The Stéphan Elmas Foundation, established in 1988 by the composer’s nephews Georges and Grégoire Elmas, aimed in its active years (it was dissolved in 2019) to disseminate the composer’s legacy. The Foundation’s records list five works for piano and orchestra (including the two of his four piano concertos presented here), a sample of more than 120 titles for solo piano, a piano quartet, a piano trio, multiple other chamber works and some vocal pieces.
All of this begs the questions: who is Stéphan Elmas, and why has he fallen into almost complete obscurity? There is a certain amount about his life and career on the internet, but in more than a score of generally informative and reliable reference books and contemporary biographies, Elmas is spectacularly absent. It may be because his music tends to reflect that of an earlier generation to his own—something that is certainly true of the two concertos on this recording. In addition, in later life he lost his hearing, became increasingly bitter and seems largely to have withdrawn from the world—factors that cannot have helped the promotion of his music nor his standing in the musical world.
The basic facts of his life are that he was a child prodigy born into a family of wealthy entrepreneurs in Smyrna (now İzmir), then part of the Ottoman Empire (now Turkey). His first lessons were with a local teacher, a certain Mr Moseer. At thirteen, we read of him giving an all-Liszt recital, and four years later, with the encouragement of his teacher but not the blessing of his family, setting off for Weimar in the hope of studying with Franz Liszt. Impressed by the young man, Liszt advised him to study in Vienna with Anton Door, a distinguished teacher, pupil of Czerny and Simon Sechter, and the dedicatee of Saint-Saëns’s fourth piano concerto.
At the age of twenty-three, Elmas made his debut in Vienna and pursued a busy career playing all over Europe while composing the large body of solo works mentioned above, among them many waltzes, mazurkas and nocturnes. His six études of 1884 are dedicated to Liszt; some fifteen varied piano works are dedicated to his friend Victor Hugo. Elmas’s Piano Concerto No 1 is dedicated to Anton Rubinstein, as is his (unorchestrated) Youth Concerto. Jules Massenet, the pianist Édouard Risler and the lexicographer Guy de Lusignan were among other close acquaintances he befriended on his travels.
In 1897 Elmas contracted typhoid fever, which led to his hearing loss. After 1908 he devoted his time to composing and teaching, and aged fifty decided to make Geneva his base. Here, during the period when he became increasingly reclusive, he met and fell in love with a fellow resident of Geneva, the Swiss painter Aimée Rapin (1868–1956), who had been born without arms, producing her art with her feet.
Elmas suffered from severe depression when he learned of the Armenian genocide in 1915 at the hands of the Ottoman Turks, and it was Rapin who nursed him through this period. In 1922 his family miraculously escaped the Great Fire of Smyrna (the Greek and Armenian quarters were destroyed when Turkish troops took control of the city) and managed to flee to Athens. He brought them all to safety in Geneva. It was here that Elmas died on 11 August 1937. He is buried in the Cimetière des Rois (Plainpalais Cemetery), the burial place reserved for Geneva’s most eminent citizens. Aimée Rapin rests in the same tomb (number 366) as her beloved partner. Elmas’s piano, manuscripts and reminiscences are housed at the Charents Museum of Literature and Arts in Yerevan, Armenia.
from notes by Jeremy Nicholas © 2021
La Fondation Stéphan Elmas, créée en 1988 par Georges et Grégoire Elmas, les neveux du compositeur, s’efforça pendant ses années d’activité (elle fut dissoute en 2019) de diffuser le legs du compositeur. Les registres de cette fondation mentionnent cinq œuvres pour piano et orchestre (dont deux de ses quatre concertos pour piano enregistrés ici), un éventail de plus de 120 titres pour piano seul, un quatuor avec piano, un trio avec piano, de nombreuses autres œuvres de musique de chambre et quelques pièces vocales.
Tout ceci amène à s’interroger: qui est Stéphan Elmas et pourquoi est-il tombé dans une obscurité presque totale? Sur internet, on trouve des informations sur sa vie et sa carrière, mais dans plus d’une vingtaine d’ouvrages de référence sérieux et généralement riches en renseignements, ainsi que dans des biographies contemporaines, Elmas brille par son absence. C’est peut-être parce que sa musique a tendance à refléter celle d’une génération antérieure à la sienne—ce qui vaut sans aucun doute pour les deux concertos enregistrés ici. À la fin de sa vie, il perdit l’audition, devint amer et semble s’être largement retiré du monde: autre facteur qui n’améliora sûrement pas sa réputation dans le monde musical.
Parmi les éléments fondamentaux de sa vie, on peut retenir que c’était un enfant prodige, né dans une famille de riches entrepreneurs à Smyrne (aujourd’hui İzmir), qui faisait alors partie de l’Empire ottoman (aujourd’hui la Turquie). Il prit ses premières leçons avec un professeur local, un certain Mssr Moseer. À treize ans, on apprend qu’il donna un récital entièrement consacré à la musique de Liszt et, quatre ans plus tard, à l’incitation de son professeur mais sans la bénédiction de sa famille, il partit pour Weimar, dans l’espoir d’étudier avec Franz Liszt. Impressionné par le jeune homme, Liszt lui conseilla de travailler à Vienne avec Anton Door, éminent pédagogue, élève de Czerny et de Simon Sechter, et dédicataire du Concerto pour piano nº 4 de Saint-Saëns.
À l’âge de vingt-trois ans, Elmas fit ses débuts à Vienne et poursuivit une carrière intense, jouant dans toute l’Europe tout en composant les très nombreuses pièces pour piano seul mentionnées plus haut, notamment beaucoup de valses, de mazurkas et de nocturnes. Ses six études de 1884 sont dédiées à Liszt; une quinzaine d’œuvres pianistiques diverses sont dédiées à son ami Victor Hugo. Le Concerto pour piano nº 1 d’Elmas est dédié à Anton Rubinstein, tout comme son Concerto de jeunesse (non orchestré). Jules Massenet, le pianiste Édouard Risler et le lexicographe Guy de Lusignan comptaient parmi les autres amis proches avec qui il se lia au cours de ses voyages.
En 1897, il contracta la fièvre typhoïde qui entraîna sa perte de l’ouïe. Après 1908, Elmas se consacra à la composition et à l’enseignement et, à cinquante ans, il décida de s’établir à Genève. C’est là, au cours de la période où il devenait de plus en plus solitaire, qu’il rencontra une Suissesse dont il tomba amoureux, l’artiste peintre Aimée Rapin (1868–1956), née sans bras et qui peignait avec les pieds.
Elmas souffrit d’une grave dépression lorsqu’il apprit en 1915 le génocide arménien par les Turcs ottomans, et c’est Aimée Rapin qui le soigna durant cette période. En 1922, sa famille échappa miraculeusement au grand incendie de Smyrne (les quartiers grec et arménien furent détruits lorsque les troupes turques prirent le contrôle de la ville) et réussit à fuir à Athènes. Il les fit tous venir en lieu sûr à Genève. C’est là qu’Elmas mourut le 11 août 1937. Il est enterré au Cimetière des Rois (Cimetière de Plainpalais), réservé aux Genevois les plus éminents. Aimée Rapin repose dans la même tombe (numéro 366) que son bien-aimé compagnon. Le piano, les manuscrits et les souvenirs d’Elmas sont conservés au Musée d’art et de littérature Charents d’Erevan, en Arménie.
extrait des notes rédigées par Jeremy Nicholas © 2021
Français: Marie-Stella Pâris
Die 1988 von seinen Neffen Georges und Grégoire Elmas ins Leben gerufene Stéphan-Elmas-Stiftung (sie existierte bis 2019) hatte es sich zum Ziel gemacht, das Vermächtnis des Komponisten zu verbreiten. In den Dokumenten der Stiftung sind fünf Werke für Klavier und Orchester (darunter die beiden hier eingespielten Klavierkonzerte), eine Auswahl aus den mehr als 120 Stücken für Klavier solo, ein Klavierquartett, ein Klaviertrio sowie diverse weitere kammermusikalische Werke und einige Vokalwerke verzeichnet.
