Welcome to Hyperion Records, an independent British classical label devoted to presenting high-quality recordings of music of all styles and from all periods from the twelfth century to the twenty-first.
Hyperion offers both CDs, and downloads in a number of formats. The site is also available in several languages.
Please use the dropdown buttons to set your preferred options, or use the checkbox to accept the defaults.
Mahler’s monumental Symphony No 8 is, unusually for a symphony, structured in two-parts. Part I’s exuberant hymn of praise to the creator spirit precedes a reading of the Final Scene from Goethe’s Faust, portraying 'Faust’s redemption through wisdom and love'. The use of choirs throughout the work, combined with the colossal forces of eight soloists, off-stage brass, and an expanded orchestra, make this a work of epic proportions.
He dedicated the symphony to his wife Alma at a time when their marriage was undergoing difficulties, to say the least. Although completed in 1906, it was not performed until 1910 when two performances were given on 12 and 13 September in Hall I of the 1908 Munich Exhibition site. The manager of a concert agency described it as the ‘Symphony of a Thousand’ (without Mahler’s approval) because this was the number of performers involved. Mahler had only eight months to live and these were the last times he conducted in Europe. The performances were triumphs and the audiences included royalty and many of Europe’s most distinguished artistic celebrities.
Part I, Allegro impetuoso, is a reminder in its vast polyphony that Mahler had been making a close study of J.S. Bach because ‘my natural way of writing is Bach-like’. A chord of E flat on organ, woodwind, and lower strings heralds the choir’s exultant cry of “Veni”. Three important themes occur in rapid succession: repeated chords for the chorus on “Spiritus”, a trombone motif, and a rising sequence for trumpets. The strings also have an impulsive theme in B flat. After this tumultuous exordium at last sinks to pianissimo, four soloists are heard in the beautiful D flat second subject at the words “Imple superna gratia”. Development of this and some new material by the orchestra and eight soloists leads to the climactic “Accende lumen sensibus”, sung to a new theme which will return in Part II. A double fugue launches the recapitulation and a final ecstatic “Gloria”.
Part II opens with a long orchestral prelude in E flat minor which illustrates the wild landscape, with holy anchorites sheltering in rocky clefts, in which Goethe set Faust’s symbolic transfiguration. Over a steady pizzicato, the “Accende” theme is explored anew, particularly its three consecutive rising notes. Two themes dominate this section, and indeed the whole movement, the first a prayer-like motif, the second a ‘yearning’ melody on flutes and clarinets. The chorus enters quietly and mysteriously. Pater ecstaticus (baritone) sings of the agony and ecstasy of love (‘Eros’) – ‘Eternal passion of delight … seething agony of the breast’ – and Pater profundus (bass) employs the imagery of Nature to describe love. The “Accende” theme is prominent on trumpets and horns. His plea for enlightenment (Erleuchte) is answered by a chorus of Angels and of boys’ voices – their participation is what remains of the ‘Christmas Games’ scherzo (Mahler regarded children as ‘vessels for the most wonderful practical wisdom’).
A symbolic reference to roses’ power to combat evil introduces a new theme for the Younger Angels and a contemplative mood, with obbligati for violin and viola. Doctor Marianus (tenor) and the children’s choir rapturously address the Virgin Mary (Mater gloriosa) as “Jungfrau, rein im schönsten Sinne” (“Virgin, pure in the fairest sense”), the signal for a new theme for violins – adagissimo vibrando – over an E major chord for harp and harmonium. The music now becomes increasingly tender as the Penitents – Magna peccatrix (soprano), Mulier Samaritana (contralto) and Maria Aegyptiaca (contralto) – plead for forgiveness. Eventually the Virgin herself (soprano) sings, Doctor Marianus urges “all creatures frail and contrite” to look up to “the redeeming gaze”, and the rapturous final Chorus mysticus implores the Eternal Feminine (“das Ewig-Weibliche”) to draw mankind towards heaven. In an instrumental coda, the “Veni, creator spiritus” theme returns. The final effect is best described by Mahler: ‘Try to imagine the whole universe beginning to ring and resound’.
Michael Kennedy © 2008
Mahler dédia la symphonie à sa femme Alma, alors que leur mariage rencontrait des difficultés, pour ne pas dire plus. Bien que l’œuvre ait été achevée en 1906, elle ne fut créée qu’en 1910; deux exécutions eurent lieu, les 12 et 13 septembre, dans le Hall I de l’Exposition universelle de Munich de 1908. Le directeur d’une agence de concert désigna la partition (sans l’approbation de Mahler) comme la «Symphonie des mille», en référence au nombre des exécutants réunis pour l’occasion. Il ne restait plus à Mahler que huit mois à vivre et ce furent ses dernières apparitions comme chef d’orchestre en Europe. Les concerts furent triomphaux et l’on comptait, parmi les auditeurs, des têtes couronnées et de nombreuses sommités artistiques européennes.
