Ernest Bloch (1880–1959) remains a difficult composer to categorize. He belonged to no school and the individuality of his work owes much to his Jewish heritage on the one hand, and his Western European (originally Swiss) upbringing on the other. Feted in the years before World War II, his popularity began to wane, especially after his death. His grandfather was a leading light in the Jewish community in the Aargau region of Switzerland, and his father—who was well-versed in Hebrew—intended for a time to become a rabbi, though he was working as a clockmaker in Geneva by the time Ernest was born. This strong Jewish background had a profound and lasting influence on Bloch, while his composition studies between 1894 and 1902 opened his ears to more cosmopolitan influences. His teachers included Jaques-Dalcroze (in Geneva), Iwan Knorr (in Frankfurt) and Richard Strauss’s friend Ludwig Thuille (in Berlin). In the summer of 1903 he heard Mahler’s second symphony in Basel and wrote at once to the composer. Mahler sent a reply which surely resonated with Bloch’s own rather isolated position: ‘I live in the world like a stranger, it’s seldom that the voice of someone who thinks as I do reaches my ears. How could I not be moved by such intimate understanding.’
After a year in Paris where Bloch discovered Debussy’s Pelléas et Mélisande (and met its composer), he returned to Geneva. Over the next decade, he struggled to find acceptance, and his opera Macbeth was greeted coolly at the Opéra-Comique in Paris in 1910. In April 1916 he composed Schelomo for cello and orchestra, the work that was to establish his international reputation. That same summer, he crossed the Atlantic, initially to work as a conductor for the English dancer Maud Allan. The tour collapsed, but Bloch felt at home in the United States and settled there. As well as becoming a successful composition teacher, he established friendships with several conductors who took up his music, including Leopold Stokowski in Philadelphia, Frederick Stock in Chicago and Serge Koussevitzky in Boston. Having studied in several European countries, experienced anti-semitism in Geneva, and settled in the USA, Bloch wrote about his Jewish identity in Gdal Salesky’s Famous Musicians of a Wandering Race (New York, 1927, p. 5):
Nationalism is not essential in music, but I think that racial consciousness is. The two things are not the same … I, for instance, am a Jew, and I aspire to write Jewish music, not for the sake of self-advertisement, but because I am sure that this is the only way in which I can produce music of vitality and significance—if I can do such a thing at all! … The racial quality is not only in folk-themes, it is in myself.
Many of Bloch’s works have explicitly Jewish titles, but others do not. Among his more abstract works are the five string quartets, two piano quintets, two suites for unaccompanied violin and the three suites for solo cello. Of these, the string quartets Nos 3–5, the second piano quintet, and all the unaccompanied string suites were written in the last few years of Bloch’s life, following his retirement from the University of California at Berkeley. All were composed at his house in Agate Beach, Oregon. As Bloch himself wrote, the Jewishness of his music was not only to be found in melodies drawn from traditional sources, but also in the deep-rooted sense of racial consciousness which transcends overt musical references—something that is apparent in all these works.
from notes by Nigel Simeone © 2017
Ernest Bloch (1880–1959) reste un compositeur difficile à classer dans une catégorie. Il n’appartenait à aucune école et l’individualité de son œuvre doit beaucoup à son héritage juif d’une part et à son éducation occidentale (à l’origine en Suisse) de l’autre. Fêté dans les années précédant la Seconde Guerre mondiale, sa popularité commença à décliner, surtout après sa mort. Son grand-père était une lumière importante dans la communauté juive de la région d’Aargau en Suisse, et son père—qui était versé en hébreu—eut l’intention pendant quelque temps de devenir rabbin, mais il était horloger à Genève à l’époque de la naissance d’Ernest. Ce fort contexte juif eut une influence profonde et durable sur Bloch, alors que ses études de composition entre 1894 et 1902 ouvrirent ses oreilles à des influences plus cosmopolites. Parmi ses professeurs, on peut citer Jaques-Dalcroze (à Genève), Iwan Knorr (à Francfort) et l’ami de Richard Strauss Ludwig Thuille (à Berlin). Au cours de l’été 1903, il entendit la deuxième symphonie de Mahler à Bâle et écrivit immédiatement au compositeur. Mahler lui adressa une réponse qui trouva sûrement un écho dans l’isolement relatif de Bloch: «Je vis dans le monde comme un étranger, il est très rare que la voix de quelqu’un qui pense comme moi parvienne à mes oreilles. Comment ne serais-je pas ému par une compréhension aussi intime.»
