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Stanford showed the piece to Joachim, who played it over with colleagues in Berlin in 1897, and it was offered to the firm of Breitkopf & Härtel for publication. Had they issued it, the composer’s career might have followed a very different path. Ever afterwards, Coleridge-Taylor nurtured the hope that he might achieve success in Germany to match that which he had realized in the USA on his three visits there between 1904 and 1910. He taught himself German to a good standard and had agreed to conduct his Violin Concerto in Berlin in 1913. Sadly, this was an engagement which he did not live to fulfil; Coleridge-Taylor died of pneumonia on 1 September 1912.
The tempo direction of first movement, Allegro energico, encapsulates the mood. The principal subject is launched by a forceful, thrusting figure on the cello’s C string accompanied by syncopated viola and pizzicato violins; the 6/4 metre allows Coleridge-Taylor an almost infinite variety of rhythmic freedoms and flexibilities which are in evidence from the outset. That this is a true ensemble piece and not just a vehicle for virtuoso display by the clarinet is also immediately clear—the soloist sometimes fulfils a subsidiary role in the texture, filling in the harmony or doubling string lines at the octave. Indeed, the second subject is not played in full by the clarinet until the recapitulation.
The Larghetto affettuoso (in B major) is beautiful, open-air music, the principal theme having the qualities of an idealized folk song. It provides a fine example of the composer’s love for irregular phrase-lengths, its two elements being respectively five and four bars long. The music’s tender character is enhanced by the muting of the accompanying violins (and, in the recapitulation, the viola too). A subsequent appearance of the theme on the upper strings of the cello is ravishing, and equally exquisite is the descant of the first violin which floats, pianissimo, high above the clarinet’s final reprise of it. The movement concludes with a brief cadenza-like parlando passage for the solo instrument and a final, gentle descent into a sweet repose. This is music of the deepest sensibility.
The Scherzo has a double time-signature—3/4 9/8—and at the heart of the movement is the interplay between the division of the beat into twos and threes (even within the bar). The rhythmic exuberance does not stop there, however: themes seem to stutter and sudden dynamic contrasts constantly delight. The gentler trio is based on another appealing melody which shows the influence of Dvorák.
The finale, Allegro agitato, begins with a driving rhythmic germ leavened by a Scotch snap which recurs melodically in the second strain of the principal subject and which assumes increasing significance as the movement progresses. The second subject unfolds and extends in a continuous stream until the development section proper begins; it does so with the principal subject in an unabashed G minor—a bold harmonic stroke in a movement in F sharp minor, and one typical of Coleridge-Taylor. A moment of stasis ushers in a fond reminiscence of the Larghetto, after which the coda, marked Vivace and now in F sharp major, whips up excitement in a manner which may bring to mind the end of Dvorák’s ‘American’ Quartet.
The Clarinet Quintet demonstrates beyond any doubt that Coleridge-Taylor was a gifted composer of chamber music. The thematic references between the movements give rise to a structure of remarkable subtlety and sophistication which arises from real inspiration, not mere artifice. Reviews of the London premiere in 1895, of performances in the USA in 1974 (after its eventual publication by Musica Rara) and, indeed, of The Nash Ensemble’s recital at Wigmore Hall in London in December 2006, come to much the same conclusion—that this is the work of a finished master, not of a student.
from notes by Lionel Harrison © 2007
Stanford montra ce quintette à Joachim, qui le joua avec ses collègues à Berlin en 1897; puis l’œuvre fut proposée à la maison d’édition Breitkopf & Härtel—l’eût-elle publiée que la carrière du compositeur en eût été changée. Dès lors, Coleridge-Taylor nourrit l’espoir de réussir en Allemagne comme il l’avait fait aux États-Unis, lors de trois séjours effectués entre 1904 et 1910. Il apprit seul l’allemand, acquit un bon niveau et accepta de diriger son Concerto pour violin à Berlin en 1913; hélas, il mourut d’une pneumonie le premier septembre 1912.
