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Like the rest of the musical world, Rachmaninov was deeply shocked and distressed at this news. On the evening of Tchaikovsky’s death he began a second Trio élégiaque to the memory of the master, completing it on 15 December. It is difficult to remain unimpressed by this work. It is true that the piano part is florid and very difficult (at one point, towards the end of the first movement, it erupts into a quasi-cadenza), and is clearly far more important than those of the stringed instruments. The finale is possibly too short to balance the large dimensions of the first two movements—but what passion and genuine depth of feeling are contained within this work! Rachmaninov’s Op 9, dedicated ‘To the memory of a great artist’, is as worthy a memorial to Tchaikovsky as Tchaikovsky’s A minor Piano Trio Op 50 was to Nikolai Rubinstein in 1881. The connections between these memorial trios run deeper; structurally, Rachmaninov’s work is strongly based on Tchaikovsky’s—to the extent of having a set of variations as the second movement, and the thematic likeness of both variation themes implies that Rachmaninov based his on Tchaikovsky’s.
The first movement of Rachmaninov’s D minor Trio élégiaque would seem, structurally, to be modelled to some degree on his earlier G minor work, but with a greater level of accomplishment. Thus a broad outline of sonata structure can be discerned, but here the material is even more homogeneous, and the manner by which the introductory lament is restated and expanded, leading to a wealth of material which appears to be a succession of closely inter-related variations, and the strict manner in which this is recapitulated—alongside the subtle tonal relationships of the movement—show this music to be Rachmaninov’s greatest large-scale achievement up to then.
As noted earlier, variation form is the basis of the second movement, and here the piano assumes possibly greater importance than in the first movement. The piano alone announces the long theme on which the ‘quasi variations’ are based, and the piano also has a long solo variation (the second). However, the eight variations (not so numbered by the composer) are both extensive and quite wide-ranging, although the string writing is such as to place these instruments very much in the musical background.
The finale is quite short and structurally simple. Once again the piano predominates, and begins with a strongly Tchaikovskian idea which dominates the first half of the movement. This builds to a climax, after which the opening lament of the first movement is alluded to before finally reappearing in full, its chromatically descending phrase bringing the Trio élégiaque full circle. The end of the work is restrained to cello and piano. The violin is absent.
In the original version of the Trio, Rachmaninov called for a harmonium in the second movement. Such is the writing for this instrument that it is virtually impossible for the pianist to play the harmonium as well as the piano. Thus this original version must be the only instance in a piano trio when four instruments, and four players, are required! In 1907 Rachmaninov published a revised edition in which the harmonium is dispensed with and other changes are made, the most important being a new variation in the second movement to replace another discarded solo piano variation. For another performance in 1917, Rachmaninov made several other important changes—principally in cutting quite a few bars to tighten the structure.
The original version of the Trio élégiaque was first performed in Moscow on 31 January 1894, in an all-Rachmaninov programme given by the composer with Brandukov and Julius Conus. This also included the Op 2 pieces for cello and piano, the Op 6 pieces (which may have been their public première), and Rachmaninov playing his Op 3 complete and his new Op 10 Morceaux de salon, together with some songs (presumably from Opp 4 and 8).
from notes by Robert Matthew-Walker © 2000
Cette nouvelle choqua et peina Rachmaninov aussi vivement que l’ensemble du monde musical. Le soir de la mort de Tchaïkovski, il commença un second Trio élégiaque à la mémoire du maître. Difficile de rester de marbre face à cette œuvre, terminée le 15 décembre. Certes, la partie de piano, fleurie et difficultueuse (vers la fin du premier mouvement, elle explose en une quasi-cadenza), est manifestement bien plus importante que les parties des instruments à cordes, et d’aucuns pourront trouver le finale trop court pour contrebalancer les vastes dimensions des deux premiers mouvements, mais que cette œuvre recèle de passion et d’authentique profondeur de sentiment! Dédié «À la mémoire d’un grand artiste», l’op.9 est un mémorial digne du Trio avec piano en la mineur, op.50 que Tchaïkovski avait dédié à Nikolaï Rubinstein, en 1881. Ces trios commémoratifs recèlent des liens plus profonds: structurellement, l’œuvre de Rachmaninov se fonde fortement sur celle de Tchaïkovski, au point de comporter un corpus de variations en guise de second mouvement—et la parenté thématique des deux thèmes de variation sous-entend que Rachmaninov fit reposer le sien sur celui de Tchaïkovski.
