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Label: Helios
Recording details: April 1989
St Michael's Church, Highgate, London, United Kingdom
Produced by Martin Compton
Engineered by Tony Faulkner
Release date: April 1990
Total duration: 63 minutes 15 seconds
 

Reviews

‘Refreshingly unusual’ (Gramophone)

‘One of the most persuasively entertaining records of this music I have ever heard’ (CDReview)
“This judgement of ours, published after much guidance and supported by the advice of numerous other ladies, must be accepted by you as beyond doubt and abidingly true. Given in the year 1174 on the 1st of May, on the 7th of the Indiction”
(Marie, Countess of Champagne)

The more or less fanciful ‘Courts of Love’ are described in Andreas Capellanus’s Book of the Art of Love where a lengthy chapter is devoted to describing ‘various judgements on love’. Andreas appears to have been a chaplain to the court of Champagne, probably during the years 1181 and 1187 when it was presided over by the Countess Marie who may well have been instrumental in compiling the treatise. We are told of courts headed by noble women such as Queen Eleanor of Aquitaine (d1204); Marie, Countess of Champagne; Isabel, Countess of Flanders; and Ermengarde, Viscountess of Narbonne, which were assembled in order to judge disputes between lovers – whether their conduct followed the ‘laws’ of courtly love. As a charade of medieval law courts their enactments were all the more piquant since they made a mockery of the accepted social order, and although they functioned only within the artistic milieu of troubadour song, similar courts of love were documented in the fifteenth century during the reign of Charles VI with the Arrests d’Amour by Martial d’Auvergne. Troubadour songs occasionally cite such gatherings, and the creation of courts to which lovers could bring their complaints would be in complete affinity, or even a necessity to the refined elaborations of fin’ amor, or ‘gentil lovyng’, to use Chaucer’s term.

These love-judgements are musically mirrored by the Provençal tensos, and a rare example surviving with music is S’ie-us quer conselh, bell’ ami’ Alamanda, a debate-song between two poets – the famous Troubadour Giraut de Bornelh and his lady’s maid and namesake, Alamanda. In Bernart de Ventadorn’s Era-m cosselhatz, senhor the arbiters are a gathering of lords who are asked to debate the course open to a lover whose lady has a second ‘intimate friend’; should he leave her and give up composing songs, or be prepared to share her with another? Bernart addressed songs both to Eleanor and to the Viscountess of Ventadorn and was one of the greatest exponents of fin’ amor. Other famous exponents were Giraut de Bornelh and Gui d’Ussel who both dedicated songs to another influential patroness, Marie de Ventadorn, who according to the razo (precis) of one of Gui’s tensos also composed songs. Their northern colleague the trouvère Gace Brulé wrote for Marie de Champagne, while the troubadour Raimbaut de Vaqueiras worked outside France at the Italian court of the Marquis of Montferrat where he composed songs for a Lady Beatrice, the Marquis’s daughter.

Tales of betrayal were popular debating material for the courts and common complaints in both troubadour and trouvère songs, and the music would provide ideal accompaniments to the proceedings. Se be-m partetz, mala dompna, de vos gives voice to Gui’s bitter anger towards his disloyal lady, while a very different attitude is taken in L’on dit q’amors est dolce chose by an anonymous female poet who has also been betrayed in love. The alba (dawn song) is another type of song where the necessary hardships of love are considered – hardships which ensure the pretz, or true worth, of the lover’s amorous sentiments. S’anc fuy belha ni prezada includes parts for the female protagonist who is in the archetypal situation of being forced into an economically beneficial marriage. She is saved from despair by a loyal watchman who ensures the secrecy of her nocturnal liaisons with her noble lover, an arrangement which would have been fully condoned in any court of love. Andreas reports that, according to the Viscountess of Narbonne, ‘when a new marriage alliance is made, it does not properly replace an earlier love-liaison unless the woman chances to cease devoting herself to love entirely, and is in no way disposed to love further’, a judgement that is reiterated by the greatest arbiters of love, Queen Eleanor and her daughter Marie de Champagne.

Stevie Wishart © 1990

«Notre jugement, publié après maints conseils et soutenu par l’avis de moult autres dames, doit être accepté par vous comme indubitable et constamment vrai. Décrété en l’an 1174, le premier mai, en l’indiction septième.»
(Marie, comtesse de Champagne)

