Jerzy Gablenz’s obscurity may be partly due to a litany of works left incomplete or never performed. The piano concerto, for instance, completed on 20 September 1926, was not heard until 1977 at a concert in Santo Domingo (with pianist Józef Stompel as soloist), where Thomas Gablenz, one of Jerzy’s sons, had made his home. As we shall see, at certain times in his life, Gablenz Sr. had other things on his mind than music—pickled gherkins, for instance.
He was born on 23 January 1888 in Kraków. His maternal grandfather was a violinist (a product of the Vienna Conservatoire who became one of the directors of the Academy of Music in Kraków), his uncle was an accomplished violist, and his father an excellent pianist. He grew up in a house ‘saturated in music’ and from an early age studied piano, flute (on which he would become a virtuoso), organ and cello.
Despite showing such musical talent, the boy was not permitted his desire to follow a musical profession by studying in Berlin, Paris or Vienna, and was instead enrolled at Kraków’s Jagiellonian University to study law. He wrote in a letter about how his studies were stultifying his imaginative powers:
I would love to improvise and write music, but my head is not free, I do not succeed in these matters. At times I sit at the piano for a moment, but all told it is very difficult since my thoughts constantly and subconsciously return to my books, my studies. Therefore, to break away from the day’s monotony I play without much sense. The consequence: I talk nonsense through the piano’s keys.
In 1914, Gablenz’s father purchased from a friend a vinegar and mustard factory. One of his aims in doing so, it appears, was to provide an income for his only son. Shortly after the outbreak of World War I, Jerzy’s parents and two sisters left for Vienna, leaving him to run the business. Despite this responsibility, he still found time to play the flute in a local orchestra and to play the organ in the cathedral. In 1917, he married Małgorzata (Margaret) Schoenówna, whom he had met a decade earlier. It was from that period that his first compositions (piano pieces, songs and a suite for string orchestra) were set down, though most have not survived.
His opera Bewitched circle, Op 6, was completed in 1920 but did not receive its premiere until 1955; Sunny fields, Op 8 (1923), for orchestra, choir and soloists, was left incomplete; The pilgrim, Op 12 (1923), a tone poem for large orchestra, is yet to receive its first commercial recording; In the mountains, Op 17 (1924), a tone poem for orchestra and male choir, was premiered in 1977; Wastelands, Op 20 (1925), a tone poem, was left with 250 bars not orchestrated; The legend of Turbacz, Op 22 (1925), yet another tone poem, was performed in 1936 and 1947. His suite To my children: Five miniatures, Op 23 (1925), was actually given a performance the year after its composition, conducted by the composer. Six months later, his Symphony No 1 in C minor, Op 24, was finished. ‘The performance scheduled for 1928 was cancelled’, according to a biographical note by Thomas Gablenz, ‘because of “its dissonance and technical difficulties”, plus the poor standards of Cracow’s symphony orchestra (at that time)’. Then, in 1926, came the Piano Concerto in D flat major.
Between 1928 and 1936 Gablenz composed nothing. After his father’s death, the factory dominated his life—an enterprise which he expanded, and to which he introduced the production of canned gherkins. Gablenz’s inability to complete works, and failure to secure performances of works that he had completed, continued. His symphonic prelude Enchanted lake, Op 29 (1937), was his last composition to be fully orchestrated. Sadly, he did not live to hear it performed. On 11 November 1937, the aircraft in which he was flying from Kraków to Warsaw became engulfed in low-hanging clouds, hit a high-tension pylon and crashed. Of the twelve passengers on board, eight survived; Gablenz was one of the four who did not.
from notes by Jeremy Nicholas © 2021
Si Jerzy Gablenz est resté dans l’ombre, c’est en partie à cause d’une litanie d’œuvres inachevées ou jamais exécutées. Le concerto pour piano, par exemple, achevé le 20 septembre 1926, ne fut créé qu’en 1977 (avec le pianiste Józef Stompel en soliste) lors d’un concert à Saint-Domingue, où s’était installé Thomas Gablenz, un fils de Jerzy. Comme nous le verrons, à certaines époques de sa vie, Gablenz père avait d’autres choses en tête que la musique—les cornichons au vinaigre, par exemple.
Il naquit le 23 janvier 1888 à Cracovie. Son grand-père maternel était violoniste (un produit du Conservatoire de Vienne qui devint l’un des directeurs de l’Académie de musique de Cracovie), son oncle était un altiste accompli et son père un excellent pianiste. Il grandit dans une maison «saturée de musique» et, dès son plus jeune âge, il étudia le piano, la flûte (dont il allait devenir un virtuose), l’orgue et le violoncelle.