Après une année à Paris où Bloch découvrit Pelléas et Mélisande de Debussy (et rencontra le compositeur), il retourna à Genève. Au fil des décennies suivantes, il se battit pour se faire accepter et son opéra Macbeth fut accueilli froidement à l’Opéra-Comique à Paris, en 1910. En avril 1916, il composa Schelomo pour violoncelle et orchestre, l’œuvre qui allait établir sa réputation internationale. Le même été, il traversa l’Atlantique, à l’origine pour travailler comme chef d’orchestre pour la danseuse anglaise Maud Allan. La tournée tomba à l’eau, mais Bloch se sentait chez lui aux États-Unis et s’y installa. Tout en devenant un professeur de composition recherché, il se lia d’amitié avec plusieurs chefs d’orchestre qui adoptèrent sa musique, notamment Leopold Stokowski à Philadelphie, Frederick Stock à Chicago et Serge Koussevitzky à Boston. Ayant étudié dans plusieurs pays européens, expérimenté l’antisémitisme à Genève et s’étant installé aux États-Unis, Bloch écrivit à propos de son identité juive dans Famous Musicians of a Wandering Race de Gdal Salesky (New York, 1927, p. 5):
Le nationalisme n’est pas essentiel en musique, mais je pense que la conscience raciale l’est. Ces deux choses ne sont pas identiques … Moi, par exemple, je suis juif et j’aspire à écrire de la musique juive non pour me faire de la publicité mais parce que je suis sûr que c’est la seule voie dans laquelle je suis en mesure de créer une musique remplie de vie et significative—pour autant que j’en sois capable! … La qualité raciale ne se trouve pas seulement dans les thèmes traditionnels, elle est à l’intérieur de moi-même.
Un grand nombre d’œuvres de Bloch portent explicitement des titres juifs, d’autres pas. Parmi ses œuvres les plus abstraites figurent les cinq quatuors à cordes, deux quintettes avec piano, deux suites pour violon seul et les trois suites pour violoncelle seul. Parmi ces œuvres, Bloch écrivit les quatuors à cordes nos 3–5, le quintette avec piano nº 2 et toutes les suites pour instrument à cordes seul au cours des dernières années de sa vie, après son départ de l’Université de Californie à Berkeley. Il les composa chez lui à Agate Beach, dans l’Oregon. Comme Bloch l’écrivit lui-même, la judaïté de sa musique ne se trouvait pas seulement dans des mélodies tirées de sources traditionnelles, mais également dans un sentiment profondément enraciné de conscience raciale qui transcende les références musicales manifestes—quelque chose qui est apparent dans toutes ces œuvres.
