.
extrait des notes rédigées par Richard Wigmore © 2017
Français: Marie-Stella Pâris
„Ein bewundernswerter Komponist aus Wien, dessen Werke 1785 durch die saubere und akkurate Ausführung der Mademoiselle Paradis in England bekannt wurden. Und seine Hervorbringungen sind seither an Zahl und Beliebtheit sehr gewachsen. Sie sind durchaus glänzend, strotzen vor Redlichkeit, gutem Geschmack und korrekter Harmonie; und Nachahmungen Haydns sind seltener als bei jedem anderen Meister jener Schule.“
Die begeisterte Einschätzung des Dr. Charles Burney in seiner General History of Music (1789) wurde im letzten Viertel des 18. Jahrhunderts weithin geteilt. Kozeluch wetteiferte mit Mozart um den Beifall der Wiener Kenner und Liebhaber; zumindest als komponierender Pianist galt er als Mozart ebenbürtig. Der irische Tenor Michel Kelly, der Uraufführungs-Basilio der Nozze di Figaro, erinnerte sich in seinen Reminiscences an die erste Begegnung mit Mozart bei einem Wiener Konzert „des berühmten Kozeluch, eines großen Komponisten für das Pianoforte und eines Meisters jenes Instruments“. Sein Ruhm strahlte weit über Wien hinaus—so weit, dass der Musikgelehrte Ernst Gerber ihn gar in seinem Lexikon der Tonkünstler als populärsten Komponisten Europas aufführte: „Leopold Kozeluch ist ohne Widerrede, bey jung und alt, der allgemein beliebteste, unter unsern itzt lebenden Komponisten und das mit allem Rechte.“
In der bekanntermaßen großzügigen Rechtschreibung des 18. Jahrhunderts wurde sein Name Kotzeluch, Kozeluch, Koželuh oder auch in London Kozeluck geschrieben. Geboren in dem böhmischen Dorf Velvary bei Prag, wurde er auf den Namen Jan Antonín getauft. Wie so viele angehende Komponisten, unter ihnen etwa Händel und C. Ph. E. Bach, wählte er zunächst die sichere Option eines Studiums der Rechte an der Prager Universität. Gleichzeitig setzte er seine musikalische Ausbildung bei seinem älteren Cousin fort, der ebenfalls Jan Antonín hieß, und nahm Unterricht bei František Dušek, der später Freundschaft mit Mozart schließen sollte. Er machte sich in Prag mit Ballett- und Bühnenmusiken rasch einen Namen, gab sein Jurastusium auf und zog 1778 nach Wien; seinen Namen hatte er mittlerweile in Leopold geändert, um nicht mit seinem Cousin verwechselt zu werden.
Als er etwa drei Jahre vor Mozart in der Kaiserstadt ankam, begeisterte Kozeluch den musikliebenden Wiener Adel in der dreifachen Rolle als Pianist, Komponist und Lehrer. Über ein Jahrzehnt lang beherrschte er glanzvoll das „Reich des Claviers“, wie Mozart es nannte. Ohne Zögern lehnte er 1781 das Angebot ab, Mozart als Hoforganist des Fürsterzbischofs Colloredo in Salzburg nachzufolgen. Vier Jahre darauf gründete Kozeluch einen eigenen Verlag, das Musikalische Magazin. Damit reihte er sich einer neuen Generation von Komponisten ein, die auch als Verleger tätig waren, etwa Muzio Clementi und, mit weniger Erfolg, Jan Ladislav Dussek. Seine Geschäfte brachten ihn mit britischen Verlegern in Kontakt, und im folgenden Jahrzehnt schuf er sich einen Nebenverdienst mit dem Bearbeiten schottischer, walisischer und irischer Volkslieder für den Verleger James Thomson in Edinburgh. Haydn und Beethoven folgten später diesem Beispiel.
Nicht anders als sein Zeitgenosse Antonio Salieri geriet Kozeluch, wie wohl jeder Rivale Mozarts, später in Verruf. Vereinzelte Hinweise deuten darauf hin, dass er—nicht zuletzt in seinen Verhandlungen mit Thomson—ein Dickkopf und geschickter Taktiker von großem Selbstbewusstsein war. Beethoven machte sich 1809 in einem Brief an Thomson, in dem es um seine Volksliedbearbeitungen ging, über Kozeluch lustig, indem er ihn „Miserabilis“ nannte—die Musik des Böhmen war inzwischen aus der Mode geraten. Trotzdem sollte man mit gesunder Skepsis jenen gern verbreiteten Geschichten begegnen, nach denen Kozeluch über Mozarts „moralischen Charakter“ hergezogen sei oder ein Stück Haydns in Mozarts Gegenwart bemängelt habe, sehr zu dessen Missfallen.
aus dem Begleittext von Richard Wigmore © 2017
Deutsch: Friedrich Sprondel