Thomas Tallis (c1505–1585) lived and worked through the reigns of four radically different and difficult monarchs, all of whom forced their own religious beliefs on an increasingly confused and divided country. Their various attitudes to the religious questions of the day meant that each required different liturgies and different music to adorn them. Henry VIII (1509–1547) inherited and encouraged a tradition of grand, lengthy music, with soaring lines which amplified, extended and enhanced the text to be sung. Yet, as he began the process of the English Reformation, and as composers became influenced by the more succinct style of their colleagues on the Continent, this style had to change. Pieces became shorter and more syllabic—a process encouraged by Archbishop Cranmer who believed that each syllable should have no more than one note. Under the boy-king Edward VI (1547–1553) and his Protestant advisors music was even more restricted, with the once famous high treble part (commented upon by Erasmus) removed and Latin texts abandoned. For Mary (1553–1558), determined to restore Catholicism to England, composers returned to the Latin language and wrote more substantial pieces, dividing the voices so as to produce pieces in six or seven parts rather than the more severe four-part writing of the Edwardine years. For the astute Elizabeth (1558–1603), the style changed yet again: Latin could still be used but the length of pieces again became more modest. The fact that Tallis produced excellent music in all of these styles is a tribute to his talent, to his patience and to his diplomatic skill, or at least to his devotion to his employers.
We cannot be sure of his date of birth—no records have yet come to light—but so complete is his understanding of the pre-Reformation style that he must have been born in time fully to experience and assimilate it. He produced Votive Antiphons, at least one Mass and a Magnificat setting which would not have been acceptable to Edward VI and would not have been à la mode for Queen Mary. Only Henry’s more Catholic regime would have required such pieces. The ‘best guess’ therefore is that Tallis was born around 1505, so that by the time we first hear of him as the organist of the very modest Benedictine Priory of Dover in 1532, he was about twenty-seven, old enough to compose with confidence and producing music for a rite which did not begin to change substantially until the mid-1530s. By 1537 he had come to London and found employment at the church of St Mary-at-Hill in Billingsgate, but in 1538 he moved again, this time to the Augustinian Abbey at Waltham in Essex. This proved to be something of a mistake. Henry’s systematic suppression of the monasteries began in earnest in 1536 (Dover Priory was an even earlier casualty in 1535) and ended in 1540 when Waltham Abbey was the last to be dissolved. Tallis found himself with neither job nor pension but quickly re-surfaced singing in the choir of Canterbury Cathedral, once a Benedictine institution but recently re-founded as a secular Cathedral. In 1544, Tallis’ name is found on the lay subsidy roll for the sovereign’s private chapel, the Chapel Royal, and he must have returned to London sometime after 1542.
Tallis married his wife, Joan, in or around 1552 and in 1557 was granted a twenty-one-year joint lease on a manor in Minster near Thanet in Kent by Queen Mary. In 1572 Tallis and his younger colleague William Byrd (1539/40–1623) petitioned Queen Elizabeth I for financial assistance and she responded by granting them a twenty-one-year monopoly on the printing and publishing of music. The Cantiones sacrae of 1575 was their only foray into the commercial world of publishing. Today it is appreciated as a fine collection of motets but at the time it quickly proved a financial disaster and led to a further petition for funds from the Queen in 1577. Tallis’ connection with the Chapel Royal remained throughout his life and he undoubtedly would have filled a variety of roles as composer, teacher, organist and singer. He died around 20 November 1585 and was buried in the Church of St Alphege in Greenwich.
from notes by Andrew Carwood © 2013
Thomas Tallis (vers 1505–1585) vécut et travailla sous les règnes de quatre monarques radicalement différents et peu commodes, qui tous imposèrent leurs propres croyances religieuses à un pays de plus en plus perturbé et divisé. Leur attitude à l’égard des questions religieuses détermina le recours à différentes liturgies et musiques. Henri VIII (1509–1547) hérita et encouragea une tradition de pièces grandioses, longues, avec des lignes filantes pour amplifier, étoffer et rehausser le texte à chanter. Des changements survinrent, cependant, quand il amorça le processus de la Réforme et que les compositeurs se laissèrent influencer par le style plus succinct de leurs confrères continentaux: les pièces se firent plus courtes, plus syllabiques—une tendance encouragée par l’archevêque Cranmer, pour qui chaque syllabe ne devait pas avoir plus d’une note. L’enfant-roi Édouard VI (1547–1553) et ses conseillers protestants imposèrent une musique encore plus restreinte: la partie, naguère fameuse, de treble aigu (que commenta Érasme) fut supprimée et les textes en latin abandonnés. Sous Marie (1553–1558), résolue à restaurer le catholicisme en Angleterre, les compositeurs renouèrent avec le latin et rédigèrent des pièces moins maigrichonnes, scindant les voix de manière à produire des œuvres à six ou sept parties, au lieu des quatre parties, plus austères, des années édouardiennes. Sous l’astucieuse Élisabeth (1558–1603), le style changea derechef: le latin demeura utilisé, mais les pièces redevinrent moins longues. Que Tallis ait produit d’excellentes musiques dans tous ces styles dit bien tout son talent, toute sa patience, sa diplomatie ou, du moins, son dévouement à ses employeurs.