Les «cours d’amour», ces cours plus ou moins fantaisistes, sont évoquées dans le Livre de l’art de l’amour d’Andreas Capellanus, dont un très long chapitre décrit «divers jugements sur l’amour». Andreas semble avoir été chapelain à la cour de Champagne dans les années 1181 et 1187, au moment, donc, où la cour était présidée par la comtesse Marie, laquelle a fort bien pu contribuer à la compilation de ce traité consacré aux cours qui, présidés par des femmes nobles – telles la reine Aliénor d’Aquitaine (morte en 1204); Marie, comtesse de Champagne; Isabelle, comtesse de Flandre, et Ermengarde, vicomtesse de Narbonne –, se réunissaient pour juger les querelles entre amants, avec une question: suivaient-ils les «lois» de l’amour courtois? Parodies des cours de justice médiévales, les cours d’amour promulguaient des décisions d’autant plus caustiques qu’elles constituaient un simulacre de l’ordre social établi et, bien qu’ayant fonctionné au sein du seul milieu artistique des chansons de troubadour, elles furent attestées au XVe siècle, sous le règne de Charles VI, grâce aux Arrests d’Amour de Martial d’Auvergne. Les chansons de troubadour mentionnent parfois de telles réunions, et la création de cours devant lesquelles les amants pouvaient porter leurs doléances serait en totale affinité – d’aucuns parlent même de nécessité – avec les raffinées élaborations de la fin’ amor, du «gentil lovyng» de Chaucer.

Ces jugements d’amour trouvent un reflet musical dans les tensos provençales, dont un rare exemple avec musique nous est parvenu: S’ie-us quer conselh, bell’ ami’ Alamanda, une chanson-débat entre deux poètes – en l’occurrence le fameux troubadour Guiraut de Bornelh et la servante, et homonyme, de sa dame, Alamanda. Dans Era-m cosselhatz, senhor de Bernart de Ventadour, les arbitres sont un aréopage de seigneurs auxquels l’on demande quelle conduite doit adopter un amant dont la dame a un second «ami intime»: doit-il la laisser et cesser de composer des chansons, ou doit-il s’apprêter à la partager avec un autre? Bernart, qui adressa des chansons à Aliénor et à la vicomtesse de Ventadour, fut l’un des plus grands représentants de la fin’ amor, avec Guiraut de Bornelh et Gui d’Ussel, lesquels dédièrent des chansons à une autre patronne influente, Marie de Ventadour – elle aussi auteur de chansons, à en croire le razo (précis) de l’une des tensos de Gui. Leur collègue du Nord, le trouvère Gace Brulé, écrivit pour Marie de Champagne, cependant que le troubadour Raimbaut de Vaqueiras œuvra hors de France, à la cour italienne du marquis de Montferrat, où il composa des chansons pour une dame Béatrice – la fille du marquis.

Matériau populaire de débat pour les cours, les récits de trahison faisaient l’objet de courantes doléances dans les chansons de troubadour et de trouvère, dont la musique accompagnait à merveille les procès. Se be-m partetz, mala dompna, de vos donne voix à l’amère colère de Gui envers sa déloyale dame, alors qu’une attitude toute autre est rapportée dans L’on dit q’amors est dolce chose, œuvre d’une poétesse anonyme elle aussi trahie en amour. L’alba (chanson d’aube), autre type de chanson, prend en compte les nécessaires épreuves de l’amour, garantes du pretz, la valeur vraie des sentiments amoureux de l’amant. S’anc fuy belha ni prezada comprend des parties destinées à la protagoniste qui – situation archétypale – se trouve contrainte à un mariage économiquement bénéfique mais est sauvée du désespoir par un loyal gardien qui garantit le secret de ses liaisons nocturnes avec son amant noble – un arrangement sur lequel toute cour d’amour aurait complètement fermé les yeux. Andreas rapporte que, selon la vicomtesse de Narbonne, «quand une nouvelle alliance de mariage est conclue, elle ne remplace pas vraiment une liaison amoureuse antérieure, à moins que la femme en vienne à cesser de se consacrer entièrement à l’amour et qu’elle ne soit plus disposée à aimer d’aucune façon» – un jugement réitéré par les plus grands arbitres de l’amour, la reine Aliénor et sa fille Marie de Champagne.

Stevie Wishart © 1990
Français: Hyperion Records Ltd

„Dies unser Urteil, nach mancher Beratung verkündet und von dem Rat vieler anderer Damen gestützt, muss von Euch als unbezweifelbar und wahr für alle Zeiten anerkannt werden. Gegeben im Jahre 1174 am ersten Mai, am siebten der Indiktion“
(Maria, Gräfin der Champagne)

