Although the great
Ad nos, ad salutarem undam Fantasy and Fugue was not originally issued with the
Illustrations, Liszt referred to the work in his correspondence as the ‘Illustration No 4’ (and it is so designated in the Searle/Winklhofer catalogue) and so it seems right to include it here, the more so since its theme is finally given the development it deserves—Liszt having metrically reorganised it in a chorale-like 4/4 time meanwhile. (There is no question of this melody being a church chorale, despite the errors of many commentators. It is certainly Meyerbeer’s melody.) Liszt had the work published in a full score which combines the versions for organ or pedal piano with the version for piano, four hands. He never made a version of it for solo piano. Busoni did, however, make a very free solo arrangement which, for all its intrinsic merit, does not impress as a work of Liszt so much as a transcription by Busoni, so, with best respects to the Italian master, Liszt’s own version for four hands has been preferred for the present recording. The score of the work shows how carefully Liszt sought to make an effective duet version, for whilst the
secondo part often consists of an octave doubling or trebling of the organ pedal line, there are many passages in which all the material is redistributed about the four hands—so the composite score often runs to seven staves. It would have been an exciting challenge to record the pedal piano version, but it was not possible to find an instrument in sufficiently good condition to cope with not just this work, but, for the sake of a continuity of sound quality, with all the
Prophète pieces. Furthermore, the duet version, by its reinforced texture, is better able to encompass the grandeur of the far better known organ version than the pedal piano version could ever hope to do. On a personal note, it is a marvellous and rare chance to collaborate with Geoffrey Parsons, whose playing is all too seldom encountered senza voce.
Unlike the other three Illustrations, the ‘Ad nos’ Fantasy and Fugue is really a completely original work of Liszt’s but based on Meyerbeer’s theme. Meyerbeer was so impressed with it that he seriously suggested its use as an overture to the opera—which would certainly make it the longest ever overture by a hefty margin. It would be unkind but accurate to add that this music is also of a much richer worth than anything in Meyerbeer’s score. Liszt treats the theme as something to be discovered in the course of the work, and the whole Fantasy deals with fragments of the theme at a time. The melody finally emerges at the beginning of the central Adagio, which is full of the most gracious harmonic inspiration. A dramatic interruption leads to the Fugue which, although conscientiously worked out to begin with, impatiently transforms itself into a freer contrapuntal fantasy which culminates in the grandest possible statement of the newly-harmonised theme. The whole piece is one of Liszt’s finest, and has properly been comp ared in its breadth and achievement with the Sonata in B minor.
from notes by Leslie Howard © 1992
La célèbre Fantaisie et Fugue
Ad Nos, ad salutarem undam ne fut pas, à l’origine, publiée avec les
Illustrations, mais Liszt la mentionnait dans sa correspondance sous le titre «Illustration no4» (c’est ainsi qu’elle figure dans le catalogue Searle/Winklhofer). Il semble donc normal de l’inclure dans cet enregistrement, d’autant plus que son thème reçoit enfin le développement qu’il mérite—Liszt avait entre-temps réorganisé son schéma métrique en un temps à 4/4 comme un choral. (Malgré ce qu’ont dit, à tort, de nombreux commentateurs, cette mélodie n’a jamais été un choral religieux. C’est certainement la mélodie de Meyerbeer.) Liszt publia cette oeuvre dans une partition complète qui combine les versions pour orgue ou piano à pédalier avec celle pour piano à quatre mains. Il n’écrivit jamais de version pour piano seul. Toutefois, Busoni composa un arrangement solo très libre qui, malgré tout son mérite intrinsèque, nous donne moins l’impression d’une œuvre de Liszt que celle d’une transcription par Busoni. C’est la raison pour laquelle, sans vouloir manquer de respect au maître italien, nous avons choisi la version pour quatre mains de Liszt pour cet enregistrement. La partition de cette œuvre démontre toute l’attention que Liszt consacra à composer une version pour quatre mains qui soit frappante; en effet, tandis que la partie
secondo consiste souvent au doublement ou même au triplement d’octave de la ligne musicale de la pédale d’orgue, il y a de nombreux passages dans lesquels tout le matériel est redistribué parmi les quatre mains—de sorte que la partition composée s’étend souvent sur sept portées. Enregistrer la version pour piano à pédalier aurait certes représenté un défi tentant, mais il n’a pas été possible de trouver un instrument dont la condition soit assez bonne pour servir non seulement à l’enregistrement de cette œuvre, mais par égard à la continuité de la qualité du son, à celui de tous les morceaux du
Prophète. De plus, la version pour piano à quatre mains, en vertu de sa texture renforcée, est mieux à même de représenter l’ampleur de la version pour orgue, bien plus célèbre, que ne pouvait espérer le faire la version pour piano à pédalier. Je voudrais me permettre ici une remarque personnelle et exprimer mon appréciation de la merveilleuse et rare chance qui a été la mienne de collaborer avec Geoffrey Parsons, que l’on entend bien trop rarement senza voce.