All dies wirft die Fragen auf: Wer ist Stéphan Elmas und weshalb ist er fast völlig in Vergessenheit geraten? Im Internet finden sich einige Informationen zu seiner Biographie und künstlerischen Laufbahn, doch in über zwanzig sonst zuverlässigen Nachschlagewerken und in zeitgenössischen Biographien glänzt Elmas durch Abwesenheit. Möglicherweise liegt dies daran, dass seine Musik eher einer früheren und nicht so sehr seiner eigenen Generation entspricht—das trifft zumindest für die beiden hier eingespielten Konzerte zu. In seinem späteren Leben verlor er das Gehör, verbitterte zunehmend und wandte sich immer mehr von der Welt ab: ein weiterer Faktor, der seinem Stand in der Musikwelt kaum geholfen haben dürfte.
Elmas wurde in eine reiche Unternehmerfamilie im osmanischen Smyrna (dem heutigen İzmir in der Türkei) hineingeboren und war ein Wunderkind. Den ersten Klavierunterricht erhielt er von einem lokalen Lehrer, ein gewisser Herr Moseer. Im Alter von 13 Jahren gab er einen Klavierabend mit einem reinen Liszt-Programm und vier Jahre später machte er sich—ermutigt von seinem Lehrer, allerdings nicht mit dem Segen seiner Familie—nach Weimar auf, in der Hoffnung, dort bei Franz Liszt zu studieren. Liszt war beeindruckt von dem jungen Mann und riet ihm, in Wien bei dem angesehenen Lehrer Anton Door zu studieren, der seinerseits ein Schüler Czernys und Simon Sechters gewesen sowie der Widmungsträger von Saint-Saëns’ viertem Klavierkonzert war.
Im Alter von 23 Jahren gab Elmas sein Debüt in Wien und reiste als Virtuose durch ganz Europa, während er sein großes, obengenanntes Oeuvre an Solowerken für Klavier komponierte, darunter viele Walzer, Mazurken und Nocturnes. Seine sechs Etüden von 1884 sind Liszt gewidmet; rund 15 unterschiedliche Klavierwerke sind seinem Freund Victor Hugo zugeeignet. Elmas’ Klavierkonzert Nr. 1 ist Anton Rubinstein gewidmet, wie auch sein (nicht orchestriertes) Jugendkonzert. Jules Massenet, der Pianist Édouard Risler und der Lexikograph Guy de Lusignan gehörten ebenfalls zu seinen engeren Freunden, die er auf seinen Reisen kennengelernt hatte.
1897 erkrankte er an Typhus, was schließlich zu seiner Gehörlosigkeit führte. Nach 1908 widmete Elmas sich dem Komponieren und Unterrichten, und im Alter von 50 Jahren ließ er sich in Genf nieder. Hier wurde er zunehmend einsiedlerisch, lernte allerdings die schweizerische Malerin Aimée Rapin (1868–1956) kennen, in die er sich verliebte. Sie lebte ebenfalls in Genf und war ohne Arme geboren worden, so dass sie ihre Kunst mit den Füßen schuf.
Als Elmas von dem Genozid an den Armeniern durch die Osmanen im Jahr 1915 erfuhr, reagierte er mit schweren Depressionen darauf: Rapin pflegte ihn in dieser Zeit. 1922 gelang es seiner Familie wie durch ein Wunder, dem Großbrand in Smyrna zu entkommen (die griechischen und armenischen Stadtteile wurden zerstört, als die türkischen Truppen die Kontrolle in der Stadt übernahmen) und nach Athen zu fliehen. Er brachte sie alle in Genf in Sicherheit. Am 11. August 1937 starb Elmas in Genf, wo er auf dem Cimetière des Rois, der als Begräbnisstätte für prominente Bürger der Stadt dient, begraben ist. Aimée Rapin ist in demselben Grab (Nr. 366) wie ihr geliebter Partner beigesetzt. Elmas’ Flügel, Manuskripte und Erinnerungen werden in dem Charents-Museum der Literatur und der Künste in Jerewan, Armenien aufbewahrt.
aus dem Begleittext von Jeremy Nicholas © 2021
Deutsch: Viola Scheffel