extrait des notes rédigées par Nigel Simeone © 2017
Français: Marie-Stella Pâris
Nach wie vor ist es schwierig, den Komponisten Ernest Bloch (1880–1959) einzuordnen. Der gebürtige Schweizer gehörte keiner Schule an, und vieles verdankt die Eigenart seiner Musik einerseits seiner jüdischen Herkunft, andererseits seiner westeuropäischen Erziehung. Der Erfolg, den er in der Zwischenkriegszeit genoss, verblasste nach dem Zweiten Weltkrieg rasch, besonders nach seinem Tod. Sein Großvater war eine Leitfigur in der jüdischen Gemeinde im Kanton Aargau; sein auch im Hebräischen geübter Vater wollte zunächst Rabbi werden, arbeitete jedoch zur Zeit von Ernests Geburt als Uhrmacher in Genf. Diese jüdische Familiengeschichte beeinflusste Blochs Arbeit tief und nachhaltig, wobei seine Studienkompositionen zwischen 1894 und 1902 sich kosmopolitischen Einflüssen öffneten. Zu seinen Lehrern zählten Jaques-Dalcroze in Genf, Iwan Knorr in Frankfurt und der Strauss-Freund Ludwig Thuille in Berlin. Im Sommer 1903 hörte er in Basel Mahlers 2. Symphonie und schrieb dem Komponisten sofort einen Brief. Mahlers Antwort mochte Bloch das Gefühl von Verständnis für seine eigene Isolation vermitteln: „Ich lebe in der Welt wie ein Fremder, es ist selten, dass die Stimme von einem, der denkt wie ich, an mein Ohr dringt. Wie könnte ich von so innigem Verständnis nicht bewegt sein.“
Nach einem Jahr in Paris, wo Bloch Debussys Pelléas et Mélisande entdeckte und auch den Komponisten kennenlernte, kehrte er nach Genf zurück. Im folgenden Jahrzehnt kämpfte er um Anerkennung, und seine Oper Macbeth fand 1910 an der Pariser Opéra-Comique kühle Aufnahme. Im April 1916 schrieb er Schelomo für Violoncello und Orchester—jenes Werk, das ihn weltweit bekannt machte. Im selben Sommer überquerte er den Atlantik, zunächst um für die englische Tänzerin Maud Allan als Dirigent zu arbeiten. Die Tournee fiel aus, Bloch aber fühlte sich in den USA wohl und ließ sich dort nieder. Er wurde ein erfolgreicher Kompositionslehrer und schloss Freundschaft mit vielen Dirigenten, die sich seiner Musik annahmen, darunter Leopold Stokowski in Philadelphia, Frederick Stock in Chicago und Serge Koussevitzky in Boston. Er hatte in mehreren Ländern Europas studiert, in Genf Antisemitismus zu spüren bekommen und sich dann in den USA niedergelassen. In Famous Musicians of a Wandering Race von Gdal Salesky (New York 1927, S. 5) schrieb Bloch über seine jüdische Identität:
Nationalismus ist für die Musik nicht wesentlich—ein Bewusstsein der Volkszugehörigkeit, glaube ich, ist es. Beides ist nicht dasselbe … Ich zum Beispiel bin Jude und will jüdische Musik schreiben, nicht um mich wichtig zu tun, sondern weil ich das für die einzige Möglichkeit halte, lebendige und bedeutungsvolle Musik zu schaffen—wenn ich das überhaupt kann! … Die Volkseigenschaft existiert nicht bloß in Volksliedmelodien, sondern in mir selber.
Viele Werke Blochs tragen explizit jüdische Titel, andere jedoch nicht. Zu seinen abstrakteren Werken zählen die fünf Streichquartette, zwei Klavierquintette, zwei Suiten für Violine solo und drei Suiten für Cello solo. Von diesen Werken entstanden die Quartette Nr. 3 bis 5, das zweite Klavierquintett und alle Werke für Solostreicher in Blochs letzten Lebensjahren nach seiner Emeritierung von der University of California in Berkeley. Alle komponierte er in seinem Haus in Agate Beach, Oregon. Wie Bloch selber schrieb, lag das Jüdische seiner Musik nicht nur in Melodien, die er der Überlieferung entnahm, sondern auch in einem tiefverwurzelten Bewusstsein für seine Volkszugehörigkeit, das über offenkundige musikalische Bezüge hinausging—und das in allen diesen Werken präsent ist.
aus dem Begleittext von Nigel Simeone © 2017
Deutsch: Friedrich Sprondel