A la différence des trois autres Illustrations, la Fantaisie et Fugue «Ad nos» est une œuvre complètement originale de Liszt, mais basée sur un thème de Meyerbeer. Elle fit une telle impression sur celui-ci qu’il suggéra sérieusement de l’utiliser comme ouverture à l’opéra—ce qui en aurait certainement fait, et de loin, l’ouverture la plus longue de tout opéra. Il serait exact aussi, bien que cruel, d’ajouter que cette musique est bien supérieure à celle de la partition de Meyerbeer. Liszt traite le thème comme une découverte à faire tout au long de l’œuvre: le thème est fragmenté en passages qui, l’un après l’autre, forment la Fantaisie tout entière. La mélodie émerge finalement au début de l’Adagio central, qui déborde d’une inspiration harmonique la plus raffinée. Une interruption dramatique mène à la Fugue qui, bien qu’elle soit consciencieusement élaborée au départ, se transforme impatiemment en une fantaisie au contrepoint plus libre dont l’apogée est la formulation la plus magnifique du thème dans sa nouvelle harmonie. Le morceau entier est un des plus beaux de Liszt, et c’est avec raison qu’il a été comparé à la Sonate en si mineur, pour son ampleur et son accomplissement.
extrait des notes rédigées par Leslie Howard © 1992
Français: Hypérion
Obwohl die große Fantasie und Fuge
Ad nos, ad salutarem undam ursprünglich nicht zusammen mit den
Illustrations herausgegeben wurde, bezeichnete Liszt das Werk in seiner Korrespondenz als
Illustration Nr. 4 (und so wird es im Werkskatalog von Searle/Winklhofer auch genannt). Seine Einbeziehung an dieser Stelle erscheint somit gerechtfertigt, umso mehr deshalb, weil sein Thema hier endlich die Verarbeitung erfährt, die es verdient—wenn auch inzwischen von Liszt metrisch reorganisiert im choralgemäßen 4/4-Takt. (Diese Melodie ist auf keinen Fall ein Kirchenchoral; darin irren zahlreiche Kommentatoren. Sie ist mit Sicherheit Meyerbeers Erfindung.) Liszt ließ das Werk mit vollständiger Partitur veröffentlichen, welche die Version für Orgel oder Pedalklavier und die vierhändige Klavierversion kombiniert. Eine Fassung für Soloklavier hat er nie erstellt. Busoni dagegen verfaßte ein sehr freies Soloarrangement, das trotz aller Vorzüge weniger als Werk von Liszt denn als Transkription von Busoni besticht. Darum wurde bei allem Respekt für den italienischen Meister für die vorliegende Aufnahme Liszts eigene Version zu vier Händen bevorzugt. Die Partitur des Werks demonstriert Liszts sorgsames Bemühen um eine wirkungsvolle vierhändige Fassung: Auch wenn der
Secondo-Part häufig auf eine oktavischen Verdoppelung oder Verdreifachung der Orgelpedallinie hinausläuft, finden sich zahlreiche Passagen, in denen das Gesamtmaterial neu auf die vier Hände verteilt ist—so daß sich die zusammengesetzte Partitur oft auf sieben Liniensysteme beläuft. Es wäre eine spannende Herausforderung gewesen, die Version für Pedalklavier einzuspielen, aber es war unmöglich, ein so gut erhaltenes Instrument zu finden, daß es nicht nur mit diesem Stück, sondern auch um der klanglichen Kontinuität willen mit allen
Prophète-Stücken fertiggeworden wäre. Darüber hinaus ist die vierhändige Fassung aufgrund ihrer verstärkten Struktur besser geeignet, die Pracht der wesentlich bekannteren Orgelversion nachzuvollziehen, als es die für Pedalklavier je erhoffen kann. Persönlich anzumerken wäre, daß sich damit die wunderbare Gelegenheit bot, mit Geoffrey Parsons zusammenzuarbeiten, dessen Spiel viel zu selten senza voce zu hören ist.
Im Gegensatz zu den übrigen drei Illustrations ist die Fantasie und Fuge „Ad nos“ ein echtes Originalwerk von Liszt, das lediglich auf Meyerbeers Thema aufbaut. Meyerbeer war davon so beeindruckt, daß er ernsthaft vorschlug, es als Ouvertüre der Oper zu verwenden—damit wäre es mit beträchtlichem Abstand die längste Ouvertüre aller Zeiten geworden. Unfreundlich aber zutreffend sei dem hinzugefügt, daß die Musik außerdem wesentlich ergiebiger ist als alles, was Meyerbeers Partitur zu bieten hat. Liszt behandelt das Thema als etwas, das es im Laufe des Werks zu entdecken gilt, und die gesamte Fantasie befaßt sich zunächst der Reihe nach mit einzelnen Themenfragmenten. Die vollständige Melodie kommt erst zu Beginn des zentralen Adagios zum Vorschein, das von überaus anmutiger harmonischer Inspiration erfüllt ist. Eine dramatische Unterbrechung leitet zur Fuge über, die zwar anfangs gewissenhaft ausgeführt ist, sich jedoch ungeduldig zu einer freieren kontrapunktischen Fantasie entfaltet, die wiederum in der so prächtig wie nur irgend möglich gestalteten Darbietung des neu harmonisierten Themas gipfelt. Das ganze Stück ist eines der besten von Liszt und wurde in seiner Großzügigkeit und Vollkommenheit angemessen verglichen mit der Sonate in h-Moll.
aus dem Begleittext von Leslie Howard © 1992
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller