Nikolai Medtner was not only a composer worthy to be ranked with his close contemporaries Scriabin and Rachmaninov as one of the three most important Russian writers of piano music of his time but, like them, a great pianist, one who might well have joined the accepted pantheon of 'Golden Age' virtuosos, had composition not come so completely to dominate his artistic life.
Having received his first piano lessons at the age of five or six from his mother, Medtner enrolled at the Moscow Conservatoire in 1892, his studies centering not on composition, which to a large extent he taught himself, but on his chosen instrument. When, in 1900, he graduated with the Gold Medal, the outstanding pianist of his year, his teacher, Vasily Safonov, teacher also of Scriabin and Josef Lhevinne, declared that he deserved not a gold but, if such a thing existed, a diamond medal. That same year, after winning an honourable mention in the Anton Rubinstein Competition in Vienna and about to embark on an international career as a concert artist, he peremptorily decided to devote his life to composition, henceforth following his calling with an almost religious dedication and a disregard for material success. The piano, as with Chopin and Alkan before him, became the focus of all his creative work.
Although Medtner was uninterested in building a career as a performer, public appreciation of his pianistic mastery steadily increased with the occasional recitals he gave each year to acquaint audiences with his compositions, and in 1909/10 and again during the First World War he served as a piano professor at the Moscow Conservatoire. In his concert programmes, alongside his own pieces he preferred to play only the works of his musical god, Beethoven. Over the years, his performances of several of the sonatas (but especially the Appassionata and the Waldstein), the 32 Variations in C minor and the Fourth Concerto (for which he wrote cadenzasi became celebrated musical occasions. For Medtner, who played as if in a trance, with half-closed eyes and the minimum of gesture, musical performance was an act of quasi-religious communion, in which the executant was merely a medium, and the music everything.
Almost unknown abroad, Medtner was overshadowed in Russia by his more charismatic colleagues Scriabin and Rachmaninov but, especially in Moscow, he built up a considerable following, his status as a major composer confirmed by the award of the Glinka Prizes in 1909 and 1916. However, in 1921, unable to reconcile himself to the Bolshevik regime, he left his homeland. His close friend, Rachmaninov, now living in exile in the United States, persuaded Steinway in New York to invite him over for a concert tour, but Medtner hesitated, preferring to continue with his creative work, albeit in the most difficult circumstances, surviving on the modest sales of his music, the rare recital, piano lessons and the generosity of a band of faithful friends.
Medtner settled in Berlin for three years and then moved to Paris; in neither city was his music or his talent as a pianist in demand. In order to pay off mounting debts he at last reluctantly agreed to making concert tours of North America in 1924/25 and 1929/30, and in 1927 he returned for a series of concerts to the Soviet Union. Between 1928 and 1935 Medtner paid several visits to Britain, where he was impressed by the apparent responsiveness of audiences to his music. Encouraged by this to settle in the country permanently, in the autumn of 1935 he moved to London, where he lived until his death sixteen years later.
In 1939, just when the composer was beginning to establish himself in Britain, war broke out, the sudden loss of income from cancelled concerts and lessons, and of royalties from his German publisher, making survival ever more difficult. The following year, with the Blitz on London, Medtner found sanctuary with friends in Warwickshire, but in 1942 he was struck down by the first of a series of debilitating heart attacks, which all but brought to an end his activity on the concert stage. Fortunately he rallied suficiently to be able to give the first two performances of his new Third Concerto in the Royal Albert Hall in February and June 1944, and in May of the same year he played for the last time his beloved Beethoven Fourth Concerto.
Non seulement Nikolai Medtner méritait de figurer aux côtés de Scriabine et de Rachmaninov, ses deux proches contemporains, comme l'un des trois plus grands compositeurs russes de l'époque pour le piano, mais de plus, tout comme eux, il se doublait d'un excellent pianiste, qui se serait sans doute retrouvé au panthéon des virtuoses de l'âge d'or si la composition n'avait pas entièrement dominé sa vie artistique.
Après avoir commencé le piano avec sa mère à cinq ou six ans, Medtner entra au Conservatoire de Moscou en 1892, où il se concentra moins sur la composition, qu'il acquit surtout en autodidacte, que sur son instrument de prédilection. Lorsqu'il quitta le Conservatoire en 1900 avec la Médaille d'Or, sacré meilleur pianiste de son année, son professeur Vasily Safonov, qui eut aussi pour élèves Scriabine et Josef Lhévinne, déclara que ce qu'il méritait, c'était une médaille de diamant et non pas d'or. Cette année-là, après avoir remporté une mention honorable au Concours Anton Rubinstein à Vienne, et alors qu'il allait se lancer dans une carrière internationale d'artiste de concert, il prit la décision péremptoire de consacrer sa vie à la composition, et de ce jour suivit sa vocation avec un dévouement quasi religieux et un mépris total du succès matériel. Et, comme pour Chopin et Alkan avant lui, le piano devint le point de mire de son oeuvre créatrice.
