Ferdinand Ries (1784-1838) has long been lurking in the shadows of musical history, his place in the footnotes assured through his role as Beethoven’s student, amanuensis and de facto agent. Indeed, it is largely to Ries that we owe the existence of Beethoven’s ninth symphony, for it was he who secured this commission on behalf of the Philharmonic Society of London in 1822. Yet his position by Beethoven’s side has probably limited most historical assessment of Ries himself. Our Beethoven-centric view of music history over the last two centuries has left little scope for imagining Ries’s existence as anything more than a support act in the overall story, with barely any consideration afforded him as a composer in his own right.
Who, then, was Ferdinand Ries? Born to a family of musicians in Bonn in 1784, Ries originally looked destined to follow his father and grandfather as a violinist into the Hofkapelle (court orchestra). This changed in 1794, though, when the dissolution of the electoral court meant the dismissal of its orchestra. Approaching the end of his teens and with few remaining employment prospects in Bonn, in 1801 Ries decided to travel to Vienna, where he hoped to study with Beethoven. (In a sense Beethoven would be returning a favour, as lessons with Ries’s father had been a formative part of Beethoven’s own education when he was growing up in Bonn.) Beethoven received him warmly, admitting him as one of his only two students during this period, the other being Carl Czerny. Three years of intensive tuition ensued, Ries meanwhile making himself an indispensable aid to his teacher, whose encroaching deafness was beginning to cause ever greater difficulties.
The years from 1805 saw an increasingly itinerant existence for Ries, as he took to the road both to fulfil professional commitments performing in cities across Europe and to avoid military conscription during this turbulent period. This pattern of constant travel continued throughout most of his twenties, until April 1813, when he arrived in London. Here he was welcomed and supported by the ageing Johann Peter Salomon, the musician and entrepreneur behind the success of Haydn’s London trips some two decades earlier. (Again, the connection was already established through teaching: Salomon also originally hailed from Bonn, and long before had taught Ries’s father.) Ries remained in London for eleven fruitful years, composing, performing and teaching. He ensconced himself in the life of the Philharmonic Society, and was soon elected one of its directors. It was during this highly productive period in London that all the works on this recording were probably composed.
Contemporaneous records indicate the high level of esteem in which Ries was held as both a composer and pianist. A ‘Memoir of Ferdinand Ries’ in The Harmonicon of March 1824 explains that as a composer ‘his productions shew an originality of composition, and a vigour of execution, that rank him with the great masters of the age’. Moreover, ‘Mr. Ries is justly celebrated as one of the finest piano-performers of the present day. His hand is powerful, and his execution is certain.’ Ries’s popularity and entrepreneurial spirit earned him a considerable fortune in London, which was aided by his marriage to the wealthy Harriet Mangeon. He returned to Germany in 1824, ostensibly to retire, although opportunities continued to present themselves and he composed a number of new works during this time. His heyday was by now past, though, and his death in 1838 occasioned little notice or remark.
Ries’s compositions span all the main genres, including eight symphonies, three operas and some twenty-six string quartets. Yet it is his repertoire for piano that is his most extensive and surely his most accomplished writing. As well as numerous sonatas, fantasias, variation sets and rondos, he composed various works for chamber combinations that include the piano. In many cases he would have been seated at the instrument for the first performances of these works, and they offer ample indication of his virtuosity at the keyboard. Indeed, the Harmonicon ‘Memoir’ shows the extent to which Ries’s dual identities as composer and pianist were fused inextricably: ‘By means of strong contrasts of loud and soft, and a liberal use of the open pedals, together with much novelty and great boldness in his modulations, he produces an effect upon those who enter into his style.’ The public saw a composer seated at the piano when he performed.
from notes by Joseph Fort © 2022
Ferdinand Ries (1784-1838) est resté longtemps tapi dans l’ombre de l’histoire de la musique, ne devant sa place dans les notes de bas de page qu’au fait qu’il avait été l’élève, le copiste et, de facto, l’agent de Beethoven. En fait, c’est largement à Ries que l’on doit l’existence de la neuvième symphonie de Beethoven, car c’est lui qui obtint cette commande au nom de la Philharmonic Society de Londres, en 1822. Pourtant, sa position aux côtés de Beethoven eut probablement un impact négatif sur la plupart des évaluations historiques faites à l’égard de Ries. Le regard de l’histoire de la musique centré sur Beethoven qui a été le nôtre au cours des deux derniers siècles a laissé peu de place pour se représenter l’existence de Ries comme autre chose qu’un musicien en vedette américaine dans toute l’histoire, presque aucune considération lui étant accordée comme compositeur à part entière.
