In November 2001 a hitherto unknown piano piece by Debussy came to light. The winter of 1916-17 was particularly severe and, because of the war, coal in Paris was in short supply. However, Debussy’s coal merchant, Monsieur Tronquin, managed to find some for the composer and, in return, was given the manuscript of a short piece aptly entitled
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon (‘Evenings Lit by Burning Coals’)—aptly, not only for the obvious reason, but because the title is a line from Baudelaire’s poem ‘Le Balcon’, set by Debussy along with ‘Harmonie du soir’ in his
Cinq poèmes de Charles Baudelaire. From this latter poem Debussy had extracted the line ‘Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir’ (‘Sounds and scents swirl through the evening air’) as the title of the fourth piece in his first book of
Préludes, and he quotes the opening of this prelude at the start of
Les soirs illuminés. We also hear faint, disembodied snatches of the middle section of ‘Feux d’artifice’ (the last piece in the second book of
Préludes), recalling the fireworks of France’s traditional 14 July celebrations: in 1917 those festivities must have seemed to belong to another, more innocent world.
from notes by Roger Nichols © 2019
En novembre 2001, on a découvert une pièce pour piano de Debussy inconnue jusqu’alors. L’hiver 1916-1917 fut particulièrement rigoureux, et à cause de la guerre, l’approvisionnement en charbon de Paris très hasardeux. Toutefois, Monsieur Tronquin, le charbonnier de Debussy, parvint à en procurer au compositeur, et en retour, il se vit offrir le manuscrit d’une courte pièce pertinemment intitulée
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon—pertinence non seulement pour une raison évidente, mais parce que ce titre est extrait du poème de Baudelaire, «Le balcon», mis en musique par Debussy aux côtés d’«Harmonie du soir» dans ses
Cinq poèmes de Baudelaire. De ce dernier poème, Debussy avait tiré le vers «Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir» pour en faire le titre du quatrième morceau de son premier livre de
Préludes, et il cite l’ouverture de ce prélude au début de «Les soirs …» On entend aussi des bribes vagues et désincarnées de la section centrale de «Feux d’artifice», qui rappellent la pyrotechnie des festivités traditionnelles du 14 juillet, festivités qui doivent lui avoir semblé appartenir à un autre monde, plus innocent …
extrait des notes rédigées par Roger Nichols © 2019
Français: David Ylla-Somers
Im November 2001 wurde ein bis dahin unbekanntes Klavierstück aus der Feder von Debussy entdeckt. Der Winter 1916-17 war besonders hart, aufgrund des Krieges gab es nicht genügend Kohle in Paris. Debussys Kohlehändler, Monsieur Tronquin, gelang es jedoch, den Komponisten mit dem Heizstoff zu versorgen, und der bedankte sich dafür mit dem Manuskript eines kurzen Stückes mit dem passenden Titel
Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon („Abende, erleuchtet durch die Glut der Kohle“) – passend allerdings aus einem anderen Grund, da es sich hier nämlich um eine Zeile aus Baudelaires Gedicht „Le balcon“ handelt, das Debussy gemeinsam mit „Harmonie du soir“ in seinen
Cinq poèmes de Baudelaire vertonte. Aus letzterem Gedicht stammt die Zeile „Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir“ („Klänge und Düfte kreisen durch die Abendluft“), die er als Titel für das vierte Stück seines ersten Heftes der
Préludes verwandte, und er zitiert die Eröffnung dieses
Prélude denn auch zu Beginn von „Les soirs …“. Außerdem sind Bruchstücke des Mittelteils von „Feux d’artifice“ schwach, beinahe geisterhaft zu vernehmen; sie erinnern an das Feuerwerk anlässlich der traditionellen Feierlichkeiten zum 14. Juli, die 1917 wohl wie ein Widerhall aus einer anderen, unschuldigeren Welt gewirkt haben müssen.
aus dem Begleittext von Roger Nichols © 2019
Deutsch: Katja Klier