Le premier mouvement du Trio élégiaque en ré mineur de Rachmaninov semble, dans une certaine mesure, structurellement calqué sur son œuvre antérieure, en sol mineur, mais avec un degré d’accomplissement supérieur. Ainsi pouvons-nous discerner une grossière structure de sonate, mais ici, le matériau est davantage homogène, et la manière dont la lamentation introductive est reprise et prolongée (pour aboutir à une profusion de matériau semblant être une succession de variations étroitement interdépendantes), ajoutée à la façon stricte dont l’ensemble est ré-exposé—et aux subtiles relations tonales du mouvement—, révèle que cette musique était alors la plus formidable production à grande échelle de Rachmaninov.
Comme nous l’avons vu, la variation constitue la base du second mouvement et le piano revêt, ici, peut-être plus d’importance que dans le premier mouvement, puisqu’il annonce, seul, le long thème fondateur des «quasi-variations» et présente une longue variation solo (la seconde). Cependant, les huit variations (qui ne furent pas ainsi dénombrées par le compositeur) sont approfondies et fort diverses, même si les cordes présentent une écriture visant à bien les placer dans le fond musical.
Le finale, très bref, est structurellement simple. Une fois encore, le piano prédomine, qui débute sur une idée puissamment tchaïkovskienne, dominant la première moitié du mouvement. Passé un apogée, la lamentation initiale du premier mouvement est insinuée avant de reparaître, enfin, dans son intégralité, sa phrase chromatiquement descendante bouclant la boucle du Trio élégiaque. La fin de l’œuvre se confine au violoncelle et au piano. Le violon est absent.
Dans la version originale du Trio, Rachmaninov requérait un harmonium dans le second mouvement. Mais l’écriture dévolue à cet instrument est telle qu’il est presque impossible au pianiste de jouer et l’harmonium et le piano. Cette version originale est donc l’unique exemple de trio avec piano requérant quatre instruments, et quatre instrumentistes! En 1907, Rachmaninov profita de la publication d’une édition révisée sans harmonium pour procéder à plusieurs changements, notamment dans le second mouvement, où une nouvelle variation vint remplacer une variation pour piano solo. Pour une autre exécution, en 1917, Rachmaninov fit plusieurs autres changements importants, ôtant surtout quelques mesures afin de resserrer la structure.
La version originale du Trio élégiaque fut créée à Moscou, le 31 janvier 1894, lors d’un programme entièrement consacré à Rachmaninov (qui l’interpréta en personne, aux côtés de Brandoukov et de Julius Conus), où figuraient également les pièces pour violoncelle et piano de l’op.2, les pièces de l’op.6 (peut-être créées à cette occasion). Rachmaninov donna l’intégrale de son op.3 et ses récents Morceaux de salon, op.10, ainsi que quelques mélodies (probablement extraites des opp.4 et 8).
extrait des notes rédigées par Robert Matthew-Walker © 2000
Français: Hypérion
Rachmaninow war wie die gesamte Musikwelt von dieser Nachricht zutiefst betroffen und erschüttert. Am Abend von Tschaikowskys Todestag begann er im Gedenken an den Meister ein zweites Trio élégiaque, das er am 15. Dezember fertigstellte. Man kommt kaum umhin, von diesem Werk beeindruckt zu sein. Es stimmt, daß der Klavierpart hoch figuriert und ausgesprochen schwer zu spielen ist (an einem Punkt gegen Ende des ersten Satzes bricht er in eine Art Kadenz aus), und er ist eindeutig viel wichtiger als die Streicherstimmen. Das Finale ist möglicherweise zu kurz, um die größer dimensionierten ersten zwei Sätze aufzuwiegen—aber wieviel Leidenschaft und echte Gefühlstiefe sind in diesem Werk enthalten! Rachmaninows op. 9, der „Erinnerung an einen großen Künstler“ gewidmet, ist ein ebenso würdiges Denkmal für Tschaikowsky, wie es Tschaikowskys a-Moll-Klaviertrio op. 50 im Jahre 1881 für Nikolai Rubinstein war. Die Verbindungen zwischen den beiden Gedenktrios gehen jedoch tiefer; strukturell beruht Rachmaninows Komposition in erheblichem Maße auf der von Tschaikowsky—das geht soweit, daß beide als zweiten Satz eine Variationsfolge aufweisen, und die thematische Ähnlichkeit der Variationsthemen deutet darauf hin, daß Rachmaninow seines aus dem von Tschaikowsky abgeleitet hat.