Alors, qui était Ferdinand Ries? Né à Bonn en 1784 d’une famille de musiciens, Ries semblait à l’origine être destiné à marcher sur les traces de son père et de son grand-père comme violoniste à la Hofkapelle (orchestre de la cour). Mais tout changea en 1794 lorsque la dissolution de la cour électorale entraîna la disparition de son orchestre. Approchant la fin de son adolescence et compte tenu des rares perspectives d’emploi à Bonn, en 1801, Ries décida de se rendre à Vienne, où il espérait étudier avec Beethoven. (En un sens, Beethoven allait lui renvoyer l’ascenseur, puisque les leçons avec le père de Ries avaient été une partie formatrice de la propre éducation de Beethoven lorsqu’il grandissait à Bonn.) Beethoven le reçut chaleureusement, l’admettant comme l’un de ses seuls deux élèves à cette période, l’autre étant Carl Czerny. Trois années de cours intensifs suivirent, Ries se rendant pendant ce temps une aide indispensable à son professeur, dont la surdité croissante commençait à lui causer de plus en plus grandes difficultés.
À partir de 1805, Ries mena une existence de plus en plus itinérante, car il prit la route à la fois pour remplir des obligations professionnelles afin de jouer dans des villes de toute l’Europe et pour éviter la conscription militaire au cours de cette période agitée. Cet enchaînement de voyages incessants se poursuivit de manière presque ininterrompue entre l’âge de vingt à trente ans, jusqu’en avril 1813, où il arriva à Londres. Il y fut accueilli et soutenu par le vieux Johann Peter Salomon, le musicien et organisateur auquel Haydn devait le succès de ses voyages à Londres une vingtaine d’années auparavant. (Une fois encore, il y avait un lien déjà établi par le biais de l’enseignement: à l’origine, Salomon venait de Bonn et, dans le passé, il avait prodigué son enseignement au père de Ries.) Ries passa onze années fructueuses à Londres, durant lesquelles il composa, donna des concerts et enseigna. Il s’installa dans la vie de la Philharmonic Society et fut rapidement élu l’un de ses directeurs. C’est au cours de cette période très productive à Londres que toutes les œuvres enregistrées ici furent sans doute composées.
Les comptes-rendus contemporains indiquent le haut niveau d’estime en lequel était tenu Ries tant comme compositeur que comme pianiste. Un «Memoir of Ferdinand Ries» dans The Harmonicon de mars 1824 explique que, comme compositeur, «ses productions montrent une originalité de composition et une vigueur d’exécution qui le classe parmi les grands maîtres de l’époque». En outre, «M. Ries est célébré à juste titre comme l’un des meilleurs pianistes-interprètes d’aujourd’hui. Sa main est puissante et son exécution est sûre.» La popularité et l’esprit d’entreprise de Ries lui valurent une fortune considérable à Londres, à laquelle contribua son mariage avec la riche Harriet Mangeon. Il retourna en Allemagne en 1824, apparemment pour prendre sa retraite, mais des opportunités continuèrent à se présenter et il composa plusieurs œuvres nouvelles au cours de cette période. Il n’était toutefois plus à l’apogée de sa gloire et sa mort, en 1838, occasionna peu d’annonces ou de commentaires.
Les compositions de Ries couvrent tous les principaux genres, avec huit symphonies, trois opéras et environ vingt-six quatuors à cordes. Mais c’est son répertoire pour piano qui est le plus vaste et présente certainement son écriture la plus accomplie. En dehors de nombreuses sonates, fantaisies, variations et rondos, il a composé diverses œuvres pour des combinaisons instrumentales de musique de chambre avec piano. Souvent, il tint la partie de piano lors des premières exécutions de ces œuvres, et elles révèlent largement sa virtuosité au clavier. En fait, le «Memoir» de The Harmonicon montre à quel point sa double identité de compositeur et de pianiste fusionnait inextricablement: «Au moyen de forts contrastes entre fort et doux, et d’un usage généreux des pédales, en plus de beaucoup de nouveauté et de hardiesse dans ses modulations, il produit de l’effet sur ceux qui se laissent gagner par son style.» Lorsqu’il jouait, le public voyait un compositeur assis au piano.
extrait des notes rédigées par Joseph Fort © 2022
Français: Marie-Stella Pâris
In der Musikgeschichte führte Ferdinand Ries (1784-1838) lange ein Schattendasein. Sicher war ihm lediglich ein Platz in den Fußnoten als Famulus oder, nach heutigen Begriffen, als Agent Beethovens. So trug er großen Anteil an der Entstehung der 9. Sinfonie, denn Ries war es gewesen, der 1822 den Kompositionsauftrag der Londoner Philharmonic Society erst vermittelt hatte. Sein Platz an der Seite Beethovens jedoch stand seiner gerechten historischen Würdigung oft im Weg. Der über die vergangenen zwei Jahrhunderte vorherrschende Blick auf die Musikgeschichte sah Beethoven in deren Zentrum. Wenig Raum blieb da, um sich Ries in mehr als einer Nebenrolle vorzustellen, gar als Komponist eigenen Rechts.