Malgré un tel talent pour la musique et malgré son désir de s’orienter vers une profession musicale, l’enfant ne fut pas autorisé à suivre cette voie et à aller étudier à Berlin, Paris ou Vienne; à la place, il fut inscrit en droit à l’Université jagellonne de Cracovie. Dans une lettre, il raconta comment ses études réduisaient à néant ses facultés imaginatives:
J’aimerais beaucoup improviser et écrire de la musique, mais ma tête n’est pas libre, je ne réussis pas dans ce domaine. Parfois, je m’assieds un moment au piano mais, en définitive, c’est très difficile car mes pensées reviennent constamment et inconsciemment à mes livres, mes études. Donc, pour rompre avec la monotonie de la journée, je joue sans aucun sens ou presque. La conséquence: je dis n’importe quoi par le biais des touches du piano.
En 1914, le père de Gablenz acheta à un ami une fabrique de vinaigre et de moutarde, semble-t-il pour assurer des revenus à son fils unique. Peu après le début de la Première Guerre mondiale, les parents et les deux sœurs de Jerzy partirent pour Vienne, le laissant diriger l’affaire. Malgré cette responsabilité, il réussit quand même à trouver le temps de jouer de la flûte dans un orchestre local et de jouer de l’orgue à la cathédrale. En 1917, il épousa Małgorzata (Marguerite) Schoenówna, qu’il avait rencontrée dix ans plus tôt. C’est à partir de cette période qu’il commença à coucher sur le papier ses premières compositions (des pièces pour piano, des mélodies et une suite pour orchestre à cordes); mais rares sont celles qui nous sont parvenues.
Son opéra Cercle ensorcelé, op.6, achevé en 1920, ne fut créé qu’en 1955; Champs ensoleillés, op.8 (1923), pour orchestre, chœur et solistes, resta incomplet; Le pèlerin, op.12 (1923), poème symphonique pour grand orchestre, doit encore faire l’objet de son premier enregistrement commercial; Dans les montagnes, op.17 (1924), poème symphonique pour orchestre et chœur d’hommes, fut créé en 1977; Déserts, op.20 (1925), poème symphonique, fut laissé avec 250 mesures non orchestrées; La légende de Turbacz, op.22 (1925), encore un poème symphonique, fut exécuté en 1936 et en 1947. Sa suite À mes enfants: Cinq miniatures, op.23 (1925), fit l’objet d’une exécution l’année qui suivit sa composition, sous la direction du compositeur. Six mois plus tard, il acheva sa Symphonie nº 1 en ut mineur, op.24. «L’exécution prévue pour 1928 fut annulée», selon une note biographique de Thomas Gablenz, «en raison de “sa dissonance et de ses difficultés techniques”, et du niveau médiocre de l’Orchestre symphonique de Cracovie (à cette époque)». Ensuite, en 1926, vint le Concerto pour piano en ré bémol majeur.
Entre 1928 et 1936, Gablenz ne composa rien. Après la mort de son père, la fabrique domina sa vie—une entreprise qu’il avait agrandie et à laquelle il ajouta la production de cornichons en conserve. L’incapacité de Gablenz à terminer ses œuvres et à assurer l’exécution de celles qu’il avait achevées, se poursuivit. Son prélude symphonique Lac enchanté, op.29 (1937), fut la dernière composition qu’il orchestra en totalité. Malheureusement, il ne vécut pas assez longtemps pour l’entendre jouée. Le 11 novembre 1937, l’avion qui l’emmenait de Cracovie à Varsovie fut pris dans des nuages bas, heurta une ligne à haute tension et s’écrasa. Des douze passagers qui se trouvaient à bord, huit survécurent; Gablenz fut l’un des quatre autres.
extrait des notes rédigées par Jeremy Nicholas © 2021
Français: Marie-Stella Pâris
Dass Jerzy Gablenz kaum beachtet wird, mag zum Teil auf einen langen Katalog unvollendeter oder nie aufgeführter Werke zurückzuführen sein. Das Klavierkonzert, fertiggestellt am 20. September 1926, wurde zum Beispiel erst 1977 im Rahmen eines Konzerts in Santo Domingo (mit dem Pianisten Józef Stompel als Solist) aufgeführt, wo Thomas Gablenz, einer der Söhne des Komponisten, sich niedergelassen hatte. Wie wir sehen werden, hatte Gablenz senior zu bestimmten Zeiten seines Lebens andere Dinge im Kopf als Musik—eingelegte Gurken zum Beispiel.