Der erste Satz von Rachmaninows Trio élégiaque in d-Moll ist, so scheint es, strukturell in gewisser Hinsicht an das ältere Werk in g-Moll angelehnt, auch wenn es gekonnter aufgebaut ist. So ist eine Sonatenform in groben Umrissen zu erkennen, doch das Material ist hier homogener. Die Art, wie das einleitende Lamento wiederaufgenommen und erweitert wird, sodaß sich eine Fülle von Material in Form einer Folge eng verwandter Variationen ergibt, und die strenge Gestaltung der Reprise belegen—neben den subtilen tonalen Beziehungen innerhalb des Satzes—, daß dies Rachmaninows bis dahin bedeutendste großangelegte Komposition ist.
Wie schon gesagt ist der zweite Satz in Variationsform gehalten, und das Klavier erlangt hier wohl noch größere Bedeutung als im ersten Satz. Das Klavier allein verkündet das lange Thema, auf dem die Quasivariationen basieren, und ihm fällt auch eine lange Solovariation zu (die zweite). Dennoch sind die acht (vom Komponisten nicht durchnumerierten) Variationen sowohl ausführlich als auch recht weit gespannt, obwohl die Streicherführung so geartet ist, daß diese Instrumente musikalisch in den Hintergrund treten.
Das Finale ist recht kurz und einfach aufgebaut. Wiederum dominiert das Klavier und beginnt mit einer stark an Tschaikowsky gemahnenden Idee, die die erste Hälfte des Satzes beherrscht. Sie baut zu einem Höhepunkt auf, nach dem das einleitende Lamento des ersten Satzes angedeutet wird, ehe es in ganzer Länge wieder auftritt und seine chromatisch absteigende Phrase den Kreis des Trio élégiaque schließt. Der Schluß des Werks ist auf Cello und Klavier beschränkt. Die Geige schweigt.
In der ursprünglichen Fassung des Trios verlangte Rachmaninow im zweiten Satz ein Harmonium. Dessen Stimme ist so geführt, daß es dem Pianisten so gut wie unmöglich ist, sowohl Klavier als auch Harmonium zu spielen. Diese Originalfassung ist darum wohl das einzige Klaviertrio, für das vier Instrumente und vier Ausführende nötig sind! 1907 gab Rachmaninow eine überarbeitete Fassung heraus, in der nicht nur auf das Harmonium verzichtet wird, sondern auch noch weitere Änderungen vorkommen; die wichtigste ist eine neue Variation im zweiten Satz, die eine gestrichene Variation für Soloklavier ersetzt. Für eine Aufführung im Jahre 1917 nahm Rachmaninow weitere bedeutende Änderungen vor—indem er vor allem zur Straffung des Aufbaus eine ganze Reihe von Takten strich.
Die Originalfassung des Trio élégiaque wurde am 31. Januar 1894 in Moskau uraufgeführt, im Rahmen eines ausschließlich mit Werken Rachmaninows gestalteten und vom Komponisten, Brandukow und Conus gespielten Konzerts. Damals wurden außerdem die Stücke für Cello und Klavier op. 2 und die Stücke op. 6 (möglicherweise als öffentliche Erstaufführung) gegeben; Rachmaninow spielte sein op. 3 vollständig, die neuen Morceaux de salon op. 10 sowie Lieder (vermutlich aus op. 4 und 8).
aus dem Begleittext von Robert Matthew-Walker © 2000
Deutsch: Anne Steeb/Bernd Müller