La première partie, allegro impetuoso, est une vaste polyphonie rappelant que Mahler avait étudié avec soin l’œuvre de J. S. Bach, disant que «[sa] manière d’écrire naturelle [était] le style de Bach». Un accord de mi bémol à l’orgue, aux bois et aux cordes graves annonce le cri exultant du chœur sur «Veni». Trois motifs importants se déploient dans une rapide succession : les accords répétés du chœur sur «spiritus», un motif de trombone et un élément ascendant aux trompettes. Les cordes ont également un thème impulsif en si bémol. Cet exorde tumultueux finit par s’effondrer jusqu’au pianissimo; quatre solistes entonnent alors le superbe second thème, en ré bémol, sur les mots «Imple superna gratia». Le développement de ces éléments et de nouveaux motifs par l’orchestre et les huit solistes conduit au sommet d’intensité sur «Accende lumen sensibus», chanté sur un nouveau thème qui réapparaîtra dans la seconde partie. Une double fugue donne le départ de la réexposition et de l’extatique «Gloria» final.
La seconde partie s’ouvre par un long prélude orchestral en mi bémol mineur qui peint un paysage sauvage, peuplé de saints anachorètes trouvant refuge dans les crevasses de rochers; c’est dans ce paysage que Goethe plaça la transfiguration symbolique de Faust. Sur des pizzicatos réguliers, le thème «Accende» est de nouveau exploré, en particulier son motif de trois notes ascendantes. Deux thèmes dominent dans ce passage, et même dans le mouvement entier: le premier est un motif à l’allure de prière, le second, une mélodie pleine de «désir» aux flûtes et clarinettes. Le chœur fait une entrée douce et mystérieuse. Le Pater extaticus (baryton) chante la douleur et l’extase de l’amour («Eros») – «Eternel embrasement de félicité … cuisante douleur du cœur» – et le Pater profundus (basse) décrit l’amour à l’aide d’images de la Nature. Le thème «Accende» résonne, mis en evidence par les trompettes et cors. A sa requête de lumière («Erleuchte») répond le chœur des Anges et des Jeunes garçons bienheureux – c’est ce qui reste du scherzo «Jeux de Noël avec le Christ enfant» (Mahler considérait les enfants comme les «vecteurs de la sagesse pragmatique la plus merveilleuse»).
Une référence symbolique au pouvoir des roses dans le combat contre le mal introduit un nouveau thème, dévolu aux Anges novices, et un climat contemplatif, avec des obbligati de violon et d’alto. Le Doctor Marianus (ténor) et le chœur des Jeunes garçons s’adressent, extasiés, à la Vierge Marie (Mater gloriosa), la «Jungfrau, rein im schönsten Sinne» («Vierge, pure dans le sens le plus beau»); cela donne le signal d’un nouveau thème, aux violons – adagissimo vibrando – sur un accord de mi majeur à la harpe et à l’harmonium. La musique se fait de plus en plus tendre tandis que les Pénitents – Magna peccatrix (soprano), Mulier Samaritana (contralto) et Maria Aeyptiaca (contralto) – implorent le pardon. Finalement, la Vierge chante en personne (soprano), le Doctor Marianus presse «toutes créatures frêles et contrites» de contempler «le regard rédempteur», et l’extatique Chorus mysticus final implore l’Eternel féminin (das Ewig-Weibliche) d’entraîner l’humanité vers les cieux. Dans la coda instrumentale, le thème du Veni, creator spiritus fait sa réapparition. Personne ne peut décrire l’effet final mieux que Mahler: «Essayez d’imaginer l’univers entier se mettre à sonner et à résonner.»
Michael Kennedy © 2008
Français: Claire Delamarche
Er widmete die Sinfonie seiner Frau Alma zu einer Zeit, als sich ihre Ehe, mild ausgedrückt, in Schwierigkeiten befand. Zwar war die Sinfonie 1906 fertig, wurde aber erst 1910 in zwei Konzerten, am 12. und 13. September im Saal 1 des 1908 fertiggestellten Münchner Ausstellungsgeländes, uraufgeführt. Der Leiter einer Künstleragentur beschrieb das Werk aufgrund der geforderten Anzahl von Interpreten als „Sinfonie der Tausend“ (ohne Mahlers Zustimmung). Mahler sollte nur noch acht Monate leben, und diese Konzerte waren seine letzten Dirigate in Europa. Die Aufführungen hatten triumphalen Erfolg. Unter den Zuhörern befanden sich auch Mitglieder des Königshauses und viele der berühmtesten Künstlerpersönlichkeiten Europas.