Medtner ne chercha pas à se faire une carrière d'interprète, néanmoins un public de plus en plus important put apprécier sa grande maîtrise pianistique dans le cadre des récitals qu'il donnait de temps à autre pour présenter ses propres oeuvres, et en 1909/10, ainsi que durant la Première guerre mondiale, il enseigna le piano au Conservatoire de Moscou. En concert, outre ses propres compositions, il préférait se limiter aux oeuvres de son dieu musical, Beethoven. Au cours des années, il donna plusieurs des sonates (mais particulièrement l'Appassionata et la Waldstein), les 32 Variations en ut mineur et le Quatrième Concerto (pour lequel il composa des cadences) dans des concerts qui devinrent de véritables événements musicaux. Pour Medtner, qui jouait comme en transe, les yeux mi-clos, quasiment immobile, l'exécution d'une oeuvre était un acte de communion au sens religieux du terme, l'exécutant un simple véhicule pour la musique qui comptait avant tout.
Pour ainsi dire inconnu à l'étranger, Medtner fut éclipsé en Russie par Scriabine et Rachmaninov, bien plus charismatiques que lui, ce qui ne l'empêcha pas, surtout à Moscou, de se faire de nombreux disciples, et son statut de compositeur majeur fut confirmé lorsqu'il reçut le Prix Glinka en 1909 et 1916. Pourtant, en 1921, conscient qu'il ne pourrait jamais accepter le régime bolchevique, il quitta son pays natal. Son grand ami Rachmaninov vivait alors en exil aux Etats-Unis et il persuada Steinway à New York d'inviter Medtner pour une tournée de concerts, mais ce dernier hésita, préférant poursuivre son oeuvre créatrice, malgré des conditions extrêmement difficiles, n'ayant pour survivre que les maigres revenus de la vente de sa musique, un récital de temps en temps, des leçons de piano et la générosité d'une bande d'amis fidèles.
Medtner vécut trois ans à Berlin puis s'installa à Paris; mais ni Berlin ni Paris ne semblaient vouloir de sa musique ou de ses talents de pianiste. Pour pouvoir repayer des dettes de plus en plus importantes, il finit par accepter à contrecœur de faire des tournées en Amérique en 1924/5 et en 1929/ 30, et en 1927 il donna une série de concerts en Union soviétique. Entre 1928 et 1935, Medtner se rendit plusieurs fois en Grande-Bretagne où il fut très impressionné par la réaction positive du public vis à vis de sa musique. Encouragé par cet accueil, il décida de se fixer dans ce pays et s'installa en 1935 à Londres où il demeura jusqu'à sa mort seize ans plus tard.
En 1939, alors que Medtner commençait à se faire un nom en Grande- Bretagne, la guerre éclata, concerts et leçons furent annulés, une perte certaine de revenus, et son éditeur allemand arrêta le paiement de royalties, rendant ses conditions de vie encore plus difficiles. L'année suivante, Londres fut bombardée, Medtner trouva refuge auprès d'amis dans le Warwickshire, mais en 1942 il fut frappé par la première de plusieurs crises cardiaques qui ne cesseraient de l'affaiblir et le forceraient à se retirer de la scène. Heureusement il récupéra assez pour donner la première de son nouveau Troisième Concerto au Royal Albert Hall en février 1944, et le jouer à nouveau en juin, et au mois de mai de cette même année il interpréta pour la dernière fois ce Quatrième Concerto de Beethoven qu'il aimait tant.
Nikolai Medtner war nicht allein ein Komponist, der es verdiente, gemeinsam mit seinen Zeitgenossen Skrjabin und Rachmaninow als einer der drei wichtigsten russischen Klavierkomponisten seiner Zeit eingeschätzt zu werden, sondern, wie jene ein großer Pianist, war er auch jemand, der wohl mit Sicherheit ins Pantheon der Virtuosen des 'Goldenen Zeitalters' aufgenommen worden wäre, hätte nicht das Komponieren sein Künstlerdasein so völlig bestimmt.
