Joaquín Turina was born in the city of Seville, deep in the heart of Andalusia. His father, like so many parents, hoped his son would enter a well-remunerated profession, such as medicine, but he acceded to his son’s desire to pursue music. Under the tutelage of the cathedral’s musical director, the young Turina’s gifts were revealed.
One of the challenges facing aspiring Spanish composers at this time was the long-standing and quixotic pursuit of Spanish opera. Turina’s biblically inspired opera La sulamita (‘The Shulamite’, from the Song of Solomon) met the same reception as so many of his countrymen’s operas—interest, even admiration, but little commercial success or critical acclaim. Lacking the opportunity to produce his opera, Turina turned to zarzuela, a uniquely Spanish form of opera with spoken dialogue. However, his first attempt at the genre, Fea y con gracia (‘Homely, but charming’), received only lukewarm reviews in Madrid.
At this point Turina faced another reality of the time—the irresistible lure of the dynamic musical scene in Paris. Arriving in 1905, he was warmly received by the large community of Spanish musicians living there, which included Isaac Albéniz and Manuel de Falla. Turina entered the Schola Cantorum, an institution with a conservative tilt, but he also found Debussy’s radical aesthetic appealing. The premiere of Turina’s Piano Quintet Op 1 was a milestone in his career, but not in the way one might imagine. Upon hearing this piece, Falla and Albéniz advised Turina to ‘listen to more familiar voices’, to embrace his heritage as an Andalusian musician. Albéniz is reported to have said : ‘You must give me your word that you will not write music like this again. You must base your art on Spanish popular song, on Andalusian music, because you are from Seville.’ In later years Turina would recall this conversation saying: ‘Those words were decisive for me, [and] they are a piece of advice that I have tried to follow throughout my career.’
The result of this encounter with Albéniz and Falla was an outpouring of music that established Turina as one of the outstanding Spanish composers of the early twentieth century. Graduating from the Schola in 1913 he returned to Madrid and immediately connected with the most prominent musicians in the capital city. His symphonic poem La procesión del Rocío, premiered under the baton of Enrique Fernández Arbós, received widespread acclaim. By now it was clear that the advice received from Albéniz and Falla was the guiding force behind his music. Nearly all of his works bore allusions to Spain, and more specifically to Andalusia. Titles such as Sinfonía sevillana (1920) were common.
In Madrid he worked in several mediums, premiering his symphonic works with Arbós and composing chamber and solo works for the guitar, piano, strings and voice. In addition, Turnia served as the choirmaster at the Teatro Real until its closure in 1925. Among the works of this period is the Piano Trio Op 35, which was awarded the National Music Prize in 1926. By 1930 he was appointed professor at the Real Conservatorio in Madrid. Turina’s fame extended beyond Madrid; in the spring of 1918 he had been invited by Diaghilev to conduct the orchestra of the Ballets Russes as they toured sixteen cities throughout Spain.
The Edad de Plata, or ‘Silver Age’, was a cultural renaissance in Spain during the 1910s and ’20s. Turina’s achievements contributed substantially to this vibrant climate. However, in 1931 Spain entered a period of political uncertainty that ended with national disaster. As Spanish society polarized during the last years of the Second Republic (1931–6), the spirit of the Edad de Plata was increasingly hard to sustain. It dissipated and was ultimately crushed by the Spanish Civil War (1936–9) and its aftermath.
With the end of hostilities in 1939, Turina was able to regain his footing, soon accepting both an appointment with the Music Commission of the Ministry of Education and an invitation from the Academia de Bellas Artes de San Fernando to join its ranks. By the time of his death in 1949 he was again highly regarded throughout the country. As a tribute to his contributions to Spanish culture he was awarded the Grand Cross of Alfonso the Wise.
from notes by William C Krause © 2012
Joaquín Turina naquit à Séville, au cœur de l’Andalousie. Son père, comme tant de parents, espérait pour lui une profession bien rémunérée, médecin par exemple, mais il satisfit à son désir de poursuivre dans la musique—les dons du jeune Turina s’étaient révélés sous la tutelle du directeur musical de la cathédrale.
Un des défis auquel faisait face tout aspirant compositeur espagnol d’alors était la longue et chimérique recherche d’un opéra espagnol. Turina en écrivit un d’inspiration biblique, La sulamita («La Sulamite», tiré du Cantique des cantiques), qui fut accueilli comme maints autres—soulevant l’intérêt, voire l’admiration, mais ne rencontrant qu’un vague succès commercial ou critique. Dans l’impossibilité de le monter, il se tourna vers la zarzuela, une forme opératique typiquement espagnole, avec des dialogues parlés. Mais sa première tentative, Fea y con gracia («Laide, mais avec charme»), ne reçut que des critiques mitigées, à Madrid.