Die eher märchenhaften „Minnegerichte“ werden in Andreas Capellanus’ Buch der Liebeskunst beschrieben – darin ist ein ausführliches Kapitel mit Darlegungen über „unterschiedliche Urteile zur Minne“ befasst. Andreas war wohl Kaplan am Hof der Champagne, wahrscheinlich im Zeitraum zwischen 1181 und 1187, als dort die Gräfin Maria herrschte, die womöglich daran beteiligt war, die Abhandlung zu erstellen. Man erzählt uns von Gerichtshöfen unter den Vorsitz edler Damen wie Königin Eleonore von Aquitanien (gest. 1204), Maria Gräfin der Champagne, Isabella Gräfin von Flandern und Irmgard Vicomtesse von Narbonne, die einberufen wurden, um über Dispute zwischen Liebenden zu richten, d.h. ob ihr Verhalten den „Gesetzen“ der höfischen Minne gehorchte. Als eine Art Scharade mittelalterlicher Strafgerichte waren ihre Verhandlungen umso pikanter, als sie der akzeptierten Gesellschaftsordnung hohnsprachen, und obwohl sie nur im künstlerischen Milieu des Troubadourgesangs eine Funktion hatten, sind mit den Arrests d’Amour des Martial d’Auvergne ähnliche Minnegerichte im fünfzehnten Jahrhundert unter der Herrschaft Karls VI. dokumentiert. Troubadourgesänge erwähnen gelegentlich solche Zusammenkünfte, und das Schaffen von Gerichtshöfen, denen Liebende ihre Beschwerden vortragen konnten, stünden in vollem Einklang mit den kultivierten Ausführungen der fin’ amor, bzw. wären für sie geradezu unabdingbar.

Diese Liebesurteile finden ihre musikalische Widerspiegelung in den provenzalischen tensos, und eines der seltenen mit zugehöriger Notation erhaltenen Beispiele der Gattung ist S’ie-us quer conselh, bell’ ami’ Alamanda, eine gesungene Debatte zwischen zwei Dichtern, dem berühmten Troubadour Giraut de Bornelh und seiner Namensvetterin und Kammerzofe Alamanda. In Bernart de Ventadorns Era-m cosselhatz, senhor 5 besteht die Richterschaft aus einer Adligenversammlung, die zur Debatte darüber aufgefordert ist, welche Alternativen einem Liebhaber offenstehen, dessen Dame einen zweiten „intimen Freund“ hat: Soll er sie verlassen und auf das Verfassen von Liedern verzichten oder bereit sein, sie mit einem anderen zu teilen? Bernart, der Lieder sowohl an Eleonore als auch an die Vicomtesse von Ventadorn richtete, war einer der bedeutendsten Exponenten der fin’ amor. Andere wichtige Vertreter dieser Richtung waren Giraut de Bornelh und Gui d’Ussel, die beide einer anderen einflussreichen Gönnerin, Marie de Ventadorn, Lieder widmeten – dem zu einem der tensos von Gui gehörigen razo (eine Art Übersicht) zufolge komponierte sie ebenfalls Lieder. Ihr nördlicher angesiedelter Kollege, der trouvère Gace Brulé, schrieb für Maria de Champagne, während der Troubadour Raimbaut de Vaqueiras außerhalb Frankreichs am italienischen Hof des Marquis von Montferrat tätig war, wo er Lieder für eine gewisse Beatrice schrieb, die Tochter des Marquis.

Berichte von Verrat waren beliebtes Debattenmaterial der Gerichte und wurden in vielen Liedern der Troubadours and trouvères abgehandelt, deren Musik die ideale Begleitung zu den Verhandlungen abgab. Se be-m partetz, mala dompna, de vos verleiht Guis bitterem Zorn über seine untreue Dame Ausdruck, während eine anonyme Dichterin, die ebenfalls in der Liebe hintergangen worden ist, in L’on dit q’amors est dolce chose eine ganz andere Haltung einnimmt. Der alba (Morgengesang) ist eine weitere Liedart, in der die unumgänglichen Liebesnöte behandelt werden – Liebesnöte, aus denen sich der pretz, d.h.der wahre Wert der amourösen Beteuerungen eines Liebhabers ersehen lässt. S’anc fuy belha ni prezada enthält Passagen für die Protagonistin, die in der archetypischen Lage ist, in eine wirtschaftlich vorteilhafte Ehe gezwungen zu werden. Sie wird von einem treuen Nachtwächter vor der Verzweiflung bewahrt, indem er für die Geheimhaltung ihrer nächtlichen Treffen mit dem adligen Liebhaber sorgt – dieses Vorgehen würde von jedem Minnegericht gutgeheißen. Andreas berichtet von folgender Aussage der Vicomtesse von Narbonne: „Wenn ein neues Ehebündnis geschlossen wird, ersetzt es nicht in aller Form ein vorhergehendes Liebesverhältnis, es sei denn, die Frau beschließe, sich nicht mehr ganz der Liebe hinzugeben, und wolle keineswegs ihre Liebe weiter verfolgen“, ein Urteil, dem sich die größten Richterinnen der Minne, Königin Eleonore und ihre Tochter Marie de Champagne, voll und ganz anschlossen.

Stevie Wishart © 1990
Deutsch: Hyperion Records Ltd

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