Wer also war dieser Ferdinand Ries? Für den 1784 in Bonn geborenen Sohn aus musikalischem Hause schien es ausgemacht, dass er seinem Vater und Großvater als Geiger in der Hofkapelle nachfolgen würde. Damit war es jedoch 1794 vorbei, als der kurfürstliche Hof und damit auch die Hofkapelle aufgelöst wurden. Mit wenig Aussicht auf eine Anstellung in Bonn beschloss der noch nicht zwanzigjährige Ries 1801, nach Wien zu ziehen in der Hoffnung, dort bei Beethoven Unterricht zu erhalten. (In gewissem Sinn revanchierte sich Beethoven damit für den prägenden Unterricht, den er in seiner Bonner Jugend bei Ries’ Vater genossen hatte.) Beethoven nahm ihn freundlich auf und als Schüler an; der einzige Mitschüler war zu jener Zeit Carl Czerny. Es schlossen sich drei intensive Lehrjahre an, in denen sich Ries als Assistent seines Lehrers unentbehrlich zu machen wusste; Beethovens zunehmende Taubheit bot Anlass für wachsende Schwierigkeiten.
Ab 1805 verlegte sich Ries immer mehr auf ein Reiseleben. In ganz Europa hatte er Musikerpflichten zu erfüllen; außerdem musste er in jenen politisch unruhigen Zeiten den Werbern des Militärs ausweichen. Dieses Reisedasein dauerte bis zum April 1813, als Ries in London eintraf. Hier fand er Aufnahme und Unterstützung bei Johann Peter Salomon, dem inzwischen betagten Musiker und Unternehmer, dem Haydn zwei Jahrzehnte zuvor den Erfolg seiner London-Reisen zu verdanken hatte. (Und auch hier besteht eine Lehrer-Schüler-Verbindung: Salomon stammte aus Bonn, wo er vor langen Jahren Ries’ Vater unterrichtet hatte.) Elf fruchtbare Jahre verbrachte Ries in London, wo er komponierte, konzertierte und unterrichtete. Er engagierte sich in der Philharmonic Society, in der er bald in eine Leitungsrolle gewählt wurde. Wahrscheinlich war es diese überaus produktive Londoner Zeit, zu der alle Werke dieser Aufnahme entstanden.
Zeitgenössische Berichte zeugen von dem hohen Ansehen, in dem Ries als Komponist wie als Pianist stand. In einem „Memoir of Ferdinand Ries“, erschienen im März 1824 in The Harmonicon, heißt es: „Seine Schöpfungen zeigen eine Originalität der Komposition und eine Stärke der Ausführung, die ihn unter die großen Meister unserer Zeit einreihen.“ Darüber hinaus werde „Herr Ries zu Recht als einer der besten Klavierspieler der Gegenwart gerühmt. Seine Hand ist kraftvoll, sein Spiel sicher.“ Ries’ Beliebtheit und sein Unternehmergeist brachten ihm in London ansehnlichen Wohlstand ein; hinzu kam die Heirat mit der wohlhabenden Harriet Mangeon. 1824 kehrte er nach Deutschland zurück, zunächst in der Absicht, sich zur Ruhe zu setzen. Wenn sich eine Gelegenheit bot, nahm Ries sie wahr; so entstanden auch in dieser Zeit eine Anzahl neuer Werke. Doch der Höhepunkt seiner Laufbahn lag hinter ihm, und sein Tod 1838 erweckte wenig Aufsehen.
Ries schuf Werke in allen wichtigen Gattungen, darunter acht Sinfonien, drei Opern und um die 26 Streichquartette. Doch ist es besonders sein Klavierschaffen, in dem er sich als vielseitiger und vor allem kompositorisch gewandter Meister erweist. Neben zahlreichen Sonaten, Fantasien, Variationszyklen und Rondos schuf er etliche Beiträge zur Klavierkammermusik in den unterschiedlichsten Besetzungen. Häufig saß er selbst am Klavier, wenn diese Werke erstmals erklangen, und sie bezeugen sein virtuoses Können. Schon im genannten „Memoir“ zeigt sich, wie unauflöslich seine Eigenschaften als Komponist und Pianist miteinander verbunden waren: „Dank starker Gegensätze zwischen laut und leise und einem großzügigen Einsatz des Pedals, zusammen mit der Neuheit und Kühnheit seiner harmonischen Wendungen, erzielt er tiefen Eindruck auf jene, die seine Schreibart erstmals erleben.“ In seinen Konzerten nahm ihn das Publikum als Komponisten am Klavier wahr.
aus dem Begleittext von Joseph Fort © 2022
Deutsch: Friedrich Sprondel