Turina fut alors confronté à une autre réalité de l’époque: l’irrésistible attrait de Paris et de sa dynamique scène musicale. À son arrivée en 1905, il fut chaleureusement accueilli par les nombreux musiciens espagnols de la capitale, dont Isaac Albéniz et Manuel de Falla. Il intégra la Schola Cantorum, une institution plutôt conservatrice, tout en découvrant le charme esthétique radical de Debussy. La création de son Quintette avec piano op. 1 marqua un jalon dans sa carrière, mais pas comme on aurait pu l’imaginer. En l’entendant, Falla et Albéniz lui conseillèrent d’«écouter des voix plus familières» pour embrasser son héritage de musicien andalou. Albéniz aurait déclaré: «Il faut me promettre que vous n’écrirez plus jamais de musique comme ça. Vous devez fonder votre art sur le chant populaire espagnol, sur la musique andalouse, car vous êtes de Séville.» Bien plus tard, Turina évoquera ainsi cette conversation: «Ces paroles furent pour moi décisives [et] elles sont un conseil que je me suis efforcé de suivre tout au long de ma carrière.»
Il résulta de cette rencontre avec Albéniz et Falla une effusion de musique qui fit de Turina l’un des grands compositeurs espagnols du début du XXe siècle. En 1913, son diplôme de la Schola en poche, il rentra à Madrid, où il se lia immédiatement avec les musiciens les plus en vue. Son poème symphonique, La procesión del Rocío, créé sous la baguette d’Enrique Fernández Arbós, fut très acclamé. Le conseil d’Albéniz et de Falla était manifestement devenu la force directrice de sa musique qui, dès lors, fit presque toujours allusion à l’Espagne et, plus spécifiquement, à l’Andalousie—des titres comme Sinfonía sevillana (1920) furent courants.
À Madrid, Turina travailla dans plusieurs genres, créant ses œuvres symphoniques avec Arbós et composant de la musique de chambre ainsi que des pages solo pour guitare, piano, cordes et voix. Il fut, en outré, maître de chœur au Teatro Real jusqu’à la fermeture de ce dernier, en 1925. Parmi ses compositions d’alors figure le Trio avec piano op. 35, qui remporta le Prix national de musique en 1926. En 1930, Turina fut nommé professeur au Real Conservatorio de Madrid. Sa renommée dépassa le cadre de la ville et, au printemps de 1918, Diaghilev l’invita à diriger l’orchestre des Ballets Russes, alors en tournée dans seize villes d’Espagne.
Dans les années 1910 et 1920, l’Espagne connut une renaissance culturelle appelée Edad de Plata ou «Âge d’argent», un vibrant climat auquel Turina contribua largement. Mais, en 1931, elle entra dans une ère d’incertitudes politiques qui tourna au désastre national. Dans les dernières années de la Seconde république (1931–6), la société espagnole se polarisa et l’esprit de la Edad de Plata, devenu de plus en plus dur à préserver, se dissipa pour finir broyé par la Guerre civile espagnole (1936–9) et ses consequences.
La fin des hostilités, en 1939, permit à Turina de reprendre pied. Bientôt, il accepta une nomination à la Commission musicale du Ministère de l’Éducation et une invitation à rejoindre les rangs de l’Academia de Bellas Artes de San Fernando. Lorsqu’il mourut, en 1949, ce fut en musicien de nouveau fort estimé du pays tout entier. En hommage à son apport à la culture espagnole, on le fit grand-croix dans l’ordre d’Alphonse X le Sage.
extrait des notes rédigées par William C Krause © 2012
Français: Hypérion
Joaquín Turina stammte aus Sevilla, dem Herzen Andalusiens. Wie so viele Eltern hatte auch sein Vater darauf gehofft, dass sein Sohn einen gut bezahlten Beruf ergreifen würde, zum Beispiel in der Medizin, doch gab er dann dem Wunsch seines Sohnes, sich der Musik zu widmen, seine Zustimmung. Unter der Anleitung des Musikdirektors der Kathedrale offenbarte sich das Talent des jungen Turina.
Zu den Herausforderungen, mit denen sich ein ehrgeiziger spanischer Komponist zu jener Zeit auseinandersetzen musste, gehörten die andauernden und abenteuerlichen Bemühungen um die spanische Oper. Turinas biblisch inspirierte Oper La sulamita („Die Sulamith“, aus dem Hohelied) wurde in ähnlicher Weise aufgenommen, wie es auch mit einer ganzen Reihe von Opern seiner Landsmänner geschehen war—Interesse, sogar Bewunderung äußerte sich, doch blieb wirtschaftlicher Erfolg, beziehungsweise das Lob der Kritiker, aus. Da er keine Gelegenheit hatte, seine Oper zu inszenieren, wandte Turina sich der Zarzuela zu, einer typisch spanischen Operngattung mit gesprochenem Dialog. Sein erster Versuch in diesem Genre, Fea y con gracia („Schlicht und mit Anmut“) wurde von der Kritik in Madrid jedoch mit Gleichgültigkeit aufgenommen.
