Thomas Dyke Acland Tellefsen was the youngest of six siblings born in Trondheim to Johan Christian Tellefsen, the organist of Trondheim Cathedral. Arguably, the most interesting aspect of his biography is the derivation of his notably un-Norwegian forenames. Johan was an acquaintance of the English baronet Sir Thomas Dyke Acland, a wealthy land-owner and philanthropist, who, at the time of Tellefsen’s birth in 1823, was the Tory Member of Parliament for Devonshire. It so happened that Sir Thomas had sent a portrait of himself as a gift to Johan, which coincidentally arrived shortly before the baptism of Johan’s son. Tellefsen was thus named after Sir Thomas, who also became his godfather. (Twenty-five years later, during a visit to London, Tellefsen was at a soirée in the home of Sir Robert Inglis, another baronet and Tory politician, and was introduced to ‘a gentleman who travelled around Norway’. This ‘lively, handsome old man’, as Tellefsen described him, turned out to be his godfather. ‘In one instant we became friends.’)
Tellefsen’s first lessons were with his father and Ole Andreas Lindeman. He made his public debut aged eighteen in Trondheim, and the following year made his way to Paris. After Chopin’s death, Tellefsen took on some of his pupils and remained friendly with many of those who had been integral to Chopin’s life, including his fellow pupil the Princess Marcelina Czartoryska. It was she who arranged for Tellefsen’s Paris debut in April 1851. A report in the Revue et gazette musicale de Paris of May 1851 provides a valuable portrait of Tellefsen as a pianist:
Another pianist, M. Tellefsen, hailing from the depths of Norway and guided by that star which leads all artists to Paris, gathered around him last Tuesday a select audience for an evening concert at the famous Hôtel Lambert. M. Tellefsen was a pupil, friend and faithful admirer of Chopin. He has inherited the master’s tradition and has become imbued with his spirit. His style is moulded on that of the master with whom he felt close affinities of sentiment and soul. Suffice it to say that this artist does not play the piano like everyone else. Many others will astonish or dazzle more than he; but very few will know how to make the keyboard speak a better-articulated, or more confidential, delicate and profound language. Few will be able to interpret better the hazy, slightly mystical poetry whose gentle breath the Polish composer has imparted to all his works. M. Tellefsen proved this the other evening, interpreting with quite extraordinary talent a nocturne and a waltz by Chopin, as well as a polonaise for piano and cello by the same composer. He also managed his part to perfection in a quartet by Beethoven, with [Delphin] Alard, [Auguste] Franchomme and Casimir Ney. He was then heard both as composer and executant in a set of variations on an original theme, and in three mazurkas, for which he gained well-deserved applause for both skills.
While he was no barn-storming virtuoso in the manner of Liszt or Anton Rubinstein, Tellefsen seems to have enjoyed some success as a concert pianist in the decade between 1850 and 1860, making several visits to England, Sweden and his homeland. Ill health curtailed this part of his career and thereafter he devoted his time to composing and teaching in the French capital. He moved to London in 1870 during the Franco-Prussian War but had returned to Paris by the time of his death. He is buried in the city’s Cimetière d’Auteuil.
Tellefsen’s publications include nocturnes, mazurkas and waltzes for solo piano, dances inspired by Norwegian folk music, chamber works, and two piano concertos. Most of the forty-four compositions he left with opus numbers inevitably bear witness to his great admiration for Chopin.
from notes by Jeremy Nicholas © 2024
Thomas Dyke Acland Tellefsen était le plus jeune de six frères et sœurs nés à Trondheim; son père Johan Christian Tellefsen était l’organiste de la cathédrale de Trondheim. L’aspect le plus intéressant de sa biographie est sans doute l’origine de ses prénoms qui n’ont absolument rien de norvégien. Johan était une connaissance du baronnet anglais Sir Thomas Dyke Acland, un riche propriétaire foncier et philanthrope, qui, à l’époque de la naissance de Tellefsen en 1823, était le député conservateur du Devonshire. Il se trouve que Sir Thomas avait envoyé un portrait de lui-même en cadeau à Johan, qui, tout à fait par hasard, arriva peu avant le baptême du fils de Johan. Tellefsen porta ainsi les prénoms de Sir Thomas, qui devint aussi son parrain. (Vingt-cinq ans plus tard, au cours d’un séjour à Londres, lors d’une soirée chez Sir Robert Inglis, un autre baronnet et politicien conservateur, Tellefsen fut présenté à «un gentleman qui avait parcouru toute la Norvège». Ce «beau vieil homme plein d’entrain», comme le décrivit Tellefsen, se trouva être son parrain. «En un instant, nous devînmes amis.»)
