The pianist and composer Roger Sacheverell Coke was born in Derbyshire in 1912. The son of an old Derbyshire family that traced its roots to the fifteenth century, Coke was raised by his mother Dorothy after his father died in combat early in the First World War. Schooled at Eton, Coke later studied composition with Alan Bush, theory with J Frederick Staton, and piano with Mabel Lander (a pupil of Leschetizky). Following his studies, Coke returned to the ancestral home, Brookhill Hall, where his mother converted the coach house and stable block to serve as his music studio and concert hall. This remained his home and the centre of his musical activities for the rest of his life.
Music for the piano was central to his creative output and Coke’s early success as a pianist quickly led to the performance of his compositions in Bath, Chesterfield, Torquay, London and Bournemouth, as well as with the Brookhill Symphony Orchestra, which he established in the early 1930s. His early works also attracted some favourable reviews, with a critic for the Bath Chronicle commenting in 1932—after the premiere of Coke’s first piano concerto—that ‘Mr Coke undoubtedly possesses a gift for composition of a high order. His work is conceived in a modern spirit, but is free from those extravagances which pass for originality in so much contemporary work.’ A second piano concerto followed in 1933, and was again premiered in Bath; a subsequent performance with the Bournemouth Municipal Orchestra under Dan Godfrey was broadcast on 14 March 1934.
But these early signs of promise did not translate into success in the longer term. A disciple of Rachmaninov, Coke evidently felt no kinship with the music either of the post-War European avant-garde or of his nearest British contemporary, Benjamin Britten. Instead, his unashamedly romantic musical style reflected his admiration for Bruckner, Mahler, Bax and Sibelius, as well as his sympathy with Russian music and culture generally, placing him outside the mainstream of British musical culture at that time. Coke was also highly self-critical, withdrawing his first twelve opuses—including the first and second piano concertos (despite their evident public success)—in around 1936. His unstable mental health was another factor, a diagnosis of schizophrenia in his twenties leading to prolonged spells of hospital confinement.
Performances of his music after the Second World War were mostly confined to the local Derbyshire orbit, notwithstanding a few appearances at the Wigmore Hall, and few works were published. His hopes for a wider resurgence of interest rested on two high-profile and entirely self-funded performances in London in the late 1950s: a planned concert at the Royal Festival Hall and a performance of his only opera, The Cenci, at the Scala Theatre, both under the baton of Sir Eugene Goossens. Based on the play by Percy Bysshe Shelley, the opera was panned by critics and never revived, while Goossens’ frustration at receiving rather muddled performing materials is documented in correspondence with Coke held by The British Library. A late renaissance seemed possible in 1970, when the pianist Moura Lympany programmed a couple of preludes in a recital at Abbotsholme School, later broadcast, and the composer himself was interviewed by the BBC, but Coke succumbed to a heart attack only two years later.
Thankfully much of Coke’s unpublished music was retained and a large collection of his manuscripts is now held by Chesterfield Library. His considerable output includes around a hundred songs, much solo piano music (sonatas, variations, and a set of twenty-four preludes), four symphonic poems for orchestra, sonatas for violin, cello, clarinet and viola, a string quartet, and two piano trios. A full assessment of Coke’s achievement awaits the publication and recording of more of this output.
from notes by Rupert Ridgewell © 2017
Le pianiste et compositeur Roger Sacheverell Coke est né dans le Derbyshire en 1912. Fils d’une vieille famille du Derbyshire dont les racines remontent au XVe siècle, Coke fut élevé par sa mère Dorothy après la mort de son père au combat au début de la Première Guerre mondiale. Après ses études à Eton, Coke travailla la composition avec Alan Bush, la théorie avec J Frederick Staton et le piano avec Mabel Lander (élève de Leschetizky). Puis il retourna dans la maison ancestrale, Brookhill Hall, où sa mère transforma à son intention la maison du cocher et l’écurie en studio de musique et salle de concert. Il y demeura et ce fut le centre de ses activités musicales jusqu’à la fin de sa vie. La musique pour piano joua un rôle essentiel dans son œuvre créatrice et les premiers succès pianistiques de Coke le menèrent vite à jouer ses compositions à Bath, Chesterfield, Torquay, Londres et Bournemouth, ainsi qu’avec l’Orchestre symphonique de Brookhill, qu’il créa au début des années 1930. Ses premières œuvres reçurent également des critiques favorables, un critique de la
Bath Chronicle observant en 1932—après la création du premier concerto pour piano—que «Mr Coke possède indubitablement un très grand talent pour la composition. Son œuvre est conçue dans un esprit moderne, mais elle est dépourvue de ces extravagances qui passent pour de l’originalité dans tant d’œuvres contemporaines.» Un deuxième concerto pour piano suivit en 1933, à nouveau créé à Bath; une exécution ultérieure avec l’Orchestre municipal de Bournemouth sous la direction de Dan Godfrey fut radiodiffusée le 14 mars 1934.