Teil I, Allegro impetuoso, erinnert mit seiner gewaltigen Polyphonie an Mahlers ausgiebiges Studium J. S. Bachs, das von der Überzeugung motiviert war, „meine natürliche Kompositionsweise ähnelt Bachs“. Ein von der Orgel, den Holzbläsern und tiefen Streichern vorgetragener Akkord in Es-Dur bereitet den Jubelruf des Chores „Veni“ vor. Drei wichtige Themen erklingen in schneller Reihenfolge: Akkordwiederholungen auf „Spiritus“ für den Chor, ein Posaunenmotiv und eine aufsteigende Geste für Trompeten. Auch die Streicher haben ein impulsives Thema, in B-Dur. Nachdem dieses tumultuöse Exordium endlich auf ein Pianissimo abflaut, hört man vier Solisten mit dem wunderschönen zweiten Thema, in Des-Dur, auf die Worte „Imple superna gratia“. Eine motivisch-thematische Bearbeitung dieses Themas sowie etwas neues, vom Orchester und acht Solisten vorgetragenes Material führen zum Höhepunkt auf „Accende lumen sensibus“. Hier erklingt ein neues Thema, das im Teil II wiederkehren wird. Eine Doppelfuge eröffnet die Reprise gefolgt von einem abschließenden ekstatischen Gloria.
Teil II beginnt mit einer langen Orchestereinleitung in Es-Moll, die jene von Goethe für die symbolische Transfiguration Fausts gewählte wilde Landschaft mit heiligen, zwischen Steinklippen Schutz suchenden Anachoreten darstellen soll. Über steten Pizzikati wird das Accende-Thema erneut ausgelotet, besonders dessen drei aufeinander folgende aufsteigende Noten. Zwei Themen beherrschen diesen Abschnitt, eigentlich den gesamten Satz: das erste ist eine Art betendes Motiv, das zweite eine „sehnsuchtsvolle“ Melodie für Flöten und Klarinetten. Der Chor setzt leise und mysteriös ein. Pater ecstaticus (Bariton) singt von den Schmerzen und der Verzückung der Liebe („Eros“) – „Ewiger Wonnebrand … siedender Schmerz der Brust“ – und Pater profundus (Bass) zieht für seine Beschreibung der Liebe Naturbilder heran. Das Accende-Thema hört man deutlich in den Trompeten und Hörnern. Seine Bitte um Erleuchtung wird von einem Chor der Engel und Knabenstimmen beantwortet – sie sind das Einzige, was aus dem Scherzo: Weihnachtsspiele übrig geblieben ist. (Mahler betrachtete Kinder als „Vermittler der wunderbarsten praktischen Weisheit“).
Eine symbolische Bezugnahme auf die Rosen zugesprochene Kraft, Böses abzuwenden, führt zu einem neuen Thema für die Jüngeren Engel und zu einer kontemplativen Stimmung, mit obligater Violine und Bratsche. Doctor Marianus (Tenor) und der Kinderchor wenden sich entzückt an die Jungfrau Maria (Mater gloriosa) mit „Jungfrau, rein im schönsten Sinne“. Das ist das Zeichen für ein neues Thema für Violinen – adagissimo vibrando – über einem E-Dur-Akkord für Harfe und Harmonium. Die Musik wird nun zunehmend sanfter, wenn die Pönitentinnen – Magna peccatrix (Sopran), Mulier Samaritana (Alt) und Maria Aegyptiaca (Alt) um Vergebung bitten. Schließlich singt die Heilige Jungfrau (Sopran) selber. Doctor Marianus fordert „alle reuig Zarten“ auf, „zum Retterblick“ aufzuschauen, und der abschließende Chorsatz fleht „das Ewig-Weibliche“ an, die Menschheit hinan zu ziehen. In der instrumentalen Koda kehrt das Veni, creator spiritus-Thema wieder zurück. Die Schlusswirkung lässt sich am besten mit Mahlers eigenen Worten beschreiben: „Versuche Dir vorzustellen, wie das ganze Universum klingt und widerhallt.“
Michael Kennedy © 2008
Deutsch: Elke Hockings