Nachdem er von seiner Mutter im Alter von fünf oder sechs Jahren die ersten Klavierstunden erhalten hatte, schrieb sich Medtner 1892 am Moskauer Konservatorium ein, wobei sein Hauptstudium nicht der Komposition galt, die er sich zum größten Teil selbst beibrachte, sondern dem Instrument seiner Wahl. Als er im Jahre 1900 seinen Abschluß als herausragender Pianist seines Jahrgangs mit einer Goldmedaille machte, erklärte sein Lehrer Wassili Safonow, der auch der Lehrer von Skrjabin und Josef Lhevinne war, daß er nicht eine Goldmedaille, sondern, wenn so etwas existierte, eine diamantene Medaille verdient hätte. Im selben Jahr, nach dem Gewinn eines Ehrenpreises beim Anton-Rubinstein- Wettbewerb in Wien und am Beginn einer internationalen Karriere als Konzertpianist, entschied er sich, sein Leben der Komposition zu widmen und folgte seiner Berufung mit beinahe religiöser Hingabe und in Geringschätzung des materiellen Erfolges. Wie bei Chopin und Alkan vor ihm, wurde das Klavier zum Brennpunkt seines gesamten Schaffens.
Abwohl Medtner am Aufbau einer Karriere als Pianist nicht interessiert war, wuchs die öffentliche Wertschätzung seiner pianistischen Meisterschaft stetig durch die gelegentlichen Konzerte, die er jedes Jahr gab, um das Publikum mit seinen Werken vertraut zu machen, und 1909/10 und erneut während des ersten Weltkriegs lehrte er als Professor für Klavier am Moskauer Konservatorium. In seinen Programmen spielte er neben seinen eigenen Stücken allein die Werke seines musikalischen Gottes, Beethoven. Im Laufe der Jahre wurden seine Aufführungen einiger der Sonaten (besonders aber der Appassionata und der Waldstein-Sonate), der 32 Variationen in c-moll und des vierten Klavierkonzerts ( für das er Kadenzen komponierte) zu gefeierten musikalischen Ereignissen. Für Medtner, der mit halb geschlossenen Augen und einem Minimum an Gestik wie in Trance spielte, war die Darbietung von Musik ein Akt quasireligiöser Kommunion, bei der der Ausführende bloßes Medium, die Musik alles war.
Im Ausland fast unbekannt, wurde Medtner in Russland von seinen charismatischeren Kollegen Skrjabin und Rachmaninow überschattet, doch verfugte er besonders in Moskau über eine beträchtliche Gefolgschaft, und sein Rang als Komponist wurde mit der Verleihung des Glinka-Preises in den Jahren 1909 und 1916 bestätigt. Unfähig, sich mit dem Regime der Bolschewisten zu versöhnen, verließ er allerdings 1921 sein Heimatland. Sein enger Freund Rachmaninow, der bereits im Exil in den USA lebte, überzeugte Steinway in New York, ihn zu einer Konzerttournee einzuladen, doch Medtner zögerte und zog es vor, wenn auch unter schwierigsten Umständen, sein schöpferisches Werk weiterzuführen. Er lebte von den bescheidenen Einkünften aus seinen Kompositionen, seltenen Konzerten, Klavierstunden und der Großzügigkeit einer Schar treuer Freunde.
Medtner ließ sich für drei Jahre in Berlin nieder und zog dann nach Paris; in keiner der beiden Städte war seine Musik oder sein Talent als Pianist gefragt. Um angehäufte Schulden zu begleichen, entschloß er sich schließlich, Konzerttourneen in Nord-Amerika in den Jahren 1924/25 und 1929/30 zu machen, und 1927 kehrte er für eine Reihe von Konzerten in die Sowjetunion zurück. Zwischen 1928 und 1935 besuchte Medtner mehrere Male Großbritannien, wo er von der augenscheinlichen Empfänglichkeit des Publikums für seine Musik beeindruckt war. Hierdurch zu dauerhafter Niederlassung in diesem Lande ermutigt, zog er im Herbst des Jahres 1935 nach London, wo er bis zu seinem Tode sechzehn Jahre später lebte.
Im Jahre 1939, gerade als der Komponist begann, sich in Großbritannien zu etablieren, brach der Krieg aus. Der plötzliche Verlust des Einkommens durch abgesagte Konzerte und Unterrichtsstunden sowie der Tantiemen seines deutschen Verlegers gestalteten das Überleben noch schwieriger. Im folgenden Jahr, während der Luftangriffe auf London, fand Medtner Unterschlupf bei Freunden in Warwickshire, doch 1942 wurde er vom ersten einer Reihe von schwächenden Herzanfallen getroffen, die sein Erscheinen auf den Konzertpodien fast zum Erliegen brachten. Glücklicherweise erholte er sich hinreichend, um die ersten beiden Auffuhrungen seines neuen dritten Klavierkonzerts in der Royal Albert Hall im Februar und Juni 1944 zu spielen. Im Mai desselben Jahres spielte er sein geliebtes viertes Klavierkonzert von Beethoven zum letzten Male.