Le climat du premier mouvement est tout entier contenu dans l’indication de tempo, Allegro energico. Le sujet principal est propulsé par une énergique figure sur la corde d’ut du violoncelle, accompagnée par un alto syncopé et par des pizzicati de violons; le mètre à 6/4 autorise une variété presque infinie de libertés rythmiques et de flexibilités, flagrantes d’emblée. Autre évidence: il s’agit là d’un authentique morceau d’ensemble et non d’une simple démonstration virtuose de clarinette—le soliste assume parfois un rôle secondaire dans la texture, comblant l’harmonie ou doublant les lignes des cordes à l’octave. De fait, la clarinette ne joue pas le second sujet en entier avant la réexposition.
Le Larghetto affettuoso (en si majeur) est une magnifique musique de plein air, avec un thème principal offrant toutes les qualités d’un folk song idéalisé. Voilà qui illustre à merveille l’amour du compositeur pour les longueurs de phrase irrégulières, les deux premiers éléments faisant respectivement cinq et quatre mesures. La douceur de la musique est rehaussée par l’emploi de la sourdine pour les violons accompagnants (et aussi pour l’alto, dans la réexposition). Le thème fait ensuite une ravissante apparition aux cordes supérieures du violoncelle; tout aussi exquis, le déchant du premier violon flotte, pianissimo, bien au-dessus de son ultime reprise par la clarinette. Le mouvement s’achève sur un bref passage parlando de type cadenza pour l’instrument soliste, suivi d’une ultime et douce descente en un paisible repos. C’est là une musique de la plus profonde sensibilité.
Doté d’un double signe de la mesure (3/4 9/8), le Scherzo est marqué en son cœur par le jeu sur la division du temps en deux et trois (même à l’intérieur de la mesure). Mais l’exubérance rythmique ne s’arrête pas là: les thèmes semblent bredouiller et les brusques contrastes de dynamique ne laissent pas de s’en donner à cœur joie. Le trio, plus doux, repose sur une autre mélodie séduisante, influencée par Dvorák.
Le finale, Allegro agitato, s’ouvre sur un germe rythmique moteur égayé d’un rythme lombard qui revient mélodiquement dans la deuxième subdivision du sujet principal et prend de l’importance au gré du mouvement. Le deuxième sujet se déploie et s’étire en un flot continu jusqu’à ce que la section de développement proprement dite commence; ce qu’elle fait avec le sujet principal en un éhonté sol mineur—un coup harmonique osé dans un mouvement en fa dièse mineur, typique de Coleridge-Taylor. Un moment de stagnation inaugure une tendre réminiscence du Larghetto, puis la coda, marquée Vivace et désormais en fa dièse majeur, attise l’excitation d’une manière qui pourrait rappeler le Quatuor «Américain» de Dvorák.
Le Quintette avec clarinette prouve sans contredit que Coleridge-Taylor était un talentueux compositeur de musique de chambre. Des références thématiques entre les mouvements naît une structure remarquablement subtile et sophistiquée, fruit non d’un simple artifice, mais d’une authentique inspiration. Les critiques de la première londonienne de 1895, des exécutions jouées aux États-Unis en 1974 (après que l’œuvre eut enfin été publiée par Musica Rara) et du récital donné par le Nash Ensemble au Wigmore Hall de Londres en décembre 2006 en arrivent toutes pratiquement à la même conclusion: cette pièce est celle d’un maître accompli, pas d’un étudiant.
extrait des notes rédigées par Lionel Harrison © 2007
Français: Hypérion
Stanford zeigte das Stück Joachim, der es 1897 in Berlin mit Kollegen durchspielte, und es wurde Breitkopf & Härtel zur Veröffentlichung angeboten. Die Laufbahn des Komponisten hätte eine ganz andere Wendung nehmen können, wenn der Verlag es angenommen hätte. Seitdem regte Coleridge-Taylor immer die Hoffnung, dass er auch in Deutschland ähnlichen Erfolg haben könnte wie auf seinen drei Besuchen in den USA zwischen 1904 und 1910. Er brachte sich bis zu einem gutem Niveau selbst Deutsch bei und hatte zugestimmt, 1913 sein Violinkonzert in Berlin zu dirigieren. Leider lebte er nicht lange genug, um dieses Engagement zu erfüllen: Coleridge-Taylor starb am 1. September 1912 an einer Lungenentzündung.