Mais ces premiers signes prometteurs ne se traduisirent pas en succès sur le long terme. Disciple de Rachmaninov, Coke n’avait de toute évidence aucune affinité avec la musique de l’avant-garde européenne d’après-guerre ni avec son contemporain britannique le plus proche, Benjamin Britten. Son style musical, qui ne cache pas son romantisme, était plutôt le reflet de son admiration pour Bruckner, Mahler, Bax et Sibelius, ainsi que sa sympathie pour la musique et la culture russes en général, ce qui le situait en marge du courant dominant de la culture musicale britannique de l’époque. En outre, Coke était très critique à l’égard de lui-même; il retira ses douze premiers opus—notamment le premier et le deuxième concerto pour piano (malgré leur succès manifeste auprès du public)—vers 1936. Son instabilité mentale fut un autre facteur, un diagnostic de schizophrénie établi lorsqu’il avait une vingtaine d’années ayant conduit à de longues périodes d’hospitalisation.
Après la Seconde Guerre mondiale, les exécutions de sa musique se limitèrent essentiellement à la sphère locale du Derbyshire, malgré quelques apparitions à Wigmore Hall, et peu d’œuvres furent publiées. Il comptait susciter un regain d’intérêt plus large grâce à deux manifestations de grande envergure entièrement autofinancées à Londres à la fin des années 1950: un concert au Royal Festival Hall et une représentation de son seul et unique opéra, The Cenci, à la Scala Théâtre, tous deux sous la direction de Sir Eugene Goossens. Tiré de la pièce de Percy Bysshe Shelley, l’opéra fut éreinté par la critique et jamais repris, tandis que la frustration de Goossens quand il reçut les matériels d’orchestre assez confus est décrite en détail dans une correspondance avec Coke conservée à la British Library. Une renaissance tardive sembla possible en 1970, lorsque la pianiste Moura Lympany programma deux ou trois préludes dans un récital à l’Abbotsholme School, diffusé par la suite, et le compositeur lui-même fut interviewé par la BBC, mais Coke succomba à une crise cardiaque seulement deux ans plus tard.
Heureusement, beaucoup de musique inédite de Coke fut conservée et une grande collection de ses manuscrits est aujourd’hui conservée à la Bibliothèque municipale de Chesterfield. Son œuvre considérable comprend une centaine de mélodies, beaucoup de musique pour piano seul (sonates, variations et un recueil de vingt-quatre préludes), quatre poèmes symphoniques pour orchestre, des sonates pour violon, violoncelle, clarinette et alto, un quatuor à cordes et deux trios avec piano. Pour se faire une idée précise des réalisations de Coke, il faudrait qu’un plus grand nombre de ses œuvres soit publié et enregistré.
extrait des notes rédigées par Rupert Ridgewell © 2017
Français: Marie-Stella Pâris
Der Pianist und Komponist Roger Sacheverell Coke wurde 1912 in Derbyshire geboren. Er stammte aus einer alten Familie, deren dortige Wurzeln bis ins 15. Jahrhundert zurück reichen. Nachdem sein Vater früh im Ersten Weltkrieg gefallen war, wurde Coke von seiner Mutter aufgezogen. Er besuchte das Internat Eton und studierte später Komposition bei Alan Bush, Musiktheorie bei J. Frederick Staton und Klavier bei Mabel Lander, einer Schülerin Leschetizkys. Nach seinem Studium kehrte Coke an den Familiensitz zurück, wo seine Mutter Remise und Stallungen in ein Musikstudio und einen Konzertsaal umbauen ließ. Sie blieben sein Leben lang sein Zuhause und Mittelpunkt seiner musikalischen Tätigkeit.