On ne peut être sûr de sa date de naissance—aucune annale n’a encore été découverte—mais sa compréhension du style d’avant la Réforme est si parfaite qu’il dut naître en un temps où il put pleinement l’expérimenter et l’assimiler. Il produisit des antiennes votives, au moins une messe et un magnificat qui n’eussent été ni acceptables sous Édouard ni à la mode sous Marie. De telles pièces, seul le régime plus catholique d’Henri pouvait les requérir. La meilleure hypothèse fait donc naître Tallis vers 1505, si bien qu’il avait environ vingt-sept ans en 1532 (il était alors organiste du très modeste prieuré bénédictin de Douvres, et c’est la première mention que nous avons de lui), un âge assez avancé pour composer avec assurance et produire une musique pour un rite dont les modifications substantielles ne se firent pas sentir avant les années 1535. En 1537, on le retrouve à Londres, employé à l’église de St Mary-at-Hill, à Billingsgate, mais en 1538, il partit pour l’abbaye augustinienne de Waltham, dans l’Essex. Ce qui s’avéra plus ou moins une erreur: la suppression systématique des monastères voulue par Henri démarra sérieusement en 1536 (le prieuré de Douvres fut même sacrifié dès 1535) et s’acheva en 1540, avec la dissolution de l’abbaye de Waltham. Tallis se retrouva sans travail ni pension mais devint vite chanteur dans le chœur de Cantorbéry, ancienne institution bénédictine récemment refondée en cathédrale séculière. En 1544, le nom de Tallis apparaît sur le registre des subventions accordées aux laïcs pour la Chapel Royal, la chapelle privée du souverain—Tallis avait dû rentrer à Londres peu après 1542.
Tallis épousa sa femme Joan vers 1552 et, en 1557, la reine Marie lui accorda un bail de vingt et un ans portant sur un manoir de Minster, une paroisse près de Thanet, dans le Kent. En 1572, il fit avec son jeune collègue William Byrd (1539/40–1623) une demande d’assistance financière auprès d’Élisabeth Ire, qui leur accorda un monopole de vingt et un ans sur l’impression et l’édition musicales. Les Cantiones sacrae de 1575 furent leur seule incursion dans l’édition commerciale. Ce que l’on considère aujourd’hui comme un beau recueil de motets se solda vite, à l’époque, par un véritable désastre financier et une nouvelle demande de fonds fut envoyée à la reine en 1577. Toute sa vie, Tallis demeura lié à la Chapel Royal, où il assuma les rôles de compositeur, professeur, organiste et chanteur. Il mourut vers le 20 novembre 1585 et fut inhumé en l’église St Alphege, à Greenwich.
extrait des notes rédigées par Andrew Carwood © 2013
Français: Hypérion
Thomas Tallis (ca.1505–1585) lebte und wirkte unter vier äußerst unterschiedlichen und schwierigen Monarchen, die alle ihre eigenen religiösen Überzeugungen einem zunehmend verwirrten und geteilten Land aufzwangen. Ihre unterschiedlichen Ansichten zu den Religionsfragen der Zeit hatten zur Folge, dass jeweils unterschiedliche Liturgien und unterschiedliche musikalische Beiträge zur Verzierung benötigt wurden. Heinrich VIII. (1509–1547) führte die Musiktradition fort, die er überliefert bekommen hatte—großartige und umfangreiche Werke, in denen der zu singende Text durch aufsteigende Linien intensiviert, ausgedehnt und hervorgehoben wurde. Als er jedoch die englische Reformation einleitete und die Komponisten zunehmend von dem prägnanteren Stil ihrer Kollegen vom europäischen Kontinent beeinflusst wurden, musste dieser Musikstil sich ändern. Die Werke wurden kürzer und syllabischer; dieser Prozess wurde von Erzbischof Cranmer unterstützt, der der Ansicht war, dass eine Silbe nicht mehr als einem Ton zugeordnet werden sollte. Unter dem Kinderkönig Eduard VI. (1547–1553) und dessen protestantischen Beratern wurden noch mehr Einschränkungen in der Musik eingeführt; die einst berühmte Treble-Stimme (zu der Erasmus von Rotterdam sich geäußert hatte) wurde entfernt und von lateinischen Texten wandte man sich ab. Unter Maria (1553–1558), die fest entschlossen war, den Katholizismus in England wieder einzuführen, kehrten die Komponisten zur lateinischen Sprache zurück und komponierten wieder größere Werke, in denen sie die Stimmen teilten, so dass sich sechs- oder siebenstimmige Strukturen anstelle der rigideren vierstimmigen Kompositionen der Zeit Eduards ergaben. Unter der scharfsinnigen Elisabeth (1558–1603) änderte sich der Stil wiederum: das Lateinische konnte zwar noch verwendet werden, doch wurde die Länge der Stücke wieder bescheidener. Die Tatsache, dass Tallis in allen diesen Stilen hervorragende Werke zu komponieren vermochte, stellt sein Talent, seine Geduld und sein diplomatisches Geschick (oder zumindest die Treue zu seinen Dienstherren) unter Beweis.