Die Tempobezeichnung des ersten Satzes, Allegro energico, fängt die Stimmung ein. Das Hauptthema wird durch eine kraftvoll-drängende Figur auf der C-Saite des Cellos eingeführt, die von synkopierter Bratsche und pizzicato-Violinen begleitet wird; der 6/4-Takt erlaubt Coleridge-Taylor eine nahezu unendliche Vielfalt rhythmischer Freiheiten und Flexibilität, die von Anfang an zum Vorschein treten. Dass dies nicht ein bloßes Medium für virtuose Schaustellerei der Klarinette sondern ein wahres Ensemblestück ist, wird auch unmittelbar klar—der Solist übernimmt oft eine unterstützende Rolle in der Struktur, indem er die Harmonien auspolstert oder die Streicherlinien in der Oktave verdoppelt. Das zweite Thema wird sogar erst in der Reprise ganz von der Klarinette gespielt.
Das Larghetto affettuoso (in H-Dur) ist herrliche Freiluftmusik, und das Hauptthema besitzt die Qualität eines idealisierten Volksliedes. Es bietet ein schönes Beispiel für die Vorliebe des Komponisten für unregelmäßige Phrasenlängen, denn seine beiden Bestandteile sind jeweils vier und fünf Takte lang. Der zarte Charakter der Musik wird durch die Sordinierung der begleitenden Violinen (und in der Reprise auch der Bratsche) verstärkt. Später erscheint das Thema hinreißend schön auf den hohen Saiten des Cellos, und der Diskant der ersten Violine, die pianissimo über der letzten Reprise der Klarinette schwebt, ist gleichermaßen exquisit. Der Satz schließt mit einer knappen kadenzhaften parlando-Passage für das Soloinstrument und einem letzten sanften Abgleiten in süße Ruhe. Dies ist Musik von tiefster Empfindsamkeit.
Das Scherzo hat eine doppelte Taktangabe—34 98—und im Kern des Satzes steht das Wechselspiel zwischen der Taktunterteilung in zwei oder drei (sogar innerhalb einzelner Takte). Der rhythmische Überschwang endet nicht hier, sondern die Themen scheinen zu stottern und plötzliche dynamische Kontraste bezaubern uns ständig. Das sanftere Trio basiert wiederum auf einer ansprechenden Melodie, die den Einfluss Dvoráks aufweist.
Das Finale, Allegro agitato, beginnt mit einem motorisch-rhythmischen Keim, der durch einen „Scotch snap“ (umgekehrte Punktierung) aufgelockert wird. Dieser Rhythmus kehrt melodisch in der zweiten Strophe des Hauptthemas wieder und nimmt im Verlauf des Satzes mehr und mehr an Bedeutung zu. Das zweite Thema entfaltet sich und weitet sich in einem unablässigen Strom aus bis die eigentliche Durchführung mit dem Hauptthema in unverfrorenem g-Moll beginnt—eine kühne harmonische Wendung in einem Satz in fis-Moll, und typisch für Coleridge-Taylor. Ein Augenblick des Stillstands bereitet den Weg für eine zarte Erinnerung an das Larghetto, nach der die Coda, Vivace und jetzt in Fis-Dur, die Begeisterung auf eine Art aufpeitscht, die an das Ende von Dvorváks „Amerikanischem“ Quartett erinnert.
Das Klarinettenquintett beweist ohne Zweifel, dass Coleridge-Taylor ein begabter Kammermusikkomponist war. Die thematischen Verweise zwischen den Sätzen führen zu einer Struktur von bemerkenswerter kultivierter Raffinesse, die aus wahrer Inspiration statt technischen Kniffe erwächst. Rezensionen der Londoner Premiere von 1895, Aufführungen in den USA von 1974 (nachdem es endlich von Musica Rara veröffentlicht wurde) und im Recital des Nash Ensembles in der Wigmore Hall im Dezember 2006 kommen alle zum gleichen Schluss: dies ist das Werk eines vollendeten Meisters, nicht eines Studenten.
aus dem Begleittext von Lionel Harrison © 2007
Deutsch: Renate Wendel