Im Mittelpunkt von Cokes Schaffen stand die Klaviermusik; seine ersten Erfolge als Pianist führten rasch zu Aufführungen seiner Kompositionen in Bath, Chesterfield, Torquay, London und Bournemouth, außerdem zu gemeinsamen Auftritten mit dem Brookhill Symphony Orchestra, das er Anfang der 1930er-Jahre gegründet hatte. Seine frühen Werke bekamen zudem günstige Besprechungen. Ein Kritiker des Bath Chronicle schrieb 1932 nach der Uraufführung des 1. Klavierkonzerts, dass „Herr Coke zweifellos eine hohe kompositorische Begabung besitzt. Sein Werk ist im Geist der Moderne angelegt, dabei jedoch frei von jenen Extravaganzen, die man in so vielen zeitgenössischen Werken für Originalität hält.“ 1933 folgte ein zweites Klavierkonzert, das ebenfalls in Bath uraufgeführt wurde; eine weitere Aufführung mit dem Bournemouth Municipal Orchestra unter der Leitung von Dan Godfrey wurde am 14. März 1934 im Rundfunk gesendet.
Doch diese vielversprechenden ersten Erfolge sollten nicht zu dauerhaftem Erfolg führen. Als Anhänger Rachmaninows fühlte Coke sich weder der europäischen Nachkriegs-Avantgarde verbunden noch seinem nächsten britischen Zeitgenossen Benjamin Britten. Stattdessen war sein ungehemmt romantischer Stil geprägt von seiner Bewunderung für Bruckner, Mahler, Bax und Sibelius sowie von seiner Faszination für russische Musik und Kultur im Allgemeinen. Im damaligen britischen Musikleben wurde er damit zum Außenseiter. Zudem war Coke äußerst selbstkritisch und zog um 1936 seine ersten zwölf Opusnummern zurück—darunter, trotz ihres Konzerterfolges, auch die Klavierkonzerte Nr. 1 und 2. Ein weiterer Faktor war seine instabile seelische Gesundheit. Als junger Erwachsener wurde ihm Schizophrenie diagnostiziert, und er verbrachte mehrmals längere Zeit auf geschlossenen Stationen im Krankenhaus.
Nach dem 2. Weltkrieg beschränkten sich Aufführungen seiner Werke zumeist auf seine Heimat Derbyshire, abgesehen von einigen Darbietungen in der Wigmore Hall; nur wenige Werke wurden gedruckt. Seine Hoffnung auf das wiedererwachende Interesse eines breiteren Publikums fußte auf zwei aufsehenerregenden und von ihm selbst finanzierten Londoner Aufführungen in den späten 1950er-Jahren: ein Konzert in der Royal Festival Hall und eine Aufführung seiner einzigen Oper, The Cenci, an der Scala Theater, beider unter der Leitung von Sir Eugene Goossens. Die Oper nach Percy Bysshe Shelleys gleichnamigem Drama wurde von der Kritik verrissen und nie wieder aufgeführt: überdies bezeugt ein Briefwechsel mit Coke, heute in der British Library, wie verärgert Goossens darüber war, dass er fehlerhaftes Aufführungsmaterial bekommen hatte. Kurz schien 1970 das Interesse an Coke wiederzuerwachen, als die Pianistin Moura Lympany bei einem Klavierabend in Abbotsholme, der später im Rundfunk übertragen wurde, einige Präludien aufs Programm setzte und der Komponist selber von der BBC interviewt wurde; doch nur zwei Jahre darauf erlag er einem Herzinfarkt.
Es ist ein Glücksfall, dass ein Großteil der unveröffentlichten Werke Cokes erhalten blieb. Eine umfangreiche Sammlung seiner Manuskripte liegt heute in der öffentlichen Bibliothek von Chesterfield. Sein beachtliches Gesamtwerk umfasst etwa einhundert Lieder, zahlreiche Klavierwerke (Sonaten, Variationen sowie 24 Präludien), vier sinfonische Dichtungen für Orchester, Sonaten für Violine, Cello, Klarinette und Bratsche, ein Streichquartett und zwei Klaviertrios. Für die angemessene Würdigung seines Lebenswerks bleiben die Veröffentlichung weiterer Werke sowie weitere Aufnahmen abzuwarten.
aus dem Begleittext von Rupert Ridgewell © 2017
Deutsch: Friedrich Sprondel