Sein Geburtsdatum ist nicht bekannt—es haben sich bisher keine entsprechenden Dokumente gefunden—doch ist sein Verständnis des vorreformatorischen Stils derart mustergültig, dass er früh genug geboren sein muss, dass er genügend Zeit hatte, ihn zu erleben und zu verinnerlichen. Er komponierte Votiv-Antiphonen, mindestens eine Messe und eine Magnificat-Vertonung, die unter Eduard VI. unannehmbar und für Maria nicht modern genug gewesen wären. Nur unter Heinrichs eher katholischer Herrschaft wären derartige Stücke gefragt gewesen. Vermutlich wurde Tallis also um 1505 geboren—damit wäre er an dem sehr bescheidenen benediktinischen Kloster in Dover, wo er zum ersten Mal 1532 als Organist aufgeführt ist, etwa 27 Jahre alt gewesen, alt genug, um selbstbewusst zu komponieren und Musik für einen Ritus zu schreiben, der sich erst in der Mitte der 1530er Jahre wesentlich verändern sollte. 1537 war er aber bereits nach London gezogen und hatte eine Anstellung an der Kirche St Mary-at-Hill in Billingsgate gefunden, doch zog er 1538 schon wieder um, und zwar dieses Mal an die Augustiner-Abtei in Waltham in Essex. Dies sollte sich als eine Fehlentscheidung herausstellen. Heinrichs systematische Bekämpfung der Klöster begann folgenreich im Jahre 1536 (Dover Priory fiel dieser Maßnahme allerdings schon 1535 zum Opfer) und endete 1540 mit der Auflösung von Waltham Abbey. Tallis hatte daraufhin weder Anstellung noch Pension, tauchte allerdings schon bald als Sänger im Chor der Kathedrale zu Canterbury wieder auf, die einst eine benediktinische Institution gewesen und kurz vorher als säkulare Kathedrale neubegründet worden war. 1544 wurde Tallis’ Name auf der Lohnliste der Sänger an der Privatkapelle des Monarchen—die Chapel Royal—aufgeführt, so dass er also nach 1542 nach London zurückgekehrt sein muss.
Tallis heiratete seine Frau Joan um 1552 herum und erhielt 1557 von Königin Maria einen 21-jährigen Pachtvertrag für ein Landgut in Minster in der Nähe von Thanet in Kent. 1572 ersuchten Tallis und sein jüngerer Kollege William Byrd (1539/40–1623) Elisabeth I. um finanzielle Unterstützung und sie reagierte darauf, indem sie ihnen ein Monopol auf Notendruck und -veröffentlichung über 21 Jahre gewährte. Die Cantiones sacrae von 1575 waren ihr einziger Ausflug in die gewerbliche Welt des Publizierens. Heutzutage gelten die Cantiones sacrae als ausgezeichnete Sammlung von Motetten, zu jener Zeit stellte sich das Unternehmen jedoch schnell als finanzielle Katastrophe heraus, die 1577 zu einem weiteren Gesuch an die Königin um mehr Unterstützung führte. Tallis behielt die Verbindung zur Chapel Royal sein Leben lang bei und war zweifellos zudem als Komponist, Lehrer, Organist und Sänger tätig. Er starb um den 20. November 1585 herum und wurde in der Kirche St Alphege in Greenwich begraben.
aus dem Begleittext von Andrew Carwood © 2013
Deutsch: Viola Scheffel