Tellefsen prit ses premières leçons avec son père et avec Ole Andreas Lindeman. Il fit ses débuts en public à l’âge de dix-huit ans à Trondheim et, l’année suivante, se rendit à Paris. À la mort de Chopin, Tellefsen prit certains de ses élèves et resta ami avec un grand nombre de ceux qui avait fait partie intégrante de la vie de Chopin, notamment sa condisciple la princesse Marcelina Czartoryska. C’est elle qui organisa les débuts parisiens de Tellefsen, en avril 1851. Un article dans la Revue et gazette musicale de Paris de mai 1851 donne un précieux portrait de Tellefsen comme pianiste:
Un autre pianiste, venu du fond de la Norvège, guidé par cette étoile de l’art qui montre à tous la route de Paris, M. Tellefsen, avait convié mardi dernier un public d’élite à la soirée qu’il donnait dans le fameux hôtel Lambert. M. Tellefsen était l’élève, l’ami, le religieux admirateur de Chopin. Il a recueilli la tradition du maître, et s’est pénétré de son esprit. Son style s’est formé du style de celui avec lequel il se sentait d’étroites affinités de sentiment et d’âme. C’est dire assez que le jeune artiste ne joue pas du piano comme tout le monde. Beaucoup d’autres étonneront, éblouiront plus que lui; mais en revanche il en est peu qui saurons faire parler aux touches un langage mieux accentué, mieux senti, plus délicat, plus confidentiel. Il en est peu qui sauront mieux interpréter la poésie vaporeuse et un peu mystique dont le souffle du pianiste polonais a empreint toutes ses œuvres. M. Tellefsen l’a prouvé l’autre soir, en exécutant avec un talent tout à fait hors ligne un nocturne et une valse de Chopin, une polonaise du même pour piano et violoncelle. Il avait aussi parfaitement tenu sa partie dans un quatuor de Beethoven avec [Delphin] Alard, [Auguste] Franchomme et Casimir Ney. Dans ses variations sur un thème original, et dans trois mazurkas, il s’est produit à la fois comme compositeur et comme exécutant; il a obtenu et mérité des bravos à ce double titre.
S’il n’était pas un virtuose époustouflant à la manière de Liszt ou d’Anton Rubinstein, Tellefsen semble avoir joui d’un certain succès comme pianiste concertiste dans la décennie 1850-1860, avec plusieurs voyages en Angleterre, en Suède et dans son pays natal. Sa santé précaire écourta cette partie de sa carrière et, par la suite, il se consacra à la composition et à l’enseignement dans la capitale française. Il partit pour Londres en 1870 pendant la guerre franco-prussienne, mais était revenu à Paris au moment de sa mort. Il y est enterré au Cimetière d’Auteuil.
Parmi les publications de Tellefsen figurent des nocturnes, des mazurkas et des valses pour piano seul, des danses inspirées par la musique traditionnelle norvégienne, des œuvres de musique de chambre et deux concertos pour piano. La plupart des quarante-quatre compositions avec numéros d’opus qu’il a laissées témoignent inévitablement de sa grande admiration pour Chopin.