Dann wurde Turina mit einem weiteren Charakteristikum seiner Zeit konfrontiert—dem unwiderstehlichen Anreiz der dynamischen Musikszene in Paris. Er kam dort im Jahre 1905 an und wurde von der großen Gemeinschaft spanischer Musiker, die dort schon ansässig war—darunter auch Isaac Albéniz und Manuel de Falla—warm empfangen. Turina trat der Schola Cantorum, einer relativ konservativ geführten Einrichtung, bei, war aber auch von Debussys radikaler Ästhetik fasziniert. Die Premiere seines Klavierquintetts op. 1 war ein Meilenstein in Turinas Karriere, jedoch nicht in der Art und Weise, wie man es vielleicht erwarten würde. Nachdem sie dieses Stück gehört hatten, rieten de Falla und Albéniz Turina, sich „vertrautere Stimmen anzuhören“ und sich sein Erbe als andalusischer Musiker zu eigen zu machen. Albéniz soll gesagt haben: „Sie müssen mir Ihr Wort geben, dass Sie solche Musik nicht noch einmal schreiben. Sie müssen Ihre Kunst auf dem spanischen Volkslied, auf der Musik Andalusiens aufbauen, weil Sie aus Sevilla stammen.“ Später erinnerte sich Turina an dieses Gespräch und sagte: „Diese Worte waren entscheidend für mich und stellten einen Rat dar, den ich während meiner gesamten Karriere zu befolgen versucht habe.“
Das Ergebnis dieses Treffens mit Albéniz und de Falla war sozusagen eine Flut von Werken, die Turina als einen der hervorragenden spanischen Komponisten des frühen 20. Jahrhunderts etablierte. 1913 schloss er sein Studium an der Schola ab, kehrte nach Madrid zurück und stellte sofort Kontakte mit den prominentesten Musikern der Hauptstadt her. Seine sinfonische Dichtung La procesión del Rocío, die unter der Leitung von Enrique Fernández Arbós uraufgeführt wurde, erntete viel Anerkennung. Inzwischen war es deutlich geworden, dass der Rat von Albéniz und de Falla die Triebfeder seiner Musik war. Fast alle seine Werke enthielten Anspielungen auf Spanien und insbesondere auf Andalusien. Titel wie etwa Sinfonía sevillana (1920) waren häufig anzutreffen.
In Madrid war er in verschiedenen Bereichen tätig—er brachte seine sinfonischen Werke zusammen mit Arbós zur Aufführung und komponierte Kammermusik und Solowerke für Gitarre, Klavier, Streicher und Singstimmen. Daneben war Turina als Chordirigent am Teatro Real angestellt, bis dieses im Jahre 1925 schloss. In dieser Zeit komponierte er unter anderem das Klaviertrio op. 35, das 1926 mit dem Nationalen Musikpreis ausgezeichnet wurde. 1930 wurde er am Real Conservatorio in Madrid zum Professor ernannt. Turinas Ruhm beschränkte sich aber nicht nur auf Madrid und im Frühling 1918 wurde er von Diaghilew dazu eingeladen, das Orchester der Ballets Russes auf einer Tournee durch 16 spanische Städte zu dirigieren.
Die Edad de Plata, oder „Das Silberne Zeitalter“, war eine kulturelle Renaissance in Spanien in der zweiten und dritten Dekade des 20. Jahrhunderts. Turinas Leistungen waren wichtige Beiträge zu dieser dynamischen Ära. Im Jahre 1931 brach in Spanien jedoch ein Zeitalter der politischen Ungewissheit an, das mit einer nationalen Katastrophe endete. Die spanische Gesellschaft polarisierte sich zunehmend während der letzten Jahre der Zweiten Republik (1931–36), so dass der Geist der Edad de Plata kaum aufrechtzuerhalten war. Er löste sich zusehends auf und wurde vom Spanischen Bürgerkrieg (1936–39) und dessen Nachwirkungen vollends vernichtet.
Nach dem Ende der Kriegshandlungen im Jahre 1939 konnte Turina seine Position wiedererlangen und nahm bald eine Stelle bei der Kommission für Musik des Erziehungsministeriums sowie eine Einladung zum Beitritt der Academia de Bellas Artes de San Fernando an. Bevor er 1949 starb, genoss er in ganz Spanien wieder großes Ansehen. Für seine Beiträge zur spanischen Kultur wurde er mit dem Großkreuz Alfons’ des Weisen ausgezeichnet.
aus dem Begleittext von William C Krause © 2012
Deutsch: Viola Scheffel