Geboren wurde er am 23. Januar 1888 in Krakau. Sein Großvater mütterlicherseits war ein Geiger (ausgebildet am Wiener Konservatorium, später einer der Direktoren der Krakauer Musikakademie), sein Onkel war ein versierter Bratschist und sein Vater ein ausgezeichneter Pianist. Er wuchs in einem „musikgesättigten“ Haus auf und lernte von klein auf Klavier, Flöte (auf der er ein Virtuose werden sollte), Orgel und Cello.
Trotz seiner musikalischen Begabung durfte der Junge nicht seinen Wunsch verfolgen, in Berlin, Paris oder Wien zu studieren um Musiker zu werden. Stattdessen wurde er an der Krakauer Jagiellonen-Universität zum Jurastudium eingeschrieben. In einem Brief schrieb er darüber, wie das Studium seine Phantasie lähmte:
Ich würde gerne improvisieren und Musik schreiben, aber mein Kopf ist nicht frei, es gelingt mir nicht. Manchmal setze ich mich für einen Moment ans Klavier, aber insgesamt ist es sehr schwierig, da meine Gedanken ständig und unbewusst zu meinen Büchern, meinem Studium zurückkehren. Um mich von der alltäglichen Eintönigkeit zu befreien, spiele ich daher ohne viel Sinn. Die Folge davon: Ich rede Unsinn durch die Tasten des Klaviers.
1914 kaufte Gablenz’ Vater einem Freund eine Essig- und Senffabrik ab. Damit wollte er wohl auch seinem einzigen Sohn ein Einkommen verschaffen. Kurz nach Ausbruch des Ersten Weltkriegs zogen seine Eltern und beiden Schwestern nach Wien und überließen ihm die Leitung des Betriebs. Trotz dieser Verantwortung fand er noch Zeit, in einem örtlichen Orchester Flöte und in der Kathedrale Orgel zu spielen. 1917 heiratete er Małgorzata (Margarete) Schoenówna, die er zehn Jahre zuvor kennengelernt hatte. Aus dieser Zeit stammen auch seine ersten Kompositionen (Klavierstücke, Lieder und eine Suite für Streichorchester), von denen allerdings die meisten nicht erhalten sind.
Seine Oper Verhexter Kreis, op. 6, wurde 1920 fertiggestellt, aber erst 1955 uraufgeführt; Sonnige Felder, op. 8 (1923), für Orchester, Chor und Solisten, blieb unvollendet; Der Pilger, op. 12 (1923), eine Tondichtung für großes Orchester, ist auch heute noch nicht kommerziell eingespielt; In den Bergen, op.nbsp;17 (1924), eine Tondichtung für Orchester und Männerchor, wurde 1977 uraufgeführt; Einöden, op. 20 (1925), eine Tondichtung, blieb unvollendet—der orchestrierten Version fehlen 250 Takte; Die Legende von Turbacz, op. 22 (1925), eine weitere Tondichtung, wurde 1936 und 1947 aufgeführt. Seine Suite An meine Kinder: Fünf Miniaturen, op. 23 (1925), wurde tatsächlich im Jahr nach ihrer Entstehung unter der Leitung des Komponisten aufgeführt. Sechs Monate später wurde seine Symphonie Nr. 1 in c-Moll, op. 24, fertiggestellt. „Die für 1928 geplante Aufführung wurde abgesagt“, heißt es in einer biographischen Notiz von Thomas Gablenz, „aufgrund ‚ihrer Dissonanzen und technischen Schwierigkeiten‘, und wegen des schlechten Niveaus des Krakauer Symphonieorchesters (zu dieser Zeit).“ 1926 folgte dann das Klavierkonzert in Des-Dur.
Zwischen 1928 und 1936 komponierte Gablenz nichts. Nach dem Tod seines Vaters wurde sein Leben von der Fabrik dominiert—ein Unternehmen, das er erweiterte und dem er die Herstellung von Gurkenkonserven hinzufügte. Gablenz’ Unfähigkeit, Werke zu vollenden und Aufführungen seiner fertiggestellten Werke zu arrangieren, setzte sich fort. Sein symphonisches Vorspiel Verzauberter See, op. 29 (1937), war seine letzte Komposition, die vollständig orchestriert wurde. Leider erlebte er ihre Aufführung nicht mehr. Am 11. November 1937 geriet das Flugzeug, in dem er von Krakau nach Warschau flog, in tiefhängende Wolken, prallte gegen einen Hochspannungsmast und stürzte ab. Von den zwölf Personen an Bord überlebten acht; Gablenz war jedoch einer der vier, die ums Leben kamen.
aus dem Begleittext von Jeremy Nicholas © 2021
Deutsch: Viola Scheffel