extrait des notes rédigées par Jeremy Nicholas © 2024
Français: Marie-Stella Pâris
Thomas Dyke Acland Tellefsen war das jüngste von sechs Geschwistern, geboren in Trondheim als Sohn des dortigen Domorganisten Johan Christian Tellefsen. Der möglicherweise interessanteste Aspekt seiner Biographie ist die Herkunft seiner auffallend unnorwegischen Vornamen. Johan kannte den englischen Baronet Sir Thomas Dyke Acland, ein wohlhabender Landbesitzer und Philanthrop, der zum Zeitpunkt von Tellefsens Geburt im Jahre 1823 Tory-Abgeordneter für Devonshire war. Sir Thomas hatte ein Porträt von sich als Geschenk an Johan geschickt, das zufällig kurz vor der Taufe von Johans Sohn eintraf. Tellefsen wurde also nach Sir Thomas benannt, der auch sein Patenonkel wurde. (25 Jahre später nahm Tellefsen bei einem Besuch in London an einer Soirée im Hause von Sir Robert Inglis—ebenfalls ein Baronet und Tory-Politiker—teil und wurde „einem Herrn vorgestellt, der in Norwegen herumgereist war“. Dieser „lebhafte, gutaussehende alte Mann“, wie Tellefsen ihn beschrieb, entpuppte sich als sein Patenonkel. „Wir wurden sofort Freunde.“)
Seinen ersten Unterricht erhielt Tellefsen von seinem Vater sowie von Ole Andreas Lindeman. Im Alter von 18 Jahren gab er sein erstes öffentliches Konzert in Trondheim und im folgenden Jahr ging er nach Paris. Nach Chopins Tod übernahm Tellefsen einige seiner Schüler und blieb mit vielen befreundet, die in Chopins Leben eine Rolle gespielt hatten, darunter seine Mitschülerin, die Fürstin Marcelina Czartoryska. Sie war es, die Tellefsens Pariser Debüt im April 1851 arrangierte. Einem Bericht in der Revue et gazette musicale de Paris vom Mai 1851 haben wir dieses wertvolle Porträt von Tellefsen als Pianist zu verdanken:
Ein anderer Pianist, M. Tellefsen—aus den Tiefen Norwegens stammend und von jenem Stern geleitet, welcher alle Künstler nach Paris führt—versammelte letzten Dienstag ein erlesenes Publikum zu einem Abendkonzert im berühmten Hôtel Lambert um sich. M. Tellefsen war ein Schüler, Freund und treuer Verehrer Chopins. Er hat die Tradition des Meisters geerbt und ist von seinem Geist durchdrungen. Sein Stil ist dem des Meisters nachempfunden, mit welchem er sich gefühlsmäßig und seelisch eng verwandt fühlte. Es genügt zu sagen, dass dieser Künstler nicht wie alle anderen Klavier spielt. Viele andere brillieren oder imponieren mehr als er; aber nur sehr wenige vermögen es, das Instrument besser artikulieren oder eine vertraulichere, zartere und tiefgründigere Sprache sprechen zu lassen. Nur wenige sind wohl in der Lage, die verschwommene, leicht mystische Poesie besser zu interpretieren, deren sanften Atem der polnische Komponist allen seinen Werken eingehaucht hat. M. Tellefsen bewies dies an jenem Abend, als er mit ganz außergewöhnlichem Talent ein Nocturne und einen Walzer von Chopin sowie eine Polonaise für Klavier und Cello desselben Komponisten interpretierte. Auch in einem Quartett von Beethoven mit [Delphin] Alard, [Auguste] Franchomme und Casimir Ney meisterte er seinen Part perfekt. Anschließend war er sowohl als Komponist als auch als Ausführender in einer Reihe von Variationen über ein Originalthema und in drei Mazurken zu hören, wobei er für beide Fertigkeiten wohlverdienten Beifall erhielt.
Obwohl er kein atemberaubender Virtuose wie Liszt oder Anton Rubinstein war, scheint Tellefsen in der Dekade von 1850 bis 1860 mehrere Erfolge als Konzertpianist gefeiert zu haben, wobei er verschiedene Reisen nach England, Schweden und in sein Heimatland unternahm. Allerdings wurde dieser Teil seiner Karriere von einer gesundheitlichen Beeinträchtigung überschattet, so dass er sich daraufhin in der französischen Hauptstadt dem Komponieren und Unterrichten widmete. Während des Deutsch-Französischen Krieges zog er 1870 nach London, kehrte aber vor seinem Tod nach Paris zurück. Er ist auf dem Cimetière d’Auteuil begraben.
Unter Tellefsens Veröffentlichungen befinden sich Nocturnes, Mazurken und Walzer für Klavier solo, von norwegischer Volksmusik inspirierte Tänze, Kammermusikwerke und die beiden hier eingespielten Klavierkonzerte. Der Großteil der 44 Kompositionen, die er mit Opuszahlen hinterließ, zeugen unweigerlich von seiner großen Bewunderung für Chopin.
aus dem Begleittext von Jeremy Nicholas © 2024
Deutsch: Viola Scheffel