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The Introduction and Allegro (now the final movement, completed in January 1944) was originally conceived as an independent composition, but Strauss followed this two months later with the present first movement. The middle movments were added in June 1945 (after the surrender of Germany) thus making this work the most substantial of his wind compositions. From this point of view, the title ‘Symphony’ which the Sonatina No 2 gained upon its publication would not seem entirely inappropriate. Its premiere was given by the Winterthur Musikkollegium under Hermann Scherchen in March 1946 but, as with other contemporary ‘Indian Summer’ works, Strauss did not encourage regular performances of the Sonatina No 2, even designating it ‘Op posth’.
The opening movement has a thematic diversity which belies its underlying formal strength. The principal theme’s sweeping range is typical of the composer, and throughout the movement its telling phrases are never far away. Shortly before the appearance of the gently lilting, cross-phrased subsidiary idea on the horn, the chief theme of the final movement—a sinister, ruminative figure with dramatic Wagnerian har monies—injects a note of seriousness into the predominantly festive mood.
The Andantino transports us to a world of refined Mozartian grace as its jocular melody unfolds, clothed in delightfully cunning Straussian harmonic surprises and ever more intricate figurations. Two contrasting sections present duets in canon and trios between a variety of solo instruments—surely some of the most elegant products of Strauss’s ‘Happy workshop’.
The Minuet also invokes the spirit of Mozart, particularly in the pointed rhythms of its initial theme and the gentle clarinet duet of the ‘trio’ section, both prime examples of Strauss’s tasteful absorption of classical manners.
The Introduction of the final movement begins darkly both in terms of tonality and texture. Its brooding theme, already heard in the first movement, eventually yields, however, to the emergence of the bright tonic key and to presages of the energetic principal theme of the Allegro. The main body of the movement is highly developmental in nature and combines a plethora of virtuosic scurrying passages based on this theme with appearances of the sombre melody from the Introduction. This latter idea dramatically interrupts the onset of the final culminatory section of the work, but is then itself transformed triumphantly into the major as if conquered by the indomitable high spirits of the surrounding musical material.
from notes by Jeremy Barham © 1997
L’Introduction et Allegro (à présent le dernier mouvement, achevé en janvier 1944) fut conçu à l’origine comme une composition indépendante, mais Strauss la fit suivre deux mois plus tard de l’actuel premier mouvement. Il ajouta les mouvements centraux en juin 1945 (après la capitulation de l’Allemagne), faisant ainsi de cette œuvre la plus importante de ses compositions pour instruments à vent. De ce point de vue, le titre de «Symphonie» acquis par la Sonatine nº 2 lors de sa publication ne semble pas entièrement inapproprié. Elle fut créée par le Winterthur Musikkollegium sous la direction de Hermann Scherchen en mars 1946 mais, comme ce fut le cas pour d’autres œuvres de ce même été de la Saint-Martin, Strauss n’encouragea pas d’exécutions régulières de la Sonatine nº 2, allant même jusqu’à la désigner «op. posth».
Le premier mouvement a une diversité thématique qui donne un démenti à sa solidité formelle fondamentale. La vaste étendue du thème principal est typique du compositeur, et pendant tout le mouvement ses phrases éloquentes ne sont jamais très éloignées. Peu avant l’apparition au cor de l’idée subsidiaire doucement cadencée avec ses phrases décalées, le thème principal du dernier mouvement—un motif méditatif et sinistre, aux harmonies wagnériennes dramatiques—injecte une note de sérieux dans l’humeur essentiellement joyeuse.
L’Andantino nous transporte dans un monde d'une grâce mozartienne raffinée où se déroule sa mélodie enjouée, revêtue de surprises harmoniques straussiennes délicieusement ingénieuses et d’une ornementation de plus en plus intriquée. Deux parties contrastées présentent des duos en canon et des trios de divers instruments solistes—figurant certainement parmi les produits les plus élégants de l’«heureux atelier» de Strauss.
Le Menuet invoque aussi l’esprit de Mozart, en particulier dans les rythmes pointés de son premier thème et le paisible duo de clarinette du «trio», tous deux excellents exemples de l’élégante assimilation par Strauss des usages classiques. L’Introduction du dernier mouvement commence sombrement tant en termes de tonalité que de texture. Son thème rêveur, déjà entendu dans le premier mouvement, finit cependant par capituler devant l’apparition de la brillante tonalité d’origine et les présages du thème principal énergique de l’Allegro. Le corps du mouvement a le caractère d’un développement, et allie une pléthore de traits rapides et brillants basés sur ce thème à des apparitions de la sombre mélodie de l’Introduction. Cette dernière idée interrompt dramatiquement le début de la dernière partie culminante de l’œuvre, mais est ensuite elle-même transformée triomphalement en majeur, comme conquise par la gaieté invincible du matériau musical qui l’entoure.
extrait des notes rédigées par Jeremy Barham © 1997
Français: Elisabeth Rhodes